Adoption du projet de loi sur le droit de grève au Maroc
La Chambre des représentants a adopté, ce mardi 24 décembre 2024, le projet de loi organique relatif au droit de grève après d'intenses débats en séance plénière. Ce texte crucial a été approuvé par 124 voix pour et 41 contre, sans aucune abstention, marquant une étape clé dans la réforme de ce droit fondamental au Maroc.
Un vote qui divise majorité et opposition
Le projet de loi a obtenu l'aval des députés des partis de la majorité, notamment le RNI, le PAM, et le Parti de l’Istiqlal, rejoints par l’Union constitutionnelle (UC) et le Mouvement démocratique et social (MDS). Ensemble, ils ont rassemblé les 124 voix favorables.
En revanche, les 41 votes contre sont venus des partis d'opposition, tels que le Mouvement populaire (MP), l’Union socialiste des forces populaires (USFP), le Parti du progrès et du socialisme (PPS) et le Parti de la justice et du développement (PJD).
Des amendements discutés, un texte revisité
Tout au long de l’examen du texte, la majorité et l’opposition ont proposé plusieurs dizaines d’amendements. Si certains ont été intégrés, d'autres ont été rejetés par le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri.
Lors des débats, le ministre a tenu à souligner que ce nouveau texte remplace le projet de loi datant de 2016 et introduit des avancées majeures. En particulier, il supprime les sanctions privatives de liberté en cas de grève, affirmant qu’il vise à « défendre les intérêts des travailleurs tout en préservant les droits des employeurs ». Il a également déclaré que cette réforme marque « la fin des grèves à caractère politique ».
Un dialogue ouvert pour une réforme équilibrée
Malgré les désaccords, le ministre a adopté une posture flexible en acceptant plusieurs amendements émanant aussi bien de l’opposition que de la majorité. « Cela montre notre volonté d’écoute et notre engagement à répondre aux attentes de la société », a-t-il déclaré, tout en saluant l’implication des députés, des chefs de groupes parlementaires et des représentants des différents partis politiques.
Certains articles fondamentaux du texte ont été adoptés à l’unanimité, témoignant d’un consensus sur certains points clés de la réforme.
Étape suivante : la Chambre des conseillers
Le projet de loi organique sur le droit de grève sera transmis dès la semaine prochaine à la Chambre des conseillers pour une deuxième lecture. Cette instance, où siègent notamment les représentants du patronat (CGEM) et des grandes centrales syndicales, promet des débats intenses.
Cette réforme, qui se veut équilibrée, constitue une avancée importante dans la régulation du droit de grève au Maroc, un sujet sensible et structurant pour l’économie et le dialogue social.
Le 25/12/2024
Rédaction de lanouvelletribune
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