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Parlement : Ramid rejette les appels en faveur des libertés individuelles et des droits des homosexuels

Parlement : Ramid rejette les appels en faveur des libertés individuelles et des droits des homosexuels

Mustapha Ramid aime se présenter comme le gardien de l’ordre moral. Comme il l’a fait devant les membres du Conseil des droits de l’homme à Genève et la Chambre des représentants, le ministre a fermé la porte à tous les appels en faveur des libertés individuelles, l’homosexualité et les relations sexuelles consenties hors mariage.

Le ministre d’Etat chargé des droits de l’homme oppose une fin de non-recevoir à toutes les revendications d’associations se rapportant aux libertés individuelles. / Ph. Rachid Tniouni

Le ministre d’Etat chargé des droits de l’homme oppose une fin de non-recevoir à toutes les revendications d’associations se rapportant aux libertés individuelles. Devant les députés de la Commission de la justice et la législation à la Chambre des représentants, Mustapha Ramid a affirmé que «le Maroc est déterminé à rejeter toutes les pratiques qui portent atteinte à l’ordre moral, telles les libertés sexuelles, les relations sexuelles consenties hors mariage et l’homosexualité», indique aujourd’hui le quotidien Akhbar Al Yaoum.

Droit dans ses bottes, le membre du gouvernement d’El Othmani a réitéré son refus le plus catégorique de bousculer «l’ordre moral en place pour satisfaire de tierces parties». Mustapha Ramid fait référence à la levée de boucliers de 137 associations marocaines suite aux positions qu’il a exprimées lors de l’Examen périodique universel (EPU) du Maroc devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

Ramid craint des tensions sociales

A Genève, le ministre d’Etat avait balayé d’un revers de main tous les appels de représentants d’Etats plaidant la cause des défenseurs des libertés individuelles au Maroc. Mustapha Ramid avait expliqué que l’application de telles réformes pourrait engendrer «des tensions sociales et une confusion politique» au sein du royaume.

Sur ce point, le ministre islamiste n’a pas tort. Les vidéos montrant des opérations de lynchage d’homosexuelles présumées à Fès et à Béni Mellal ainsi que dans d’autres régions du royaume attestent que la société marocaine, largement conservatrice, ne tolère pas encore de telles pratiques, d’autant plus lorsque ses auteurs sont issus de milieux défavorisés.

Que ce soit à Genève ou à Rabat, Mustapha Ramid a défendu ses idées personnelles, celles de sa formation politique et d’autres entités conservatrices au Maroc. Une prise de position qui le met en totale contradiction avec les associations résolument modernistes et, surtout, avec le Conseil national des droits de l’homme. Le CNDH prône en effet un assouplissement de la législation marocaine en vue de dépénaliser certaines libertés individuelles, telles la liberté de conviction et l’homosexualité.

Le 10 Mai 2017

SOURCE WEB Par Ya Biladi

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