Pluies au Maroc : répit face au stress hydrique

Les précipitations récentes ont permis au Maroc de constituer des réserves suffisantes pour couvrir un an et demi de consommation en eau potable, selon le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka. Ce répit, bien que salutaire, ne suffit pas à sortir le pays de sa crise hydrique : le déficit en ressources en eau reste élevé, atteignant 58 % par rapport aux niveaux habituels.
Le phénomène d’envasement des barrages constitue une menace sérieuse. Chaque année, le pays perd environ 50 millions de m³ de capacité de stockage. Pour y faire face, le ministère a lancé des études et signé une convention avec l’Agence nationale des Eaux et Forêts afin de renforcer le reboisement et freiner l’érosion. Les nouveaux barrages intègrent désormais un volume tampon dédié aux sédiments, prolongeant leur durée d’exploitation à 50 ans. Des extractions ont été lancées sur certains petits barrages, bien que leur coût reste élevé (70 DH/m³).
Grâce aux barrages récemment opérationnels à Errachidia et Zagora, ces zones disposent aujourd’hui de réserves d’eau potable pour trois années. En parallèle, la reprise progressive de l’irrigation agricole devient possible avec la remontée des nappes phréatiques.
Le ministre a souligné l’urgence d’accélérer les grands projets liés à la gestion durable de l’eau, notamment le dessalement de l’eau de mer, la réutilisation des eaux usées traitées, et l’extension du réseau d’interconnexion des bassins hydrauliques, des solutions clés pour renforcer la résilience climatique du Maroc.
Le 17/04/2025
Rédaction de lanouvelletribune
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