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Mignonnettes, cacahuètes… Dans les chambres d’hôtel, l’adieu au minibar

Mignonnettes, cacahuètes… Dans les chambres d’hôtel, l’adieu au minibar

De plus en plus d’hôtels abandonnent ces mini-réfrigérateurs énergivores, qui posent des problèmes de gestion et correspondent moins aux attentes des clients.

Une mignonnette de whisky, un sachet de pistaches, une canette de Schweppes… Les minibars, ces petits réfrigérateurs nichés dans les chambres d’hôtel, vivent leurs dernières heures sur secteur. Débranchés, remisés, recyclés : les hôtels s’en débarrassent. Ces cubes réfrigérés viennent rejoindre le panthéon des objets en voie de disparition dans les chambres d’hôtel, comme les coffres-forts, les couvertures ou les bouteilles d’eau en plastique.

Cet hiver, Accor a fait du débranchement de ses minibars un axe de son plan de communication sur ses économies d’énergie. Le groupe va mettre hors service 51 000 minibars en France, principalement dans les Novotel et les Mercure. « Cela représente une économie d’énergie de 7,5 GWh, ce qui équivaut à la consommation électrique annuelle de 1 600 foyers », affirme l’entreprise, qui précise qu’un minibar représente « entre 30 et 50 % de la consommation électrique d’une chambre ».

Affichée comme un engagement écolo, la fin des minibars arrange bien les établissements : ce service constitue une gageure pour les gestionnaires d’hôtel, et pour les femmes de chambres qui doivent vérifier chaque jour si une canette manque à l’appel. « C’est un centre de coût pénible, avec une comptabilité difficile à établir, et qui fonctionne sur l’honnêteté. Si quelqu’un nie avoir consommé telle ou telle chose, c’est compliqué de prouver le contraire », observe Vanguelis Panayotis, du cabinet de conseil en hôtellerie MKG.

« Un temps révolu »

Surtout, les hôteliers veulent pousser les clients à utiliser les espaces communs, dont les surfaces ont eu tendance à s’agrandir et à se moderniser ces dernières années : bars, espaces de coworking, restaurants… Au Too Hotel, un hôtel de luxe branché qui vient d’ouvrir ses portes au sommet des tours Duo, à Paris, aucun minibar dans les chambres. Laurent Taïeb, le patron, a aussi supprimé le room service (la possibilité de commander dans les chambres), un dispositif qu’il juge rarement satisfaisant. « On propose à nos clients soit d’aller au restaurant ou au bar de l’hôtel, soit de se faire livrer avec un service type Uber Eats. On réceptionne les sacs à la réception et on leur monte », explique l’entrepreneur.

« Le minibar fait partie d’un temps révolu. Avant, les clients voulaient trouver dans leur chambre d’hôtel ce qu’ils avaient chez eux : une canette fraîche, une télé avec Canal+, un téléphone, une barre de céréales. Aujourd’hui, on vient dans un hébergement pour l’expérience originale qu’il offre, l’ambiance, les rencontres qu’il permet », poursuit Karim Soleilhavoup, directeur du groupe Logis Hôtel.

Alors, à la casse, les minibars ? Pas forcément. L’un des concepts hôteliers qui a le vent en poupe, ce sont des appartements avec cuisine – les apparthôtels, qui se développent dans les grandes villes. « Les minibars pourraient très bien trouver leur place dans des kitchenettes d’apparthôtels », pointe Karim Soleilhavoup. Mais sans les mignonnettes.

SOURCE WEB PAR LEMONDE

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