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Guerre en Ukraine : les étudiants marocains en Russie s'inquiètent aussi

Guerre en Ukraine : les étudiants marocains en Russie s'inquiètent aussi

Bien que la situation à l’intérieur de la Russie soit calme, les étudiants marocains qui s’y trouvent commencent à s’inquiéter. Ils craignent que les différentes sanctions prises contre le pays aient des répercussions graves sur leur situation, notamment le manque d'argent pour vivre. Témoignages.

Depuis que la Russie a lancé son offensive militaire contre l'Ukraine jeudi dernier, le monde entier suit avec inquiétude la situation. Au Maroc, les parents d’enfants ayant choisi de poursuivre leurs études en Ukraine et en Russie sont très angoissées. Si l’on sait maintenant que les Marocains bloqués en Ukraine vont se rendre aux points d’accès frontaliers avec la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie et la Pologne pour rentrer au Maroc, ceux établis en Russie s'interrogent. Bien que pour le moment, la vie y suive son cours normal, les Marocains en Russie, majoritairement des étudiants, et leurs familles au Maroc craignent que les prochains jours leur réservent de mauvaises surprises. «Mon fils est étudiant en quatrième année de médecine à l’Université de Tambov en Russie. Ce n’est pas très loin de l’Ukraine. J’ai peur que la situation dégénère et que les attaques arrivent rapidement à l’endroit où il se trouve. Je m’inquiète beaucoup pour lui. Même si je l’appelle tous les jours et qu’il me rassure en me disant que tout est normal, je ne peux m’empêcher d’avoir peur», témoigne Fatima. Sur les réseaux sociaux, de plus en plus d’étudiants marocains en Russie expriment leur inquiétude. Ces derniers ont notamment peur d’une riposte ukrainienne puisque de nombreux pays occidentaux ont annoncé qu'ils allaient envoyer du matériel militaire en Ukraine. «Pour l’instant, tout va bien.

La situation est plutôt calme. Nous continuons d’aller à l’Université comme toujours et nous ne ressentons pas de menaces. Mais même si nous tentons de rassurer nos familles tous les jours, nous ne pouvons pas dire que nous nous sentons complètement en sécurité», écrit Rania sur Facebook. Les étudiants sont également inquiets à cause des sanctions annoncées par plusieurs pays européens contre la Russie. En effet, l’Union européenne a décidé, dimanche dernier, de fermer sans délai l’espace aérien européen aux avions et compagnies aériennes russes.

Plusieurs pays se sont également accordés pour bloquer les transactions de la Banque centrale russe et interdire l'accès des banques russes au marché financier européen. «Même si cela n’a pas encore eu d’impact sur notre situation, nous craignons d’être pris au piège dans quelques jours. Nos collègues européens commencent à partir et nous nous demandons s’il ne faut pas faire la même chose», témoigne une étudiante sur Instagram. «Nous avons peur que les restrictions à la circulation aérienne entre la Russie et l’Europe et le blocage des banques ne s’étendent à d’autres pays et que nous n’ayons plus d’argent ou de moyens pour vivre ici. Les citoyens russes n’auront peut-être pas de problèmes mais ce n’est pas le cas pour nous. Nous sommes livrés à nous-mêmes, personne ne parle de nous. Il faut agir rapidement», a écrit un groupe d’étudiants dans un poste sur Instagram. Et d’ajouter : «De nombreux pays ont appelé leurs citoyens à quitter rapidement le territoire russe. Nous espérons que les autorités marocaines interviennent pour nous rapatrier aussi. Nous pourrons suivre nos études à distance en attendant que la situation s’arrange».

Le 28 février 2022

Source web par : le matin

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