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Le détail du plan national qui vise à créer 1,2 million d'emplois à l'horizon 2021

Le détail du plan national qui vise à créer 1,2 million d'emplois à l'horizon 2021

Le Pacte de Lancement du Plan National de Promotion de l’Emploi, baptisé "Moumk’In", a été signé jeudi 26 avril par les Ministres de l’Intérieur, de l’Economie et des Finances, de l’Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, du Travail et de l’Insertion Professionnelle ; par la présidente de la CGEM et par le président de l’Association des Conseils de Région. Sa mise en œuvre a démarré le 27 avril, sous la coordination du ministère du travail.

Ce plan vise la mise en place d’outils et de dispositifs à destination des chercheurs d’emplois, mais aussi à "créer un changement de mentalités et de comportements dans la société, pour pouvoir relever le défi de l’emploi auquel font face de nombreux pays".

Moumk’In a trois vocations

-Mettre à la disposition des chercheurs d’emplois les outils leur permettant d’acquérir les compétences requises et les attitudes professionnelles facilitant leur insertion professionnelle.

-Responsabiliser les jeunes qui vont rentrer sur le marché du travail, en leur faisant prendre conscience que chacun est responsable de son projet professionnel, qu’il doit construire avec sérieux et persévérance.

-Créer une dynamique sociétale de solidarité, autour de cette cause nationale qu’est l’emploi, pour que tous se sentent concernés et contribuent d’une manière ou d’une autre à l’intégration professionnelle des jeunes.

Le plan se fixe 5 objectifs pour la période 2017-2021

-Œuvrer pour concrétiser le potentiel de création d’emplois identifié: 1,2 million d'opportunités dans le cadre des stratégies et plans sectoriels.

-Améliorer l’Employabilité des jeunes ainsi que l’adéquation de leurs compétences, aptitudes et comportements aux besoins et exigences du marché du travail : 1 million de formations de courte durée et de différentes natures dispensées pour les chercheurs d’emplois.

-Appuyer par des mesures incitatives l’emploi salarié au profit de plus de 500.000 chercheurs d’emploi.

-Accompagner la création de 20.000 projets entrepreneuriaux (Start-ups, TPME, coopératives, autoentrepreneurs, etc.).

-Maintenir un taux d’activité à plus de 46%.

Une batterie de mesures pour atteindre les objectifs

Seront déployées, progressivement jusqu'à la fin de la législature actuelle, une batterie de mesures et de dispositifs.

Pour appuyer la création d’emplois:

-Le gouvernement va davantage lier les subventions et les exonérations accordées aux investisseurs, au nombre effectif d’emplois créés, dans le cadre de la Charte d’Investissement.

-Les investissements publics seront priorisés en fonction de leur impact sur la création d’emploi, dans le cadre du programme PIMA.

-Les plans stratégies sectoriels seront davantage soutenus.

-Les dispositifs et mécanismes d’observation du marché du travail et d’anticipation de ses besoins en compétences seront renforcées, avec à terme, la mise en place d’observatoires régionaux de l’emploi.

-Sera rendue plus opérationnelle, dans les marchés publics, l’ouverture des appels d’offres au profit des coopératives et des bons de commandes en direction des auto-entrepreneurs après aménagement des procédures en vigueur.

-Le secteur associatif, considéré comme un réservoir important de création d’emplois, fera l’objet d’une attention particulière avec des mesures de soutien, qui seront étudiées en 2018 pour être déployée dès 2019.

En termes d’amélioration de l’adéquation des formations avec les besoins du marché du travail:

-Des modules de sensibilisation à l’entrepreneuriat et de développement d’aptitudes et de comportements recherchés sur le marché du travail seront davantage déployés dans les cycles de formation professionnelle et d’enseignement supérieur, notamment via des plateformes de formation à distance.

-Le Ministère concerné va également renforcer ses programmes d’enseignement des langues, qui constituent de véritables atouts pour l’insertion professionnelle.

-Par ailleurs, la formation en entreprise (par alternance et par apprentissage) sera intensifiée, aussi bien dans la formation professionnelle que dans l’enseignement supérieur.

-Les facultés et universités verront la mise en place d’un cadre pour les stages en entreprise pour leurs étudiants après réalisation d’un benchmark et d’une étude de faisabilité.

-Les Bacs Pros devraient atteindre 50.000 titulaires par an d’ici 2021-2022.

-Le développement de l’esprit entrepreneurial et la découverte des métiers devraient démarrer dès le primaire.

En termes d’intensification des programmes actifs d’emploi:

-Le dispositif incitatif à l’emploi salarié « Tahfiz » a été étendu, en janvier 2018, de 5 à 10 salariés, pour les entreprises, associations et coopératives pour la période allant jusqu’à 2022.

-Seront mis en place d’importants dispositifs pour permettre de réduire la distance qui sépare les jeunes de l’emploi. Ainsi, 6 Passeports permettront de monter les jeunes en compétences : le Passeport Linguistique (400 heures, pour atteindre le niveau B1), le Passeport Soft Skills (60 heures), le Passeport Numérique (40 heures), le Passeport Commercial (40 heures), le Passeport Recherche d’Emploi (20 heures), et le Passeport Entrepreneurial (20 heures).

Pour permettre aux chercheurs d’emplois de mettre un pied dans l’entreprise et se professionnaliser:

Moumk’In visera à augmenter les capacités de stage au niveau du pays, qui restent limitées, et constituent une meilleure préparation à l’insertion des jeunes dans la vie active.

-Seront d’abord élaborés les cadres juridiques qui vont structurer et formaliser la relation entre le stagiaire et le maître de stage et les responsabilités de chacun, afin de rendre le stage fructueux et d’un apport positif pour l’entreprise.

-Ensuite, seront proposés, pour les chercheurs d’emploi diplômés, des stages (d’une durée moyenne de 6 mois) dans le secteur privé (stage de découverte, stage-métier, stage-mission) et des stages en entreprises d’entraînement (4 mois).

-Est prévu également, la mise en place de stages dans le secteur public, après réalisation d’expériences-pilotes qui permettront d’en évaluer la pertinence, avant d’envisager une éventuelle mise à l’échelle.

-Un Service Civique, au profit des jeunes de 18 à 35 ans, avec ou sans diplômes, sera mis en place et pourra être réalisé dans les associations et les collectivités territoriales.

-Enfin, sera mis en place, pour les porteurs de diplômes ou de certificats de la formation professionnelle, un mécanisme incitatif pour créer un compagnonnage de 6 mois, des jeunes par des artisans expérimentés.

-Des dispositifs et des mesures seront également déployés au profit de populations spécifiques rencontrant des difficultés à s’intégrer professionnellement, comme les personnes en situation d’handicap, les femmes en situation de vulnérabilité, les jeunes ruraux, et les NEETs (ni en formation, ni en stage, ni en emplois), à horizon 2021.

L’entreprenariat deviendra de plus en plus une priorité dans l’action gouvernementale, avec:

-Une montée en puissance progressive des mécanismes d’accompagnement pré et post-création des entrepreneurs (avec 500 accompagnateurs dès 2019, ce chiffre étant appelé à augmenter pour couvrir toutes les régions), et des mesures facilitant l’accès aux financements, notamment dans le cadre de la régionalisation avancée. Cela se fera notamment, avec la mise en évidence des secteurs et activités porteurs pour les entrepreneurs, tels que les sciences de la Santé, le développement durable, le Coding et le Digital, les métiers verts et verdissants, la promotion des produits du terroir et les métiers de services à la personne.

-Seront renforcées les sources de financement pour les entrepreneurs (fonds de l’INDH, prêts d’honneur, garanties accordées par la CCG pour faciliter le financement bancaire).

-Il est prévu aussi de lancer des compétitions régionales et provinciales d’entreprenariat, au moins, une fois par an avec des prix pour les 3 meilleurs projets.

En termes d’amélioration du fonctionnement du marché du travail et des conditions de travail, il est prévu:

-D’élaborer un pacte social, de faire promulguer la loi sur le droit de grève et d’œuvrer pour la généralisation progressive de la couverture sociale au profit des indépendants, dans les prochaines années.

-L’Inspection du Travail sera renforcée, avec l’éventualité de séparer les missions de contrôle et de conciliation, après réalisation d’une étude de faisabilité.

-Par ailleurs, le dispositif d’indemnisation pour perte d’emploi sera simplifié et renforcé par des mesures facilitant le retour à l’emploi.

-Enfin, seront étudiés, pour envisager leur mise en place, des cadres juridiques pour les nouvelles formes de travail, issues des transformations qu’a connues le marché du travail (travail à temps partiel, travail à distance, etc.).

La régionalisation avancée aura un impact significatif sur l’élaboration des politiques de l’emploi au Maroc.

La Constitution de 2011 accorde aux régions (Conseils de régions, Wilayas, services déconcentrés des Ministères et des Etablissements et Entreprises Publics) un rôle appelé à se renforcer dans le temps, pour observer les marchés régionaux de l’emploi, diagnostiquer les besoins, et concevoir des programmes d’emploi régionaux déployables localement et complémentaires aux programmes nationaux.

-Avant 2021, seront créés des Centres Régionaux d’Emploi et de Renforcement des Compétences, qui piloteront les programmes régionaux d’amélioration de l’employabilité et de soutien à l’auto-emploi, l’observation du marché régional de l’emploi, et l’ingénierie et renforcement des capacités des acteurs régionaux de l’emploi, notamment ceux de la société civile. A noter, que les régions interviendront, en priorité, sur les populations des non-diplômés et les populations vulnérables et en complémentarité avec les programmes nationaux mis en place par l’Etat.

-Pour créer une dynamique nationale de mobilisation de toutes les forces vives du pays (jeunes, chefs d’entreprises, DRHs, professions libérales, formateurs, et retraités), un dispositif sera lancé fin 2018 pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes. Il s’agit du Pacte des Générations, Cap sur l’Emploi, qui cherche à stimuler la solidarité intergénérationnelle.

Ce dispositif permettra aux jeunes de bénéficier de l’appui d’un mentor expérimenté bénévole, formé préalablement, et d’un accompagnement de manière individualisé pendant 12 à 24 mois, à raison de 2 heures par mois, pour l’orienter dans ses choix, revoir avec lui son CV, le former aux entretiens d’embauche, ou encore lui prodiguer des conseils entrepreneuriaux et partager son expérience tirée de son vécu professionnel.

Une application mobile de mentoring Mentor’In, partie intégrante du Pacte des Générations, élaboré sur le modèle des applications de mise en contact, permettra, grâce à son algorithme, d’optimiser le matching des jeunes mentorés avec des mentors expérimentés, par proximité et affinités. Les mentors pourront s’organiser en réseau dans le cadre d’associations provinciales de seniors expérimentés notamment.

Les entreprises seront largement sollicitées et mises à contribution pour participer à ce dispositif, en proposant à des jeunes motivés et sélectionnés, des mentors et des stages, dans le cadre du bénévolat d’entreprise et de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

Ce dispositif se fixe comme objectif de mobiliser, à terme, 100.000 mentors, chacun pouvant accompagner 1 à 4 mentorés, en vue de les remettre sur le chemin du travail, et idéalement de les intégrer professionnellement, soit dans une entreprise, soit dans une aventure entrepreneuriale ou d’entreprenariat social.

Le 28 Avril 2018

Source Web : Le Site Info

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