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Marrakech/Infrastructures La mairie PJD peine à concrétiser ses projets écolos!

Marrakech/Infrastructures La mairie PJD peine à concrétiser ses projets écolos!

Alors que le rendez-vous climatique approche à grands pas

Les chantiers verts annoncés pour la COP22 accusent un sérieux retard

Eclairage écologique, éco quartiers, jardins technologiques… des projets sont au point mort

A contrario, le village de Bab Ighli à l’Agdal qui accueillera les travaux de la conférence climatique est parti pour rattraper son retard. Les équipes se relaient jour et nuit pour achever le site à la date prévue. Ci-dessus, une image de la situation à J-20 (Ph. Mokhtari)

Alors que les travaux du site de Bab Ighli accélèrent leur cadence pour être fin prêts avant la fin du mois d’octobre, les projets propres de la mairie et la préfecture de Marrakech accusent de sérieux retards. Maintenant que les élections législatives sont terminées en faveur du parti de la lampe, ces chantiers ne sont visiblement plus une priorité pour la mairie pjdiste. Pourtant, c’est bien celle-ci qui s’est engagée sur plusieurs projets verts durables, annoncés en grande pompe, pour accompagner le rendez-vous climatique. Parmi les plus importants, les bus électriques, les unités de biogaz, l’éclairage électrique, les éco quartiers… A J-20, certains chantiers n’ont même pas encore démarré. Celui de l’éclairage écologique est même au point mort. C’est un projet annoncé en décembre 2015 et qui devait réduire la facture énergétique de la ville de 40% grâce à un renouvellement du parc. Un appel d’offre pour choisir un opérateur d’éclairage public a été lancé et adjugé à l’espagnol Enertika. Il ne restait plus qu’à créer la Société de développement public (SDL) à laquelle devait participer la commune et la SIE. Sauf que cette SDL n’a toujours pas vu le jour en raison d’un retard dans les procédures et les 10.000 points lumineux promis pour novembre ne seront certainement pas au rendez-vous, à moins d’un miracle. Autre chantier en retard, celui des éco quartiers, notamment celui de Rmila à Jbel Lakhdar dans la médina sélectionné comme quartier à caractéristique écologique moderne. Il devait être réaménagé en partenariat avec le ministère de l’Environnement pour en faire un quartier modèle avec un éclairage solaire, un tri à la source des déchets, le réaménagement des voiries, le revêtement des façades, la création de micro-jardins… A noter que le ministère de l’Environnement a dédié une enveloppe de 6 millions de DH à ce projet qui tarde à voir le jour. Sur place, et à l’exception des voiries, les changements sont très peu visibles.

Au total, pas moins d’une cinquantaine de projets verts entrepris par la mairie et les autorités locales avaient été annoncés y compris des mosquées écologiques éclairées par le photovoltaïque, ainsi que l’embellissement des quartiers. Des petits projets qui une fois réalisés devaient être la vitrine de Marrakech pendant les 11 jours de la conférence climatique. Ces chantiers verront-ils le jour avant la COP22? Pas si sûr, vu le manque de motivation des nouveaux élus. Sans parler des points noirs connus de la ville de Marrakech comme celui des taxis, l’absence de toilettes publiques, de kiosques d’information qui ne sont même pas au programme. Et ce, même si les autorités locales et communales ont été très souvent sensibilisées à ce sujet par les professionnels du tourisme. De leur côté, les hôteliers eux, ont amélioré leurs produits et ont respecté leur engagement écologique en investissant dans les technologies propres. Les quarante établissements labellisés Clef verte et qui affichent désormais le fameux logo vert et bleu ont investi pas moins d’un million de DH chacun pour cette mise à niveau écologique et beaucoup plus pour le rafraîchissement des chambres, indique Lahcen Zelmat, président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière.

La centrale bioélectrique

Les seuls projets sortis de terre et qui avancent conformément aux délais sont la Centrale bioélectrique ainsi que le Centre de tri et de valorisation à Harbil, dans l’ancienne décharge. Les fondations du projet de l’usine bioélectrique sont achevées et en attendant la livraison du moteur prévue dans 4 mois, un démarrage de la centrale sera réalisable grâce à un moteur prêté par la ville de Fès. La construction du centre de tri et de valorisation est également presque terminée. L’ONEE est en train de terminer les travaux de réalisation des ouvrages hydrauliques et des postes électriques. Pour rappel, la mairie qui a obtenu pour ce projet une importante aide financière de la part du ministère de l’environnement a démarré ce projet il y a plus d’un an déjà. L’autre chantier totalement achevé concerne la mise à niveau des voiries avoisinantes au village onusien. Le ministère de l’Intérieur qui n’a pas lésiné sur les moyens y a dédié une enveloppe de 100 millions de DH.

Le 14 Octobre 2016
SOURCE WEB Par L’économiste

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