Maroc : urgences face au stress hydrique du bassin Oum Errabia

Le bassin hydraulique d’Oum Errabia figure parmi les régions les plus affectées par la sécheresse au Maroc. Face à un déficit pluviométrique de 44,6 % en 2023-2024, le gouvernement a mis en place plusieurs projets pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable et agricole.
Un niveau critique des réserves en eau
Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a alerté sur la situation préoccupante du bassin. Le taux de remplissage des barrages a chuté à 5 % au 17 février 2025, avec un niveau particulièrement bas pour le barrage Al Massira (2,3 %). Cette situation impacte fortement l’irrigation et l’accès à l’eau potable dans plusieurs régions.
Des infrastructures pour sécuriser l’approvisionnement
Pour faire face à cette crise hydrique, plusieurs projets sont en cours :
- Construction de barrages : Tagzirt (85 millions de m³), Oued Lakhdar (150 millions de m³) et Azrou N’Aït Lahcen.
- Dessalement d’eau de mer : Stations de Safi et Jorf Lasfar pour approvisionner les zones industrielles et urbaines.
- Interconnexions hydrauliques : Transfert de 610 millions de m³ entre les bassins du Sebou, Bouregreg et Oum Errabia pour soutenir les besoins en eau potable à Casablanca et Rabat.
- Optimisation des réseaux : Mise en service d’une canalisation de 54 km reliant la station de dessalement de Jorf Lasfar aux villes de Casablanca, Settat et Berrechid.
Des projets futurs pour renforcer la résilience hydrique
Pour anticiper les tensions à venir, plusieurs initiatives sont programmées :
- Nouvelle station de dessalement à Casablanca
- Poursuite des interconnexions entre les bassins hydrauliques
- Exploration des ressources en eau souterraine
- Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation et l’industrie
En intégrant ces mesures, le Maroc cherche à atténuer les effets du stress hydrique et à sécuriser ses ressources en eau face aux défis climatiques.
Le 03/03/2025
Rédaction de lanouvelletribune
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