Philippe-Edern Klein: Dakhla offre un potentiel énorme pour un essor certain
Pêche, tourisme et hôtellerie, transport et logistique, les opportunités d’investissement sont vastes et infinies dans la région de Dakhla Oued Eddahab. Hespress FR a rencontré Philippe-Edern Klein, le président sortant de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM) pour connaitre les opportunités d’affaires s’offrant aux entreprises marocaines et françaises dans la perle du sud.
La région du sud connait une dynamique économique ces dernières années avec des plans de développement économique ambitieux, notamment des projets structurants pour valoriser de la baie subsaharienne et la filière halieutique. La Chambre de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM) qui compte plus de 4.700 adhérents partout au Maroc, a développé des prestations spécifiques aux interentreprises marocaines et françaises en leur facilitant le contact et la prospection. Ayant mis le focus sur le sud du Maroc depuis 2017 avec Laayoune comme première halte, la CFCIM revient dans la région du sud, cette fois à Dakhla en organisant un Forum d’Affaires Maroc-France conjointement avec la région Dakhla Oued Eddahab pour faire découvrir les opportunités d’affaires aux investisseurs marocains, français, et africains.
Hespress Fr: Selon vous, par quoi sont attirés les investisseurs dans la région de Dakhla Oued Eddahab?
« Le potentiel de la région est énorme. D’abord il y a un plan de développement régional qui assez conséquent avec 32 millions de dirhams. La région de Dakhla est idéalement située pour le tourisme, pour le transport, pour la logistique, parce que c’est la porte d’accès sur l’Afrique subsaharienne. Donc notre idée est de faire connaitre aux sociétés françaises et aux régions françaises les potentialités de la région et de les assister dans leur développement et leur implantation dans cette région ».
Philippe-Edern Klein: Comment expliquez vous que la majorité des entreprises françaises intéressées par la région proviennent du BTP?
Le BTP c’est des infrastructures qui se créent. Il faut d’abord créer les infrastructures pour avoir le potentiel de croissance économique dans une région. On a de l’halieutique, du tourisme, on a du transport on a des BTP bien sûr, on a de la finance… le BTP c’est 27% par rapport aux chiffres. Ce n’est pas beaucoup plus que le reste. Sur l’halieutique et l’agroalimentaire c’est 15%. Les sociétés de BTP ont beaucoup plus de facilité à mobiliser pour se lancer dans la construction d’une route ou d’un port, comme le nouveau port de Dakhla Atlantique qui va avoir lieu. Il est évident que des sociétés de BTP s’intéressent à la région et vont s’y intéresser de plus en plus. L’halieutique est avec nous aussi. Ils sont déjà présents avec nous à Laayoune et le tourisme c’est nous qui les ramenons. On a deux gros groupes qui sont positionnés », a déclaré notre interlocuteur, ne voulant pas donner de nom, mais affirmant qu’il y a « très beaux potentiels et de très beaux partenaires. Des groupes importants ».
Vous avez parlé de faire de Dakhla une sorte de hub, comment cela se présente selon vous?
« Dakhla est à la porte de l’Afrique, donc si on veut développer le marché marocain il faut -peut-être qu’il soit accompagné sur l’Afrique subsaharienne car pour toutes les entreprises françaises c’est un marché qui est beau mais petit, avec 35 millions d’habitants », a-t-il déclaré affirmant qu’il faudrait se tourner vers les opportunités d’affaires en Afrique. « Les marocains sont très forts dans le commerce, ils ont toujours été commerçants. Donc aujourd’hui ce qu’on cherche à faire c’est d’accompagner les sociétés françaises, afin que tout le monde se retrouve dans la région de Dakhla, pour développer l’Afrique subsaharienne parce qu’en 2050 c’est 2 milliards d’habitants et il y a tout à faire. Il y a de la croissance hôtelière, il y a du transport, il y a de l’éducation de la santé, il y a beaucoup de choses à construire ».
Vous arrivez à la fin de votre mandat que projetez-vous de faire?
« Je vais continuer à travailler! J’ai une activité depuis longtemps déjà au Maroc, je ne suis pas juste président de la Chambre. Je vais continuer mon activité. Cependant j’accompagnerais toujours les provinces du sud parce que je suis un natif d’Afrique donc je ne vais pas m’arrêter, pour moi la région c’est viscéral. »
Le 22 octobre 2019
Source web Par hespress
Les tags en relation
Les articles en relation
Assemblées du FMI et de la Banque mondiale : à Marrakech, le prix des nuitées s’envole
Actuellement, réussir à réserver une chambre d’hôtel ou un appartement à Marrakech relève d’un véritable exploit. Le prix des nuitées a quant à lui...
#Maroc_Israël: L'innovation, pour booster les relations bilatérales
Deux ans après l’annonce de la réactivation des mécanismes de coopération entre le Maroc et Israël, plusieurs initiatives en matière d’innovation ont ...
Assemblées BM-FMI : comment concilier croissance et développement durable en Afrique
Quelles sont les stratégies à mettre en place pour permettre aux pays en voie de développement, principalement les États africains, à miser sur la transiti...
Pourquoi Thomas Cook a un avenir en Chine
Le groupe chinois Fosun, propriétaire du Club Med et actionnaire minoritaire de Thomas Cook, a annoncé vendredi l'acquisition de la marque Thomas Cook pou...
Penser le renouveau du tourisme post-crises: entre droit au voyage et durabilité
Il est communément admis que le XXe siècle est la période de développent et de diversification des pratiques touristiques. Or, cette évolution ne s’e...
Ce que pèsent Airbnb et Abritel dans l’hébergement touristique en France
Les logements entre particuliers séduisent chaque année de plus en plus de clients. I Crédit photo Adobe Stock L’Insee dévoile les chiffres des platefo...
Tourisme: La vision 2020 examinée à la loupe
L’étude vise à évaluer les démarches et les mesures d’accompagnement de l’opérationnalisation des chantiers et des programmes de la vision 2020. L...
#AMDGJB_Hamid_Bentahar : l’objectif doit être de doubler la taille du secteur touristique en 5 an
Visiblement satisfait du résultat des urnes, qui a éliminé un parti à l’idéologie incompatible avec le tourisme, Hamid Bentahar affirme que le secteur pr...
Tourisme. Une perte de plus de 4000 milliards de dollars pour l’économie mondiale en 2020 et 2021
L’effondrement du tourisme depuis 2020, à cause de la pandémie, coûtera bien plus cher à l’économie mondiale. En effet, d’après un rapport de la Con...
#Tourisme_France_dans_la_surchauffe: Jean-Pierre Mas (EdV): "Nous étions déjà à genoux... le gou
Le tourisme a connu un nouveau week-end noir. Les agents de voyages n'ont pas eu à rapatrier des milliers de Français éparpillés sur tous les continents...
Fès : Manifestation "contre la crise"
Brassards rouges et verts sur les bras et slogans hostiles aux responsables de la ville de Fès. Quarante personnes environ ont manifesté, hier 29 novembre, à...
Sommet ministériel OMT, WTTC & WTM : l’engagement d’investir dans l’avenir durable du tourism
Les dirigeants du tourisme du monde entier se retrouveront une fois encore au Sommet ministériel OMT, WTTC & WTM au salon WTM de Londres en novembre pour prend...