Augmentation des frais de scolarité : une pression croissante sur les familles marocaines

Depuis près d’un mois, les réinscriptions scolaires sont ouvertes. La nouvelle est désormais confirmée : les parents d’élèves devront payer des frais d’inscription plus élevés et, parfois, des mensualités accrues. Cette hausse, devenue une routine annuelle, continue de peser sur les finances et le moral des tuteurs. L’insuffisance de l’école publique pousse de nombreux Marocains à opter pour le privé ou les missions étrangères, transformant l’enseignement en un outil de marchandage.
Une spirale d’augmentations
Les citoyens marocains sont confrontés à une montée générale des prix : gaz butane, carburants, viandes, volailles, poissons, et même le pain. En dépit de l’annonce d’une hausse du SMIG et des salaires par le gouvernement, les revenus n’ont pas suivi le rythme de l’inflation. À l’approche de la fête du sacrifice, les familles doivent également faire face à des coûts scolaires accrus pour la prochaine rentrée. Les frais d’inscription dans les écoles privées et les missions étrangères, qui concernent 12,5% des élèves, suscitent l’indignation des parents.
La marchandisation de l’éducation
Noureddine Akkouri, président de la FNAPEM, déplore les augmentations des frais scolaires sans concertation préalable avec les parents. La hausse des frais de scolarité oscille entre 200 et 300 dirhams, mais certains parents signalent des augmentations allant jusqu’à 1.000 dirhams. Malgré un contrat signé en 2023 pour encadrer ces augmentations, les décisions unilatérales persistent.
Missions étrangères : le coût de l’excellence
Les établissements relevant de l’AEFE, tels que les écoles françaises au Maroc, voient également leurs frais augmenter. L’UCPE critique le manque de communication et les coûts élevés sans améliorations correspondantes. Les parents exigent une répartition équitable des charges financières avec l’État français et dénoncent les retards dans les projets d’infrastructures.
Éducation publique : un choix par défaut
La majorité des familles marocaines, contraintes par des raisons économiques, se tournent vers l’école publique malgré ses faiblesses. Les statistiques montrent que les parents préfèrent le privé pour la qualité des enseignants, des infrastructures et de l’administration. Le gouvernement mise sur la méthode TARL pour redresser le niveau d’apprentissage d’ici 2026.
Réformes en cours
Le ministère de l’Éducation a initié des réformes pour améliorer les compétences des élèves, avec des résultats prometteurs. La méthode TARL sera généralisée à toutes les écoles et collèges d’ici 2027-2028, mais la réussite de cette initiative dépendra des prochains résultats électoraux de 2026.
Le 10/06/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
www.darinfiane.com www.cans-akkanaitsidi.net www.chez-lahcen-maroc.com
Les tags en relation
Les articles en relation

Textile : L’Amith planche sur une feuille de route pour soutenir le secteur
• LES EXPORTATIONS TOUT COMME LE MARCHÉ LOCAL ONT ÉTÉ FORTEMENT IMPACTÉS PAR LA CRISE COVID-19. • LES EXPORTATIONS ONT ATTEINT 15 MILLIARDS DE DIRHAM...

Le salaire moyen et le coût de la vie au Maroc en 2021
À l’heure où de nombreuses écoles s’installent au Maroc, à l’image d’emlyon business school ou de l’ESSEC BS, de plus en plus d’étudiants sont ...

Accord Salarial au Maroc : Perspectives et Défis Analyzés par Mohamed Rahj
Les partenaires sociaux ont réussi à conclure un accord global avant le 1er mai, offrant des avantages significatifs aux travailleurs des secteurs public et p...

Hausse du Smig: Préservons plutôt les emplois!
«Ce n’est pas le moment d’augmenter le Smig mais de conserver les emplois. Les entreprises sont dans la logique de la préservation de l’emploi». La ...

Travail domestique : Les employeurs rappelés à l’ordre
Mohammed Abdennabaoui appelle à l’activation de la loi 19-12 Dans le but de garantir la protection juridique des travailleurs domestiques, le président d...

Coût social de la crise, le patronat a sa petite idée sur qui devra trinquer
Absence de visibilité et confiance sérieusement entamée, voici les signes sous lesquels se profile la rentrée économique 2020-2021 pour les entreprises. Lo...

Gouvernement, syndicats, CGEM : voici les détails du nouvel accord social
Le gouvernement, trois centrales syndicales et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ont signé, jeudi soir à Rabat, le nouvel accord s...

Écoles françaises au Maroc : voici pourquoi les frais de scolarité vont baisser
La France a décidé d'octroyer 25 millions d’euros à l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Les frais de scolarité vont do...

Ecole publique : les enseignants seront-ils à la hauteur de la réforme ?
Le ministère de l’Education nationale est face à deux défis qui concernent le corps enseignant dans l’école publique : augmenter le nombre des enseignan...

Le gouvernement Akhannouch s'apprête à présenter aux syndicats sa proposition dans le cadre du di
Le gouvernement d’Aziz Akhannouch s’apprête à proposer aux syndicats un accord portant sur plusieurs de leurs revendications. Les syndicats demandent à r...

AMO des indépendants: la dernière proposition des médecins libéraux
Après des discussions qui durent depuis novembre 2018, les médecins libéraux ont formulé à l’Exécutif leur proposition de cotisation dans le système de...

Le conseil du gouvernement entérine la hausse des allocations familiales
Selon les chiffres de la CNSS, 32% des bénéficiaires L'augmentation des allocations familiales de 200 à 300 dirhams dans le cadre du dialogue social a é...