Le CESE passe à la vitesse supérieure

Voici un «Think Tank public» qui ne chôme pas. Le site du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) en témoigne quantitativement et qualitativement, en termes d’études, de rapports et d’avis rendus et publiés.
A travers la qualité de ses contributions, le CESE est devenu une référence aussi bien pour les décideurs publics que pour les chercheurs universitaires et les professionnels des médias. En effet, le site du CESE offre de nombreuses études et avis rendus suite à des saisines ou à des auto-saisines. Il faut bien le dire. Cette institution permet à de nombreux acteurs publics d’éviter les recours, auparavant excessifs, voire abusifs, à des bureaux d’études. «Classes moyennes», «souks ruraux», «économie informelle», «dialogue social» (…), le CESE offre aux décideurs publics une «matière grise» très diversifiée sur laquelle ils peuvent compter pour mieux arbitrer et trancher.
Certes, à côté du CESE, d’autres institutions (Conseil de la Concurrence, Haut-Commissariat au Plan, DEPF au ministère des Finances, Bank Al Maghreb, Cour des Comptes…) alimentent et éclairent les processus décisionnels dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques. Néanmoins, de par sa composition, le CESE a un caractère spécifique. Le caractère multidisciplinaire de ses équipes renforce sa légitimité et son objectivité.
Cette année, le nombre de saisines a augmenté par rapport à 2020, pour atteindre 5 saisines dont 4 déjà traitées et 1 en cours de finalisation. Pour les autosaisines, 8 ont été programmées dont 4 traitées et 4 en cours. En 2022, le CESE prévoit un programme plus ambitieux, notamment pour accompagner la mise en œuvre du nouveau modèle de développement. Il devra être renforcé par un recrutement de 10 nouveaux postes budgétaires, dans le cadre du PLF 2022.
Le budget de fonctionnement prévu pour le CESE devra atteindre 121,37 MDH, soit +2%, par rapport à 2021. Par contre le budget d’investissement va connaitre une baisse, passant ainsi de 8,68 DH à 7,50 MDH. C’est une réduction des «investissements en R&D de l’Etat».
Dommage, compte tenu du programme présenté par le président Ahmed Reda Chami, et qui se fixe parmi les objectifs, d’une part la mise en place d’un système de veille avec la publication proactive et structurée des avis et rapports du Conseil, illustrant ainsi la volonté de se conformer aux dispositions constitutionnelles et légales afférentes au droit d’accès à l’information, et d’autre part le déploiement d’une nouvelle plateforme électronique dédiée à la collecte des propositions des citoyens. C’est là une interaction très souhaitable, favorable au développement de la confiance des citoyens dans leurs institutions.
Le 15 novembre 2021
Source web Par : challenge
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