Chambre des représentants Démarrage aujourd'hui du processus d'investiture du nouveau gouvernement

C’est aujourd’hui que les députés de la Chambre des représentants entament le débat autour du programme gouvernemental, décliné la semaine dernière par Saâd Eddine El Othmani. Après la discussion dudit programme par les deux Chambres, seuls les députés de la première auront à le voter.
Après avoir décliné son programme gouvernemental devant les deux Chambres du Parlement, le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, revient, aujourd’hui, à la Chambre des représentants à l’occasion du démarrage du processus du vote de la déclaration de politique générale du gouvernement, sur laquelle M. El Othmani et ses ministres seront interpellés durant ces cinq prochaines années. Demain, le Chef du gouvernement sera à la Chambre des conseillers pour le même exercice, encadré par l’article 88 de la Loi fondamentale, aux termes duquel, «le programme du gouvernement fait l’objet d’un débat devant chacune des deux Chambres. Il est suivi d’un vote à la Chambre des représentants». Techniquement, chacune des deux Chambres du Parlement tiendra une séance plénière consacrée aux interventions des groupes parlementaires et à laquelle assistera le Chef du gouvernement. Celui-ci est tenu d’écouter, tour à tour, les interventions de tous les groupes parlementaires. Cette séance plénière sera suivie d’une autre dont l’ordre du jour portera sur la réponse du Chef du gouvernement et le vote. Seule différence, le vote de confiance relève de la compétence exclusive de la Chambre des représentants. La Chambre des conseillers peut débattre du programme gouvernemental, mais n'a pas la possibilité de le valider ou de le rejeter.
«Le gouvernement est investi après avoir obtenu la confiance de la Chambre des représentants, exprimée par le vote de la majorité absolue des membres composant ladite Chambre, en faveur du programme du gouvernement», stipule l’article 88 de la Constitution. Selon ce schéma, le vote de confiance devrait avoir lieu, mercredi en fin d’après midi. En tout cas, Sâad Eddine El Othmani peut être confiant. La bénédiction de la Chambre des représentants semble acquise, compte tenu de la majorité numérique confortable dont dispose le gouvernement. L’Istiqlal, même s’il est en dehors de la majorité, compte soutenir le gouvernement, conformément à la décision prise par le conseil national du parti, sauf surprise de dernière minute.
Avec une majorité à six partis politiques (PJD, RNI, MP, UC, USFP et PPS) qui totalise 240 députés, le groupe parlementaire du PAM devra faire cavalier seul dans l’opposition au gouvernement. Une situation qui risque d’affaiblir l’opposition, d'autant plus que la majeure partie des députés du PAM en sont à leur premier mandat. En tout cas, les pamistes sont déterminés à tenir tête à l’actuel gouvernement. Juste après la présentation du programme gouvernemental devant les deux Chambres réunies en séance plénière, mercredi dernier, les députés du PAM ont décoché leurs flèches contre la feuille de route de M. El Othmani pour les 5 prochaines années. La critique la plus récurrente concerne l’absence d’une empreinte politique dans le programme du gouvernement. Pour plusieurs députés, le programme de M. El Othmani est sans identité politique, à cause de sa configuration «contre nature», chose qui va poser un sérieux problème d’harmonie et dont le résultat va impacter négativement le rendement du gouvernement. Certains députés de l’opposition ont estimé que le programme de M. El Othmani s’apparente à une déclaration d’intentions et s’inscrit dans la continuité de l’agenda du cabinet sortant. En outre, les députés du PAM et ceux de la seconde Chambre représentant les syndicats ont déploré l’absence d’une vision du modèle économique, de mesures concrètes et d'engagements fermes et chiffrés dans des secteurs clé comme l’investissement, l’emploi et le social. Pour eux, la feuille de route de M. El Othmani est décevante. Saâd Eddine El Othmani a du pain sur la planche. Son équipe devra enchaîner juste après la discussion et l’adoption de la loi des Finances 2017. Au niveau organisationnel, M. El Othmani et les formations politiques composant la majorité devront accorder leurs violons. Le Chef du gouvernement devra aussi s’assurer de l’harmonie entre la majorité gouvernementale et la majorité parlementaire. À cela s’ajoutent les dossiers chauds et épineux sur lesquels il est très attendu. Il s’agit essentiellement de la réforme de la compensation et celle de l’enseignement.
Le 23 Avril 2017
SOURCE WEB Par Le Matin
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