Accord Salarial au Maroc : Perspectives et Défis Analyzés par Mohamed Rahj
Les partenaires sociaux ont réussi à conclure un accord global avant le 1er mai, offrant des avantages significatifs aux travailleurs des secteurs public et privé. Cet accord, associé à des ajustements fiscaux, soulève des questions sur l'équité entre les deux secteurs et son impact économique à long terme. Mohamed Rahj, économiste et expert en question sociales et fiscales, offre une analyse approfondie de ces mesures et de leurs implications.
Dans un contexte de négociations intenses, les partenaires sociaux ont signé un accord sur l'augmentation des salaires juste avant le 1er mai. Cet accord représente une avancée majeure pour les travailleurs marocains, avec une augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) dans le secteur privé de 10%, étalée sur deux phases jusqu'en janvier 2026. Les fonctionnaires bénéficieront également d'une augmentation de 1 000 DH, avec des ajustements fiscaux majeurs tels que l'exonération des salaires jusqu'à 6 000 DH et la réduction du taux d'imposition maximum.
Mohamed Rahj décrypte les enjeux pratiques et sociaux de cet accord. Il estime que cette augmentation du SMIG aura un impact positif sur le pouvoir d'achat des travailleurs et sur l'économie en général, malgré les préoccupations concernant la compétitivité des entreprises. Rahj souligne l'importance de l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs rémunérés au SMIC, tout en reconnaissant que la compétitivité dépend de plusieurs facteurs, pas seulement des salaires.
Concernant la répartition des augmentations salariales entre les secteurs public et privé, Rahj souligne une différence de traitement, avec une plus grande flexibilité dans le secteur privé pour fixer les salaires en fonction de la valeur ajoutée par chaque employé. Il met en garde contre une disparité trop importante entre les deux secteurs, susceptible de créer des tensions sociales à long terme.
Rahj se montre optimiste quant aux mesures fiscales annoncées, estimant qu'elles auront un impact positif sur la consommation et les recettes fiscales, stimulant ainsi l'économie. Il souligne l'importance de garantir que cette consommation accrue profite aux entreprises nationales.
En ce qui concerne la mise en œuvre de l'accord, Rahj insiste sur l'importance d'une exécution rigoureuse pour garantir que les bénéfices atteignent effectivement la population. Il exprime sa confiance dans la capacité de l'administration fiscale à gérer ces changements sans complications, soulignant le rôle crucial des entreprises dans l'absorption des coûts supplémentaires liés aux augmentations salariales.
En résumé, Rahj voit les ajustements fiscaux et les augmentations salariales comme des mesures nécessaires et gérables, soulignant l'importance de la responsabilité sociale des entreprises dans le processus.
Le 03/05/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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