Guerre en Ukraine : les portes de l’enfer pour toutes les économies
La guerre a plusieurs visages ! Si elle est militaire aujourd’hui en Ukraine, elle est aussi sanitaire contre le virus Covid-19 et a été économique avec la crise financière. Mais, ce qu’elle a de différent de l’une à l’autre, c’est sa durée dans le temps. Or, il se trouve que depuis 2008, des guerres de tout genre se succèdent et cumulent les années de crise économique.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie, intervient à un moment où le monde commençait à peine à panser ses plaies de la pandémie, avec une croissance qui rattrape la récession que la Covid 19 a imposée partout dans le monde. L’intervention de la Russie en Ukraine, n’est pas à 1500 kms de la France et à 3500 kms du Maroc, elle impactera tous les pays quelle que soit leur distance du front, par de graves conséquences pour leurs économies. Certes, c’est d’abord l’Europe qui risque de basculer dans une sévère crise mais le reste du monde en sera touché. Les effets de l’invasion de l’Ukraine sont déjà mesurables avec la flambée des cours du pétrole et du gaz, l’envolée du prix des métaux rares et du blé, assorties de difficultés d’approvisionnement à grande échelle. La guerre se caractérise par un climat d’incertitude qui se traduit par une grande instabilité et volatilité des marchés financiers et d’un renforcement inéluctable des tensions inflationnistes nées des tensions du lendemain de la pandémie.
Sans compter que les sanctions financières prises par l’Europe, les États-Unis et d’autres pays encore comme la Suisse ou les pays du Nord, par la fermeture de l’accès de SWIFT aux opérations russes, qui risquent d’étrangler l’économie russe, sont assorties de conséquences aussi dangereuses pour les économies occidentales. Celles-ci vont être victimes de revers graves qui pèsent sur les entreprises européennes installées en Russie et en Ukraine, mais aussi sur l’approvisionnement en pétrole et gaz, dont non seulement le prix flambe mais dont les robinets risquent tout simplement de se fermer. De même, la Russie et l’Ukraine sont les greniers du monde et représentent 30% du marché des céréales, mais aussi leurs centrales électriques et leurs mines. On a assez entendu sur toutes les chaines de télévisions que 40% du gaz consommé par l’Union européenne est importé de Russie. Une explosion durable des prix de ces matières premières plongerait le monde dans une crise sans précédent. Ces chocs sur les prix et la croissance, mettront la Banque Centrale Européenne face à l’obligation de laisser filer les taux d’intérêt, ce qui ne fera qu’aggraver la crise économique.
Ces tristes constats limpides pour tous ne se cantonneront pas aux pays proches de l’Ukraine comme ceux européens qui ne sont que les premiers concernés. Ce genre de dommages, que sont l’inflation par les prix et la rareté, sont l’enfer de toutes les économies, et les plus faibles en particulier dont les moyens sont limités pour suivre l’escalade des prix.
Les responsables de la guerre en sont conscients mais aveuglés par leur ambition hégémoniste.
Dans un tel contexte, les pays faibles n’ont rien à faire que de se croiser les bras et assister en spectateurs aux jeux de puissance géopolitique pour les uns, économiques et financières pour les autres, dans l’indifférence des troisièmes qui sont tout simplement impuissants….
Le 2 Mars 2022
Source web par : lnt
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