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Préférence marocaine pour les soins privés : un défi pour le secteur public de la santé

Préférence marocaine pour les soins privés : un défi pour le secteur public de la santé

Selon une enquête menée par L’Économiste-Sunergia, il ressort que la majorité des Marocains privilégient les établissements de santé privés pour leurs soins. Cette tendance est particulièrement marquée chez les jeunes et d'autres groupes d'âge. En effet, seuls 8% des personnes âgées optent pour les hôpitaux publics. Les résultats de cette enquête, rapportés par L’Économiste du 24 avril, pourraient susciter des préoccupations au sein du ministère de la Santé.

Malgré les annonces répétées du gouvernement concernant une éventuelle réforme des infrastructures de santé, il semble que les Marocains préfèrent consulter des professionnels exerçant dans le secteur privé.

L’enquête révèle que seulement 15% des personnes interrogées choisiraient un établissement hospitalier public s'ils avaient la possibilité de se soigner dans une clinique ou un cabinet médical privés. Près de 69% des sondés déclarent opter pour les cliniques privées, tandis que 16% ne se prononcent pas.

Cette préférence pour le secteur privé est observée de manière similaire chez les hommes et les femmes, avec respectivement 68% et 70% qui préfèrent se faire soigner dans des établissements privés.

Les jeunes sont particulièrement enclins à choisir les cliniques privées, avec 80% des 25-34 ans, 70% des 18-24 ans et 63% des 35-44 ans qui préfèrent cette option. Même chez les seniors de 65 ans et plus, seuls 8% optent pour les hôpitaux publics.

Par ailleurs, cette préférence pour les cliniques privées est plus marquée en milieu urbain, où 72% de la population y a recours. Même dans les zones rurales, seulement 17% des citoyens choisissent les hôpitaux publics lorsque des soins privés sont disponibles.

En termes de catégorie socio-professionnelle, les catégories A et B privilégient largement les cliniques privées (82%), tandis que les réponses sont plus équilibrées chez les catégories C, D et E.

Face à cette tendance, le ministère de la Santé envisage une mise à niveau des offres de soins et un renforcement des capacités d'accueil des hôpitaux publics. Cinq Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) ont déjà bénéficié d'un programme de mise à niveau, et d'autres sont prévus. L'objectif est de mobiliser une capacité d'accueil supplémentaire de 2 844 lits pour compléter les 25 889 lits déjà existants. La question demeure de savoir si ces efforts seront suffisants pour inverser la tendance.

Le 24/04/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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