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Le dimanche 9 février, une conférence organisée par le Conseil supérieur des Oulémas a réuni plusieurs ministres du gouvernement Akhannouch, qui ont exploré l’intégration des principes islamiques dans la promotion de la justice sociale et du développement durable. Cet événement a également permis de souligner les enjeux environnementaux et les défis économiques du Maroc.
Parmi les ministres présents, Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a abordé la crise de l’eau au Maroc, expliquant que les changements climatiques avaient drastiquement réduit les ressources hydriques du pays. Selon lui, la quantité d’eau par habitant a chuté de 2 600 mètres cubes en 1960 à 600 mètres cubes aujourd'hui, et pourrait descendre à 560 mètres cubes d'ici 2030. Il a insisté sur l'importance de l'adoption d'un comportement civique pour préserver cette ressource précieuse, soulignant que l'usage de l'eau doit respecter des principes islamiques de modération, même en période d'abondance.
Le ministre a également évoqué l'inégalité dans la répartition des ressources en eau, qui sont principalement concentrées dans les bassins du Nord-Ouest du Maroc, comme le Loukkos et le Sebou. Il a rappelé que, depuis les années 1960, le Maroc a mis en place des politiques proactives, notamment la construction de barrages, pour garantir une réserve d’eau suffisante durant les périodes de sécheresse.
Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, a abordé le problème de la fraude, qui constitue selon lui un obstacle majeur au développement national. Il a précisé que ce phénomène ne se limite pas aux petits acteurs économiques, mais touche également de grands investisseurs, en particulier dans des secteurs mal régulés. La fraude nuit à l’économie et freine les projets de développement. Il a mis en avant les efforts du gouvernement pour renforcer le cadre juridique de lutte contre la fraude, et a souligné la nécessité d'un contrôle rigoureux pour garantir l'efficacité des projets nationaux.
Zineb El Adaoui, présidente de la Cour des Comptes, a mis l'accent sur l’importance de lutter contre la fraude et la corruption pour garantir l’équité et la dignité des citoyens. Elle a expliqué que les comportements irresponsables, l’absence de gestion appropriée des ressources naturelles et la recherche de bénéfices personnels sont des facteurs majeurs de la corruption au Maroc.
Elle a également souligné que la complémentarité entre les acteurs religieux et les autorités publiques était essentielle pour combattre la corruption et encourager le développement durable. Selon elle, une compréhension profonde des enseignements islamiques, qui promeut la paix intérieure, l’éducation, la sécurité et la préservation des ressources naturelles, peut guider les actions de développement et de justice sociale. El Adaoui a conclu en affirmant que ces principes étaient non seulement pertinents aujourd’hui, mais avaient été reconnus par les Nations Unies comme objectifs de développement durable.
Le 11/02/2025
Rédaction de lanouvelletribune
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