À Marrakech, le mois de janvier le plus sec enregistré depuis 80 ans!

Le bassin hydraulique du Tensift a enregistré son pire mois de janvier depuis huit décennies. La surexploitation des ressources hydriques et le déficit pluviométrique sont les principaux facteurs à l’origine du stress hydrique constaté. Une situation qui porte préjudice à la petite paysannerie et aux habitants de la ville de Marrakech.
La période est à marquer sans doute d’une pierre blanche. Le bassin hydraulique du Tensift a enregistré son pire mois de janvier depuis huit décennies. «L’on tablait initialement sur un minimum de 14 millions de mètres cubes au terme du mois de janvier. Finalement, nous avons à peine 11 millions de mètres cubes… C’est le mois de janvier le plus sec enregistré depuis 80 ans», confie, interrogé par Le360, Ithar Khair-Allah, chef de division de la gestion des ressources en eau de l’Agence de bassin hydraulique du Tensift.
La surexploitation des ressources hydriques, le déficit pluviométrique, et les changements climatiques, sont les principaux facteurs à l’origine du stress hydrique constaté. L’assèchement des ressources porte à la fois préjudice à la petite paysannerie mais aussi aux habitants de la ville ocre dont les besoins annuels en matière de consommation d’eau potable varie, selon les chiffres communiqués par l’Agence du bassin hydraulique du Tensift, entre 70 et 80 millions de mètres cubes. «La situation d’eau potable n’est pas alarmante mais assez préoccupante», tempère Ithar Khair-Allah.
L’alimentation en eau potable de la ville de Marrakech est, en effet, assurée par des ressources propres aux bassins du Tensift et Oum Rabii. Pour préserver l’existant, une batterie de mesures préventives et curatives ont été adoptées afin d’assurer une meilleure gestion de l’offre, à travers un suivi régulier des retenus des barrages. En attendant le raccordement avec le barrage Al Massira prévu courant avril prochain, des investissements ont été consentis en aval pour doter le réseau de la régie locale (Radeema) d’une extension à même d’absorber ce surplus de débits.
En ce qui concerne la gestion de la demande, un arrêté promulgué récemment par la Wilaya dresse une liste de bonnes pratiques, destinés aux grands consommateurs d’eau, aux ménages ainsi qu’aux administrations qui seront amenés à mener des audits de consommation en vue de préserver cette ressource devenue rare. Il ne reste plus qu’à prier pour que la pluie revienne et pour de bon.
Le 4 février 2022
Source web par : le360
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