TSGJB BANNER

90,7% des logements sont inoccupés en milieu urbain

90,7% des logements sont inoccupés en milieu urbain

Plus d’un million d’unités sont concernées

L’effectif des logements occupés est passé de 5.367.178 unités en 2004 à 7.071.118 en 2014, dont la part du milieu urbain est passée de 60,1 à 65,4%.

La célébration de la journée mondiale de l’habitat, qui coïncide avec le 2 octobre, est l’occasion de dresser un bilan de ce secteur. A cet effet, le Haut-Commissariat au Plan (HCP), qui s’appuie sur les données du recensement général de la population et de l’habitat, précise que le parc national de logements s’élève, en 2014, à 8,86 millions d’unités d’habitation, dont 6,19 millions en milieu urbain (soit 69,8%) et 2,68 millions en milieu rural (30,2%). Quant aux logements occupés, ils représentent 79,8% de ce parc. Pour leur part, les logements vacants sont d’un taux de 12,2% et ceux secondaires et saisonniers de 8%. Le milieu rural, lui, se caractérise, selon la note du HCP, par la prédominance des logements occupés, soit 91,3% au lieu de 74,8% en milieu urbain. Cela étant, l’effectif des logements occupés est passé de 5.367.178 unités en 2004 à 7.071.118 en 2014, dont la part du milieu urbain est passée de 60,1 à 65,4%. Dans la même lignée, le HCP s’exprime sur les logements de prédilection.

Le parc moderne se situe à 65%

D’après la même note, la répartition des ménages selon le type de logements occupé en milieu urbain montre une augmentation de la part des maisons marocaines modernes de 62,6% en 2004 à 65% en 2014 et celle des appartements de 12,4 à 17,5% et une baisse de celles des maisons traditionnelles de 8,1 à 5,5% et de l’habitat sommaire ou bidonville de 8,2 à 5,2%. Cependant, la répartition des ménages selon le type de logements dans le milieu rural fait apparaître une tendance à la baisse de la part des logements ruraux de 72,8% en 2004 à 64,0% en 2014 et une augmentation de celle des maisons marocaines modernes de 13,6 à 25,9%. Selon les régions, la répartition des ménages selon le type de logements en milieu urbain montre que 3 grandes régions se caractérisent par une part des ménages occupant les maisons marocaines modernes inférieure à la moyenne nationale. Il s’agit de Casablanca-Settat avec 50,1%, Rabat-Salé-Kénitra avec 60,9% et Marrakech-Safi avec 62,8%. Néanmoins, les deux premières régions disposent des parts les plus élevées en ménages habitant des appartements (30 et 20,5%) et des habitats sommaires ou bidonvilles (9,7 et 8,0%).

1.087.146 unités inoccupées en 2014

Les logements vacants comptent, selon la même source, 1.087.146 unités en 2014, dont 90,7% en milieu urbain et 9,3% en milieu rural. Une grande dispersion est également constatée dans le milieu urbain au niveau régional. En détail, la proportion des logements vacants a atteint 24,1% dans la région du Grand Casablanca-Settat, 15,9% dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, 12,7% à Rabat-Salé-Kénitra, 12% à Fès-Meknès, 9,8% à Marrakech-Safi, 8% à Souss-Massa et 7,5% dans l’Oriental. Cette proportion n’est que de 4,6% à Béni Mellal-Khénifra, 2,3 % à Draa-Tafilalet et moins de 1,5% dans chacune des régions du Sud.

Les 48,5% des logements vacants en milieu urbain sont des appartements, soit 478.124 unités. Les maisons marocaines modernes se situent en second lieu avec 40,9% et les villas ou étages de villa en troisième position avec 4,4%. Alors que les maisons marocaines traditionnelles ne représentent que 3,3%. Dans l’ensemble, le nombre des appartements vacants est en nette augmentation en milieu urbain, avec une multiplication par plus de 3 fois, passant de 144.397 unités en 2004 à 478.124 en 2014. Celui des villas ou étages de villa vacants a été également multiplié par plus de 2 fois pendant la même période, en passant de 16.632 à 42.942 unités, alors que celui des maisons marocaines modernes n’a progressé que de 61%.

20,5% du parc est vieillissant et 6 ménages sur 10 sont une propriété

Logement

Il ressort de la note du HCP que 20,5% du parc national de logements est âgé de moins de 10 ans, avec 21,2% en milieu urbain et 19,2% en milieu rural. En outre, 19,8% sont âgés de 50 ans et plus, avec 30,5% en milieu rural et 14,2% en milieu urbain. Plus du tiers des logements est âgé de 20 à 50 ans au niveau national avec 40,6% en milieu urbain et 30,8% en milieu rural et presque 43% de logements ont moins de 20 ans.

Quant au nombre de ménages urbains propriétaires de leur logement, il est entre 2004 et 2014, en augmentation de 57,7 à 61,9% au détriment des locataires de 29,6 à 27,3%. Les parts des ménages propriétaires de leurs logements dépassant la moyenne nationale se trouvent dans les régions de l’Oriental (68,6%), Béni Mellal-Khénifra (64,9%), Draa-Tafilalet (64,6%), Marrakech-Safi (62,8%),) et Fès-Meknès (62,7%).

Les plus faibles parts sont observées dans les régions du Sud, allant de 42,3% à Dakhla-Oued Eddahab à 56,1% à Guelmim-Oued Noun.

En revanche, les plus importantes parts de ménages locataires se trouvent dans les régions de Dakhla-Oued Eddahab (48,6%), Laâyoune-Sakia El Hamra (44,1%), Guelmim-Oued Noun (35,1%), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (31,1%) et Souss-Massa (30%).

Quid des sans-abri ?

Lors de la journée mondiale de l’habitat, le HCP a une pensée pour les sans-abri. En 2014, le nombre s’élève à 7.226 personnes contre 7.308 en 2004, soit une légère diminution de 1,1%. La quasi-totalité (89%) étant en milieu urbain. De surcroît, ce sont cinq régions qui concentrent 73,7% des sans-abri. La région du Grand Casablanca-Settat se place en tête avec 23%, suivie par la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 14,0%, Fès-Meknès  avec 12,4%, l’Oriental avec 12,4% et Rabat-Salé-Kénitra avec 11,6%. Les régions de Marrakech-Safi et Souss-Massa se trouvent dans une situation intermédiaire avec respectivement 8,9 et 8%. Quant aux trois régions du Sud, elles enregistrent les proportions les plus faibles des sans-abri (moins de 1% chacune).

En détail, les préfectures de Casablanca et de Tanger-Asilah se distinguent par les proportions les plus élevées, avec 15,9 et 7,6% respectivement. Dans le reste des provinces, cette proportion varie entre 5,2% à Nador et 0,03% à Tata. Pour leur part, les villes de l’axe Tanger-El Jadida abritent le tiers des sans-abri au Maroc (33%) dont presque la moitié (15,9%) vit dans l’agglomération de Casablanca.

Le 02 Octobre 2017

Source web par Aujourd'hui le Maroc

Les tags en relation

 

Les articles en relation

Urbanisme : Le pari des villes nouvelles

Urbanisme : Le pari des villes nouvelles

Il a été procédé depuis 2004 à la création de plusieurs nouvelles agglomérations Dans le cadre de la politique urbanistique nationale, le Royaume a d�...