Elections 2021: la plus grande coalition au lieu du premier parti?

Les partis politiques sont pour le retour au scrutin uninominal et proposent la révision de l’article 47 de la Constitution. L’un des scénarios de réforme suggéré consiste en la possibilité de nommer un chef de gouvernement parmi l’alliance des partis arrivées en tête des élections.
La bataille électorale pour les prochaines élections de 2021, peut-être les plus longues qu’ait connu le Maroc, est déjà lancée. Ses armes seront éminemment de nature juridique et légale. Aucun des partis politiques, du moins la plupart, ne voudra, manifestement, rééditer l’expérience de 2011 qui a porté le PJD au pouvoir, commente le quotidien Assabah dans sa livraison du lundi 15 juillet.
Pour la prochaine bataille électorale, donc, chacun y va de sa proposition. De la révision de l’article 47 de la Constitution au changement du mode de scrutin, l’objectif est le même: remporter les élections de 2021, un marathon électoral qui englobe des élections communales, régionales et des deux chambres du Parlement. Cela, note le quotidien, au moment où les principales formations politiques connaissent des dissensions internes. Certaines ont même été abandonnées par leurs élites, parties évoluer sous d’autres couleurs partisanes et parfois même sous d’autres cieux.
Le fait, s’indigne le journal, et quel la majorité des partis politiques ont laissé de côtés les problèmes qui intéressent les citoyens, comme les problèmes d’inégalités sociales, d’emploi, de santé et d’enseignement, pour focaliser leur attention sur les futures élections. C’est ainsi que les dirigeants d’une vingtaine de partis politiques ont décidé d’ouvrir le débat sur une réforme constitutionnelle avec la révision de l’article 47. Ils ont également entrepris des démarches pour revoir les lois électorales avec pour objectif d’isoler le PJD, que ce soit pour les élections communales, régionales ou celles des deux chambres du Parlement.
Si elles sont d’accord sur la nécessité de réviser l’article 47, ces formations politiques sont toutefois partagées quant à l’approche à adopter. Alors que certaines d’entre elles proposent de limiter la période des consultations pour la formation du gouvernement à une durée d’un mois, à l’issue de laquelle le chef du gouvernement qui n’aura pas réussi à former sa coalition sera remplacé par une personnalité du deuxième parti, d’autres suggèrent que le chef du gouvernement soit nommé parmi la coalition électorale arrivée en tête des élections.
D’autres, au contraire, estiment que si à l’échec du premier parti dans la formation de sa majorité, on pouvait passer au second, puis au troisième et ainsi de suite, cela renseignerait sur le peu de cas qu’on ferait des institutions. Les élections, estiment les partisans de cette thèse, n’auront plus aucun intérêt, puisque si n’importe quel parti pouvait être invité à former le gouvernement, à quoi servirait d’arriver premier. Cela d’autant que, dans ce cas, les voix des électeurs n’auront plus aucune valeur.
Cependant, note le journal, le scénarios de révision de l’article 47 qui semble de plus en plus séduire les dirigeants des partis politiques, est celui qui consiste en la nomination d’un chef du gouvernement parmi le second parti si le premier n’arrivait pas à former sa majorité, ou parmi la coalition des partis arrivée en tête des élections. A condition toutefois que cette coalition soit constituée au moins huit mois, ou même une année, avant les élections.
Parmi les défenseurs de ce scénario figure Driss Lachgar, premier secrétaire de l’UFSP, précise le journal. Ce dernier propose également le changement du mode de scrutin, abandonnant le scrutin de liste en faveur de l’uninominal. Ce qui permettrait, souligne le quotidien, de porter aux affaires une nouvelle génération de notables et des élites électorales. Paradoxalement, c’est l’USFP qui avait milité pour l’adoption du scrutin de liste, rappelle Assabah. Il n’en reste pas moins que le PAM, l’Istiqlal, le RNI mais aussi le MP et l’UC, ainsi que plusieurs formations non représentées au Parlement, sont également pour l’idée de revenir au scrutin uninominal.
Le 14/07/2019
Source web Par le360
Les tags en relation
Les articles en relation

Benkirane sort ses griffes et propose l'amendement de la Constitution
Le SG du PJD, Abdelilah Benkirane a proposé, dimanche soir à Fès lors d'un meeting de la jeunesse de son parti, un amendement de la Constitution de 2011 ...

Formation du gouvernement : Le Parlement est-il vraiment tenu d’attendre ?
Les groupes d’amitié, les commissions mixtes… ne peuvent plus fonctionner Le fonctionnement normal du Parlement, avec ses deux Chambres, et donc du pouv...

"Non, les 'islamistes' ne sont pas les vainqueurs aux législatives marocaines"
Aux journaleux de la presse occidentale dont les pupilles se dilatent et les papilles s'éveillent dès qu'il y a mention d'islam et qui titrent "Le...

Mohammed VI rappelle les défis de la Justice au Maroc
Dans un message adressé aux participants à la conférence internationale de haut niveau sur la justice, qui a ouvert ses travaux lundi à Marrakech, le roi Mo...

L’Intérieur devrait annoncer un grand mouvement d’agents d’autorité
A la veille des élections législatives d’octobre prochain, l’Intérieur compte entreprendre un grand mouvement dans le corps des agents d’autorité. L�...

Législatives : La victoire de 186 députés contestée
Le nombre de députés, dont l’élection est contestée, s’élève à 168 répartis sur 75 circonscriptions électorales sur un total de 92 circonscriptions...

#MAROC_NOUVELLES_LOIS_ELECTORALES_2021: Elaboration de deux projets de loi pour l'organisation des �
DEUX PROJETS DE LOI ONT ÉTÉ ÉLABORÉS POUR L’ORGANISATION DES ÉLECTIONS COMMUNALES, RÉGIONALES, LÉGISLATIVES, PRÉFECTORALES, PROVINCIALES ET DES CHAMBR...

Code Par Nadia SALAH
Le débat sur le code de la presse et ses textes annexes n’est pas sur le bon terrain. Il n’est question que de peines de prison (et dans quels textes ces...

PAM pour et PJD contre, le scénario fou du vote de confiance
Le grand oral de Saâd Eddine El Othmani vendredi au Parlement ne sera pas une partie de plaisir Les parlementaires du PJD font régner le suspense quant à ...
Le détail du plan national qui vise à créer 1,2 million d'emplois à l'horizon 2021
Le Pacte de Lancement du Plan National de Promotion de l’Emploi, baptisé "Moumk’In", a été signé jeudi 26 avril par les Ministres de l’Intérieur, de ...

Plaidoyer à Tanger pour une moralisation de la vie politique
Pour une mise en œuvre effective des dispositions de la Constitution Les participants à une conférence sous le thème «La moralisation de la vie politiqu...

Maroc: au menu du Conseil des ministres, lois organiques, conventions internationales et nominations
Le roi Mohammed V a présidé, jeudi au palais royal à Casablanca, un Conseil des ministres au cours duquel ont été adoptés quatre projets de lois organique...