Trêve de dilapidation des deniers publics !
Après des mois d’inertie, le service central du département du tourisme a usé du bâton de pèlerin et s’en allait prêcher les versets de la relance du secteur. Tout récemment, dans le but d’insuffler les magies de redressement de l’industrie du tourisme, il lance tour à tour, les campagnes de promotion sur l’international à bâtons rompus. Une opération d’envergure à grosses dépenses des deniers publics pour les brefs déplacements de l’escadron pléthorique de l’ONMT, de la CNT et des CRT. On ne pipera la moindre info sur le montage financier de tel investissement, encore moins sur les impacts de telle aventure sur la destination en phase de reprise. Mis à part le plagiat d’appellation des campagnes « terre de lumières » et « light tour », repris sur d’autres labels, notamment de Paris et le satisfecit démesuré affiché avant terme, serait-on en mesure de communiquer sur les tenants et aboutissants du « sursaut », en termes de contribuables et de retombées pour une croisade apparemment hasardeuse qui coûterait les yeux de la tête aux caisses de l’Etat ? Décidément, on a souvent l’habitude de balancer les fonds des deniers publics par la fenêtre, à destination des cabinets d’étude « vétille » ou d’agences de communication entachées de clientélisme, pour se faire répartir les « parts de gâteaux », en toute impunité et sans se faire nullement dénoncer ni épingler, non pas seulement dans le domaine du tourisme, mais également dans quasiment tous les secteurs. En fait, ce n’est guère les cas de ces gâchis qui manquent à propos d’une gouvernance à la fois louche et déficitaire dont le capotage du plan Azur, à titre indicatif, est une illustration déconcertante. Les CRT avaient à charge cette mission de promotion régionale dont les opérateurs sont à même de repérer les besoins et les objectifs assignés, en toute concertation avec les partenaires régionaux. A présent, c’est bien l’ONMT qui désormais, s’en approprie dans les couloirs de la capitale, en décrétant des décisions à l’emporte-pièce, sans aucune appréhension ni appréciation de tous les rouages spécifiques à l’exercice de la région et ses associés directs. Sans rendre de compte à quiconque ni faire état d’impact sur le secteur. Une véritable dilapidation de fonds publics ! Afin d’occulter ce dangereux canular administratif, l’Office se garde de se montrer «inclusif» envers certains responsables des CRT, en les associant à des périples en appât de «largesses», sans que ces derniers ne s’en aperçoivent, en perspective. Que reste-t-il alors à ces instances régionales fédératives de tourisme, si on les ampute de toute raison d’être, en particulier leur autonomie et leur personnalité ? C’est la question que se devrait de se poser ce contingent de «coureurs des égards» qui se fait piéger dans le jeu d’une gestion en flagrante déconfiture ! D’autant plus qu’on enraye des représentations de la Scandinavie, de Portugal, de Moscou et on en ouvre à New York et Montréal sans savoir trop pour quel intérêt concret si l’on sait que ni le transport aérien ni la commodité blâmée par les distances géographiques ne s’y prêtent guère ? Du n’importe quoi donc !
Le 23 Mai 2021
Source web par : albayane press
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