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Maroc-Israël : L’urgence d’un accord de libre-échange

Maroc-Israël : L’urgence d’un accord de libre-échange

Israël et le Maroc devraient immédiatement entamer des négociations en vue d’un accord de libre-échange, souligne l’Abraham Accords Peace Institute dans son dernier rapport. L’établissement d’une zone de libre-échange commune aux pays membres de l’Accord est également préconisé.

Les échanges commerciaux entre le Maroc et Israël sont en hausse, mais restent très en deçà du potentiel. Ils n’ont fait en réalité « qu’effleurer la surface», déplore l’Abraham Accords Peace Institute (AAPI).

Selon les dernières statistiques dévoilées par l’Institut, le commerce entre Israël et le Maroc a atteint 4,6 millions de dollars en mai 2023, soit une augmentation de 4,55% par rapport à mai 2022. Pour les 5 premiers mois de 2023, le commerce bilatéral a atteint 33,4 millions de dollars, soit une augmentation de 110% des échanges par rapport aux 5 premiers mois de 2022. Des montants qui restent bien éloignés de l’objectif de 500 millions de dollars d’échanges commerciaux entre les deux pays, annoncé lors de la visite à Rabat de la ministre israélienne de l’Économie et de l’industrie, Orna Barbivay, en février 2022.

Pour l’AAPI, le décollage des échanges commerciaux passe inévitablement par la conclusion d’un accord de libre-échange (ALE). «Israël et le Maroc devraient immédiatement entamer des négociations en vue d’un accord de libre-échange, à l’instar de l’accord signé entre Israël et les Émirats arabes unis et de l’accord en attente de signature entre Israël et Bahreïn», suggère le rapport.

Selon la même source, ces accords commerciaux «contribueraient à faciliter la création d’une zone de libre-échange entre les pays des Accords d’Abraham». Cela permettrait, ajoute-t-on, aux pays membres de l’Accord de commercer plus facilement entre eux et avec d’autres partenaires, y compris les États-Unis. Les ALE existants des États-Unis avec Israël, Bahreïn, le Maroc et la Jordanie pourraient être utilisés pour établir une telle zone de libre-échange commune.

Un mois de juin très «busy»

En attendant, l’AAPI ne manque pas de souligner que le mois de juin 2023 a été «l’un des mois les plus chargés pour les relations maroco-israéliennes dans l’histoire des relations bilatérales entre les deux pays». Durant ce seul mois, le conseiller à la sécurité nationale d’Israël, le président de la Knesset, le ministre de l’Intérieur et de la santé, le ministre de l’Innovation et le ministre de la Protection de l’environnement se sont tous rendus au Maroc, fait remarquer le rapport.

La société de défense israélienne Elbit Systems a par ailleurs annoncé son intention d’ouvrir deux usines à Casablanca. En outre, des soldats israéliens ont participé aux exercices militaires dirigés par les Américains dans le Royaume. Enfin, les deux pays ont signé des accords pour alléger les exigences de visa pour les travailleurs marocains.

Sur le plan des visiteurs justement, l’AAPI indique que 300 citoyens marocains ont visité Israël en mai 2023, ce qui ne représente aucun changement par rapport à mai 2022. Depuis le début de l’année, et jusqu’à fin mai, 1.800 citoyens marocains ont visité Israël, soit une augmentation de 80% par rapport aux cinq premiers mois de 2022. Dans l’autre sens, ils sont 20.750 Israéliens à s’être envolés pour le Maroc en mai 2023, soit une augmentation de 16,35% par rapport à mai 2022.

Le 04/07/2023

Source web par : lavieeco

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