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Investissements au Maroc : 1.300 milliards d’ici 2030, secteur privé moteur

Investissements au Maroc : 1.300 milliards d’ici 2030, secteur privé moteur

Selon un rapport d'Attijari Global Research (AGR), réalisé en collaboration avec l'Africa Development Club, le Maroc devrait connaître un afflux massif de projets d’investissement d’ici 2030, avec des investissements estimés à plus de 1.300 milliards de dirhams, soit environ 0,6 fois le PIB projeté pour 2025. Ce développement s'inscrit dans la continuité d'un cycle d’investissement déjà bien amorcé, avec une hausse notable de l’activité économique hors agriculture.

En 2023, la Formation Brute de Capital Fixe (FBCF), un indicateur clé de l’investissement, représentait près de 30% du PIB, positionnant le Maroc parmi les leaders mondiaux dans ce domaine. AGR prévoit de maintenir cette dynamique jusqu’en 2030, alignée avec les ambitions du pays en matière de développement durable et de compétitivité.

Le rapport souligne que le Maroc incarne aujourd’hui un « grand chantier à ciel ouvert », avec l'organisation d'événements majeurs comme la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2030 agissant comme catalyseurs de cette dynamique d’investissement. Cependant, cette accélération dépasse largement ces événements, avec un focus sur la modernisation continue des infrastructures dans des secteurs cruciaux tels que les télécommunications, l’énergie, l’eau et les transports. Le Royaume entend ainsi se hisser aux standards internationaux pour attirer davantage d’investissements et renforcer sa compétitivité régionale.

Secteur agricole : un frein à la croissance économique globale

Bien que la vitalité du tissu productif marocain soit prouvée par une performance remarquable des exportations, qui ont atteint 455 milliards de dirhams en 2024 (28% du PIB), l’activité économique reste freinée par la fragilité persistante du secteur agricole. Avec un PIB agricole représentant 16% du total, ce secteur, affecté par six années de sécheresse, empêche le pays de réaliser son plein potentiel de croissance.

Entre 2021 et 2025, la FBCF devrait contribuer en moyenne à hauteur de 0,7 point de croissance, avec une croissance globale du PIB attendue autour de 3,8%. La consommation, quant à elle, continuera de jouer un rôle moteur, avec une progression prévue de 4,6% en 2025, contre 3,0% pour l’investissement.

L’investissement public et le rôle du secteur privé

L’investissement public devrait atteindre 340 milliards de dirhams en 2025, représentant 20,7% du PIB. Le budget de l'investissement public est principalement porté par le Trésor et les Établissements et Entreprises Publics (EEP), qui concentrent 76% des financements. Dans cette dynamique, le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, doté de 45 milliards de dirhams, a pour objectif de mobiliser 120 milliards de dirhams d’ici 2026 pour stimuler des secteurs clés en matière de création d’emplois et de valeur ajoutée.

AGR souligne également le rôle croissant du secteur privé dans cette dynamique. Le Maroc prévoit d’augmenter la part de l’investissement privé de 33% à 66% d’ici 2035, avec un objectif intermédiaire de parité dès 2026. Cette ambition nécessitera une mobilisation accrue des acteurs privés et un environnement favorable à l’investissement.

Le secteur bancaire, moteur du financement des investissements

Le secteur bancaire demeure un pilier essentiel du financement des investissements au Maroc. Les crédits bancaires ont progressé à un rythme moyen de 4,9% au cours des cinq dernières années, représentant 75% du PIB. AGR prévoit une accélération de cette croissance à 7% par an à moyen terme, soutenue par des fonds propres solides, une rentabilité élevée, une progression des dépôts, et un marché financier en maturation. Bank Al-Maghrib jouera également un rôle stabilisateur dans ce contexte de forte dynamique économique.

Le 10/04/2025

Rédaction de lanouvelletribune

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