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Bassin hydraulique de Sebou : Baraka dévoile son plan d’action anti-sécheresse

Bassin hydraulique de Sebou : Baraka dévoile son plan d’action anti-sécheresse

En raison d’un déficit des précipitations de 47% en 2020-2021, sur le périmètre de Sebou, le ministère s’engage à mettre en œuvre un programme destiné à renforcer le système d’approvisionnement en eau potable à Fès et Meknès. Ce dernier s’appuiera sur les réserves du barrage Driss 1er, en plus de la réalisation du projet d’interconnexion des bassins du Sebou ; de Bouregreg et d’Oum Er Rbia.

Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’eau, a présidé, hier à El Hajeb, le conseil d’administration de l’Agence du Bassin hydraulique de Sebou (ABHS) au titre de l’année 2022. Lors de cette rencontre, le ministre a annoncé le maintien des efforts pour renforcer les infrastructures hydriques afin de faire face aux effets de la sécheresse. «Cette année, nous allons procéder au démarrage des travaux de réalisation du barrage Ribat Al Kheir dans la province de Sefrou. Cet ouvrage, dont la capacité de stockage sera de 124 millions de m3, contribuera à l’approvisionnement en eau potable et à l’irrigation», précise Baraka qui a également évoqué la poursuite des travaux de construction du barrage M’dez dans la province de Sefrou. Doté d’une capacité de stockage de 700 millions de m3, cet ouvrage permettra l’irrigation de 30.000 ha et la protection contre les inondations, de même qu’il contribuera à la lutte contre la surexploitation de la nappe souterraine du Saiss.

Plusieurs barrages en cours de construction

Le ministre a fait également état de la poursuite des travaux de construction du barrage Ratba dans la province de Taounate. D’une capacité de stockage de 1 milliard de m3, il contribuera à la protection contre les inondations et l’envasement du barrage Al Wahda. Il permettra également de faciliter l’opération de transfert des eaux du bassin du Sebou vers celui du Bouregreg.

À noter que sa première tranche, qui revêt un caractère urgent, est en cours de réalisation. Elle concerne le transfert des ressources hydriques du barrage de garde de Sebou vers Sidi Mohammed Ben Abdellah. Les travaux de construction du barrage Sidi Abbou dans la province de Taounate sont également en cours de réalisation. D’une capacité de stockage de 200 millions de m3, cet ouvrage permettra l’approvisionnement en eau potable de la ville de Taounate et des zone avoisinantes, ainsi que l’irrigation de 4.000 ha. Il contribuera, par ailleurs, à la protection de la plaine du Gharb contre les inondations. Doté d’une capacité de 12 millions de m3 pour l’irrigation et l’approvisionnement en eau potable, le barrage Koudiat El Borna, dans la province de Sidi Kacem, est également en cours de construction.

Des programmes structurants

Le bassin du Sebou a connu, durant l’année hydrologique 2020-2021, un déficit de 47% au niveau des précipitations par rapport à la moyenne annuelle. «Il a enregistré, entre le 1er septembre 2022 et 6 février 2023, un déficit pluviométrique de 25% en comparaison avec la moyenne annuelle, ce qui a impacté négativement son taux de remplissage, qui ne dépasse pas actuellement 51%, contre 55% l’année dernière» précise le ministre.

Pour remédier à cette situation, le ministère s’est engagé dans la mise en œuvre de programmes structurants dans le bassin du Sebou. Il s’agit surtout du renforcement du système d’approvisionnement en eau potable des villes de Fès et Meknès, à partir du barrage Driss 1er et de la réalisation du projet d’interconnexion des bassins de Sebou, de Bouregreg et d’Oum Er Rbia. L’objectif étant le transfert d’un volume d’eau global variant entre 500 et 800 millions de m3, et ce, dans le cadre d’une gestion solidaire des ressources en eau. Les forages seront aussi poursuivis, en vue d’améliorer la connaissance des caractéristiques des nappes souterraines, et de mobiliser les ressources hydriques pour faire face au déficit occasionnel d’eau potable, notamment en milieu rural.

Dans le cadre des ouvrages programmés pour la période 2022-2024, le ministère a également lancé la réalisation de huit petits barrages, dont 3 seront réhabilités dans la zone d’action de l’agence. Ils seront destinés à accompagner la promotion locale, au développement de la petite hydraulique et à la protection contre les inondations. Lors de cette rencontre, le ministre a mis en exergue les réalisations hydrauliques du pays qui sont, selon lui, le fruit de l’adoption, depuis longtemps, d’une politique clairvoyante de l’eau.

Dans ce cadre, Baraka a indiqué qu’en plus de la poursuite de la réalisation des travaux de nombreux petits ouvrages, 18 grands barrages – d’une capacité additionnelle de 5,3 milliards de m3 – sont actuellement en cours de réalisation au niveau national. Par ailleurs, dans le cadre d’une politique de diversification de l’offre, neuf stations de dessalement de l’eau de mer et 158 stations de traitement des eaux usées ont été réalisées. Il faut rappeler que le Maroc dispose actuellement d’un patrimoine hydraulique important comportant 152 grands barrages d’une capacité globale de stockage d’environ 19,9 milliards de m3, 136 petits barrages pour l’accompagnement du développement local et 16 ouvrages de transfert des eaux interbassins.

Une approche durable

Dans le cadre de la protection et la gestion durable des ressources en eaux souterraines de la nappe du Saiss, le ministre a annoncé le démarrage de la réalisation des travaux du projet de transfert des eaux du barrage M’dez vers la plaine du Saiss, afin de limiter la surexploitation que connaît cette nappe.

«Pour lutter contre la problématique de la pollution des eaux dans le bassin du Sebou, le ministère continuera de contribuer à la réalisation des projets d’assainissement liquide et à la réutilisation des eaux usées traitées», précise Baraka, soulignant que son département a participé, en partenariat avec divers acteurs, à la réalisation de projets de lutte contre la pollution provoquée par les huileries et autres unités industrielles.

Il faut noter que ce rendez-vous annuel de ABHS a été marquée par l’approbation de ses comptes, au titre de l’année 2021, ainsi que par l’examen de son bilan opérationnel, de l’état d’avancement des chantiers en cours, et enfin de la présentation de son programme d’action pour 2023.

Le 08 Février 2023

Source web par : leseco

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