Code Par Nadia SALAH
Le débat sur le code de la presse et ses textes annexes n’est pas sur le bon terrain. Il n’est question que de peines de prison (et dans quels textes ces dispositions iniques seront cachées!). On tourne tous en rond depuis 4 ans.
La réalité est que les lois régissant la fourniture d’informations n’appartiennent pas au ministre, ni aux journaux et pas davantage au gouvernement. Elles appartiennent aux citoyens.
Quelle que soit la nature des informations, images, sons…, sérieuse ou badine, éducative, pénible ou réjouissante, ils relèvent de la souveraineté absolue des citoyens.
Et ce pour une raison bien simple: les citoyens ont un droit absolu, imprescriptible, à s’informer et à le faire comme ils l’entendent.
La loi ne devrait être là que pour leur garantir l’exercice de ce droit, relevant de fait des droits de l’Homme et inscrit noir sur blanc dans la Constitution de 2011. A la limite, il vaudrait mieux se passer de code ad hoc (et laisser ce domaine aux principes juridiques généraux) plutôt que d’essayer de limiter les droits des gens.
On se reportera avec intérêt à l’analyse du ministre El Khalfi dans nos colonnes (25 mars 2016) pour percevoir très clairement la matrice politique du projet. L’axe central est de multiplier les espaces instables, à partir desquels il sera facile de faire reculer le droit à l’information de chaque citoyen. Rien sur la liberté construisant la démocratisation. Tout sur des menaces despotiques.
On aimera croire que le gouvernement Benkirane comme celui de El Youssoufi en 2002 (première et navrante réforme du code de la presse) ne veulent que le bien des Marocains.
Mais ce n’est pas en les traitant comme s’ils étaient des personnes immatures qu’on préservera et élargira leur droit d’être informés.
Le 01 Avril 2016
SOURCE WEB Par L’économiste
Les tags en relation
Les articles en relation
Plaidoyer à Tanger pour une moralisation de la vie politique
Pour une mise en œuvre effective des dispositions de la Constitution Les participants à une conférence sous le thème «La moralisation de la vie politiqu...
Le Maroc toujours en retard sur la liberté de culte
Où en est le Maroc en matière de liberté de culte? Dans son rapport international sur la liberté religieuse 2016, publié le 15 août, le Bureau de la démo...
Le détail du plan national qui vise à créer 1,2 million d'emplois à l'horizon 2021
Le Pacte de Lancement du Plan National de Promotion de l’Emploi, baptisé "Moumk’In", a été signé jeudi 26 avril par les Ministres de l’Intérieur, de ...
Elections 2021: la plus grande coalition au lieu du premier parti?
Les partis politiques sont pour le retour au scrutin uninominal et proposent la révision de l’article 47 de la Constitution. L’un des scénarios de réform...
Khalfi: 2015, une année distinguée pour la liberté de la presse au Maroc
24 jugements dans les affaires relatives à la presse en 2015, 6 cas d'agression contre les journalistes... la liberté de la presse au Maroc en chiffres. ...
Mohammed VI reconnaît que le modèle marocain de développement a montré ses limites
Le discours du roi devant le Parlement était très attendu. L’opinion publique espérait une suite de l’allocution de Mohammed VI à l’occasion de la fê...
Message royal au Forum national de la Haute fonction publique La réforme globale et intégrée de l
Inscrire la notion de service public au cœur du modèle de développement SM le Roi Mohammed VI a adressé un message aux participants au Forum national de ...
Deux textes de loi qui foulent au pied la Loi suprême
Au Maroc, les choses sont on ne peut plus claires. La Constitution de 2011 a énoncé dans son article 6 que «la loi est l’expression suprême de la volon...
Statut de la fonction publique: Moubdii veut une harmonisation avec la Constitution
La réforme du statut général de la fonction publique, en tant que chantier structurant, doit être adaptée aux dispositions de la Constitution. Les propo...
Projet de code de la presse: un texte sans vision, mâtiné d'idéologie
Une chose est sûre, pour les journalistes, le futur code de la presse ne prévoit plus de peine privative de liberté. Mais c'est sans compter le code pén...
Moulay El Hassan promu colonel-major : succession en vue
Le prince héritier Moulay El Hassan, 22 ans, a été promu au grade de colonel-major des Forces Armées Royales (FAR) le 1er août 2025 lors de la cérémonie ...
8 mars: le combat n’est pas terminé, il faut choisir son camp
Le 8 mars, qui s’est imposé comme une fête internationale, a deux versants. Un versant glamour et disons marketing et un versant politique, de combat et de ...


lundi 4 avril 2016
0 
















Découvrir notre région