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Comment intégrer la RSE dans le tourisme

Comment intégrer la RSE dans le tourisme

La Green Growth Academy de la CGEM fait étape à Marrakech

Une marche de son plan d’action pour la COP22

La Smit a imaginé  8 corridors thématiques reliant les territoires les uns aux autres et permettant de valoriser le Patrimoine matériel et immatériel des régions et de promouvoir le tourisme et les activités économiques

Derrière chaque touriste, 440 litres d’eau consommés  par jour. Et si on y ajoute les piscines, les golfs, la restauration, on se retrouve avec une industrie qui menace les ressources en eau dans un pays qui est en stress hydrique. Désormais, le tourisme responsable c’est avant tout faire attention à ces ressources, insiste Miriem Bensalah Chaqroun, présidente de la CGEM. Le sujet a été débattu lors de la Green Growth Academy, organisée par le patronat, la Société marocaine d’ingénierie touristique (Smit) et le Centre marocain de production propre (CMPP) organisé symboliquement à Marrakech. La ville qui accueille justement la COP22 en novembre prochain. L’empreinte du tourisme se mesure également en termes de pollution. On estime que le tourisme serait responsable de 53% des émissions de gaz à effet de serre issues de l’activité humaine et 90% de ces GES proviennent du transport. Bensalah a d’ailleurs lancé un appel aux entreprises touristiques de Marrakech pour s’inscrire dans la démarche Qualit’air, initiée par la Fondation Mohammed VI pour l’environnement et la CGEM pour mesurer leurs émissions de GES et bénéficier d’un appui pour les atténuer. La CGEM Marrakech-Safi, présidée par Adel Bouhaja  -très impliquée dans les préparatifs du plan d’action de la CGEM prévus dans le cadre de la préparation de la COP22- a d’ailleurs déployé tout un plan de sensibilisation des opérateurs membres pour des initiatives dans le cadre de l’économie durable, l’efficacité énergétique, l’énergie propre et  l’économie d’eau. C’est que  l’intégration de la durabilité dans  le secteur du tourisme n’est plus un choix, mais une priorité!  Pour le wali de Marrakech-Safi, Mohammed Moufakir,  la cité ocre est un cas d’école  où il existe une éco-conscience de la part de tous ses acteurs (secteur privé et institutionnels).  Une éco-conscience qui ne date pas d’aujourd’hui puisque la ville et ses opérateurs ont été parmi les premiers à investir dans une station de traitement des eaux usées pour arroser ses terrains de golfs et ses espaces verts.  De même, qu’elle est en train de créer une cinquantaine d’éco-quartiers. Pour le ministre du Tourisme Lahcen Haddad,  même si le secteur contribue à hauteur de 5% des émissions de gaz à effet de serre, il est un des secteurs les plus amenés à s’adapter aux changements climatiques. Son ministère  compte d’ailleurs saisir l’occasion d’organisation de la COP22 à Marrakech  pour pousser à ce que le tourisme occupe toute sa place dans les négociations et ambitionne la signature en marge de la COP d’un code africain du tourisme durable sur le modèle de la charte marocaine du tourisme durable. Celle-ci repose sur 4 principes de base:  protection de l’environnement et de la biodiversité, priorisation du développement local et des communautés d’accueil, pérennisation de la culture et du patrimoine et adoption de principe d’équité, d’éthique et de responsabilité sociale, détaille Nada Roudies, secrétaire générale du ministère du Tourisme.  Imad Barrakad, président du directoire de la Smit, rappelle d’ailleurs que la vision de développement touristique du Maroc  a placé la durabilité au cœur de sa stratégie passant ainsi d’une logique de développement économique (Vision 2010) vers celle de durabilité (Vision 2020).  Objectif: une approche intégrée de valorisation de l’identité culturelle et naturelle des médinas et des arrière-pays du Maroc, dans une perspective de mise en valeur et d’exploitation de leur potentiel touristique culturel et naturel dans toutes ses facettes, matériels et immatériels.  Cet objectif devra être réalisé en partenariat avec plusieurs autres départements ministériels (l’Intérieur, la Culture, l’Urbanisme, la Jeunesse et des Sports…).

Circuits et corridors

Une des idées phares du programme imaginé par la Smit est de développer des circuits pittoresques thématisés culturel, artisanal, artistique et littéraire, historique, sportive, etc.  permettant de différencier les différentes villes culturelles (médinas) et arrière-pays naturel (zones rurales) au Maroc. Il s’agit aussi d’améliorer la lisibilité des circuits par la mise en place de la signalétique touristique et de centres d’interprétation du patrimoine et de développer l’animation culturelle. Un programme dont la contribution pour la partie publique est de l’ordre de 4,6 milliards de DH et qui pourra induire un investissement privé de 12  milliards. L’autre idée est la mise en place de 8 corridors thématiques reliant les territoires les uns aux autres et permettant de valoriser le Patrimoine matériel et immatériel des régions et de promouvoir le tourisme et les activités économiques.

Le 10 Mai 2016
SOURCE WEB Par L’économiste

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