Climat 2024 au Maroc : année la plus chaude jamais mesurée

Le Rapport plaide également pour l’innovation technologique au service de l’adaptation, en misant sur le renforcement des réseaux de surveillance terrestres et marins ainsi que la satellisation des données. Le document identifie plusieurs axes d’intervention prioritaires. Il s’agit de moderniser les systèmes d’alerte précoce, optimiser la gestion de l’eau en situation de pénurie, soutenir les pratiques agricoles résilientes et renforcer la protection des populations les plus exposées.
La DGM conclut son Rapport par un appel à la mobilisation de l’ensemble des acteurs : pouvoirs publics, secteur privé, chercheurs et société civile. L’objectif : Construire une résilience nationale face aux aléas climatiques de plus en plus intenses et fréquents.
Le Rapport annuel 2024 de la Direction générale de la météorologie (DGM), présenté le 20 juin à Rabat, alerte sur une situation climatique alarmante au Maroc. L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le pays, avec une anomalie thermique moyenne de +1,49?°C par rapport à la normale (1991-2020), soit plus du double de la moyenne mondiale.
Le rapport met en évidence une augmentation des événements climatiques extrêmes, marquée par des records de chaleur dépassant 47?°C, notamment à Marrakech et Béni Mellal, ainsi qu’une sécheresse persistante pour la sixième année consécutive, avec un déficit pluviométrique atteignant -46,64?% sur l’année hydrologique agricole. Si quelques épisodes de pluies intenses ont été observés localement, ils ont provoqué des crues meurtrières et même la réapparition temporaire du lac Iriqui, disparu depuis plus de 50 ans.
Le secteur agricole est l’un des plus durement touchés : la production céréalière a chuté de 43 %, aggravant les pressions sur la sécurité alimentaire et les ressources en eau. Le stress hydrique s’est accentué, affectant irrigation et accès à l’eau potable.
Face à ces dérèglements, le rapport appelle à une intégration urgente des données climatiques dans les politiques publiques et les stratégies d’investissement, notamment dans les secteurs de l’eau, l’agriculture, l’aménagement du territoire et la gestion des risques. Il recommande aussi le renforcement des systèmes d’alerte précoce, la modernisation de l’observation météorologique, ainsi que le soutien à l’agriculture résiliente.
Le 23/06/2025
Source web par : lematin
https://lematin.ma/nation/climat-au-maroc-ce-que-revele-le-dernier-rapport-annuel/287016
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