TSGJB BANNER

Covid-19: le monde rural est-il moins exposé que le monde urbain ?

Covid-19: le monde rural est-il moins exposé que le monde urbain ?

Le « Coronavirus » a dépassé la barre des 3.000 décès dans le monde, selon les derniers chiffres annoncés par l’OMS, dans 73 pays. Pour les cas confirmés, le nombre a atteint les 90.151 avec 50% de guérison. Au Maroc, un cas a été confirmé tandis que 28 autres ont été exclus suite aux résultats négatifs du laboratoire.

Selon les propos du chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani ainsi que le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, qui se sont prononcé sur l’épidémie lors d’une conférence tenue le 2 mars, le Royaume a pris tous les mesures nécessaires pour contrôler et prévenir contre le Coronavirus et a équipé ses hôpitaux de salles d’isolement ou encore d’équipements nécessaires pour accueillir des cas suspects ou confirmés. Faudra attendre pour voir !

D’autre part, le Maroc compte de son côté un nombre important de Marocains résidents à l’étranger (MRE), situé en grande partie en Europe. D’ailleurs le Marocain confirmé « Covid-19 » était revenu d’Italie, foyer actuel du virus en Europe.

Dans cet article, Hespress Fr s’est penché sur une question qui est de savoir si le monde rural est moins exposé au risque du Coronavirus et est-ce qu’il est suffisamment préparé pour y faire face, à savoir que la majorité des patelins au Royaume ne dispose même pas d’un dispensaire digne de ce nom.

D’après Omar Kettani, professeur d’économie à l’Université Mohammed V de Rabat, c’est un grand « OUI » tout en soulignant que « tout est possible». Pourquoi ? L’économiste estime que le monde rural reste un peu plus propre que le monde urbain, que ce soit au niveau sanitaire ou encore au niveau de la consommation alimentaire du moment où ses habitants sont beaucoup plus proches des aliments naturels, d’autant plus qu’ils ont droit à un air propre contrairement à nous les citadins.

S’agissant de la pureté et de la propreté de l’eau, Kettani soulève sur ce volet qu’il est vrai que « l’eau des puits dans quelques régions du Royaume est beaucoup plus propre que d’autres ». Mais il fait remarquer qu’il doit donc être plus contrôlé par les responsables pour éviter justement les infections et autres maladies.

En ce qui concerne l’épidémie du Coronavirus, l’économiste nous explique que « s’il touche les gens de la campagne, Maroc ne dispose pas d’équipements sanitaires à la hauteur de ce défi, puisqu’il va falloir transporter ses individus à la ville pour les analyser ».

« L’été, la période la plus à risque »

Et si ça se prolonge jusqu’à l’été, poursuit-il, « c’est la période la plus à risque puisqu’il y aura des immigrés qui vont rentrer au Maroc, et rien ne garantit que ses immigré ne soient pas touché par le coronavirus » notant que « les immigrer ont souvent des racines campagnardes ».

Tout en rappelant que le fait que le monde rural soit loin de la ville qui connait le plus de mouvement, Omar Kettani estime toutefois que le risque est là et que des cas peuvent être enregistrés dans le monde rural surtout que « le contrôle sanitaire n’y ait pas aussi rigoureux qu’il pourrait l’être dans les villes ».

« Le Coronavirus ne viendrait pas de la campagne elle-même, certes, mais de l’extérieur surement. Mais là aussi, il faudrait qu’on se prépare à équiper les campagnes d’hôpitaux. Arrêtons de faire du prestige et d’embellir d’une manière, d’ailleurs agréables les villes, alors qu’on a besoin d’hôpitaux, d’université et d’écoles dans le milieu rural » indique Kettani.

Il conclut ainsi que « malheureusement, la campagne reste en marge, et hors zone surtout au niveau de la couverture sociale et sanitaire toutes catégories confondues», soulignant que «la couverture est aussi faible niveau éducatif, des transports et du logement». Et respectivement, note-t-il « lorsque le social est faible, la propagation d’un tel virus peut s’avérer dangereuse ».

Le 02/03/2020

Source web Par Hespress

Les tags en relation

 

Les articles en relation

Le tourisme retrouve des couleurs

Le tourisme retrouve des couleurs

Après un mois de mai difficile marqué par une baisse de 3% des arrivées touristiques du fait du Ramadan, le secteur semble reprendre du poil de la bête. ...