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La France appuie le Maroc et va présenter sa propre requête devant le tribunal européen

La France appuie le Maroc et va présenter sa propre requête devant le tribunal européen

Visite de travail au pas de course de Harlem Désir, secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes. Il est venu porteur d’un message très fort d’appui au Maroc.

Après la position discrète mais très ferme prise sur l’affaire du Sahara, la France renouvelle son appui au Maroc concernant un autre dossier: la décision de la Cour de justice européenne de décembre dernier concernant l’accord agricole entre le Maroc et l’UE.

Harlem Désir devait avoir des entretiens avec Nasser Bourita, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, avec  Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères et de la coopération, avec lesquels il devait évoquer notamment “la relation entre le Maroc et l'Union européenne et le rôle que la France peut y jouer“, selon un communiqué de l’ambassade de France.

Autres réunions: avec Lemghari Essakl, directeur général de l’Agence pour l’aménagement de la vallée du Bouregreg et avec le président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH),Driss El Yazami.

M. Désir devait représenter le gouvernement français à l’inauguration de la grande exposition rétrospective de l’œuvre d’Alberto Giacometti, au Musée d’art contemporain Mohammed VI.

Au cours d’une rencontre météorique avec la presse, M. Désir a apporté un éclairage sur les principaux sujets traités au cours de sa visite. Florilège.

>L'accord agricole Maroc-UE:

"Nous avons été aux côtés du Maroc dans ce dossier. Nous sommes en bonne voie de sortir de cette crise. La France s’est portée immédiatement aux côtés du Maroc pour que le Conseil fasse appel de la décision du tribunal de l’UE ".

"Nous avons demandé l’annulation de l’arrêt du tribunal européen concernant l’accord agricole, car nous sommes très attachés à cet accord et nous avons présenté de nombreux arguments et nous avons obtenu que le Conseil à l’unanimité se porte lui aussi sur cette position, qui est de demander l’annulation de la décision du tribunal ".

"Nous avons décidé de présenter notre propre requête pour appuyer le Maroc et pour faire annuler cette décision du tribunal. Donc, nous sommes aujourd’hui dans la phase où nous pensons que nos arguments ont toutes les raisons d’être acceptées. C’est une procédure judiciaire qui connaît un certain nombre de délais, mais nous avons espoir qu’elle soit traitée de manière accélérée, qu’elle puisse avancer rapidement au cours des prochains mois".

"Nous sommes dans un état d’esprit très positif, très déterminés à sortir de la crise provoquée par cette décision du tribunal".

>Avenir Maroc-UE

"Nous avons une perspective très concrète, qui est de finaliser la négociation avec un accord de libre-échange complet et approfondi, qui permettra de continuer à développer les échanges commerciaux et les investissements entre le Maroc et l’UE".

"Nous souhaitons ouvrir au Maroc encore plus l’accès au marché européen, afin de permettre des investissements, des productions industrielles, etc. Cela permettra de démultiplier encore l’intégration de nos marchés et de nos économies".

>Ce qu'apporte l'UE au Maroc

"L’UE contribue à des investissements très importants au Maroc. Les fonds apportés au travers de l’instrument de la politique de voisinage sont de l’ordre de 1,7 milliard d’euros.

La Banque européenne d’investissement participe à des projets, en apportant des prêts pour un montant d’environ 500 millions d’euros au cours des 2 prochaines années et la Banque européenne pour le développement et la reconstruction, à hauteur de 570 millions d’euros".

"L’UE peut apporter son soutien à de nombreux projets au Maroc des relations politiques. Nous avons ensemble apporté des réponses à des crises de la région."

>Relation Maroc-Nations-Unies

"Nous souhaitons que le rapport annuel par le secrétariat général des Nations-Unies contribue à l’apaisement des relations avec le Maroc. Nous souhaitons travailler sur la résolution qui va être adoptée par le Conseil de sécurité et qui doit être un facteur d’apaisement et permettre de reconduire le mandat de la Minurso, ce qui me semble absolument indispensable".

>Les projets de la vallée du Bouregreg

"J'ai eu l'occasion de visiter le chantier du Théâtre et tous les projets de développement en matière de transport, extension du tramway, urbanisme portuaire, etc. C'est très impressionnant et les entreprises françaises sont prêtes à continuer à contribuer à ces projets".

>Cop22

"Nous travaillons également sur la Cop 22. La France préside la Cop21 et passe le relais pour la Cop22. Le succès de la Cop repose beaucoup sur la bonne relation de travail entre les deux présidences successives".

"Le Maroc va avoir un rôle stratégique et essentiel, pour que cette lutte contre le changement climatique devienne une action".

>Europe-Maroc-Afrique:

"L’Afrique doit être pensée comme un continent d’opportunités. La seule vraie réponse que nous pouvons apporter pour ces problèmes de l’immigration, la crise des réfugiés, le risque terroriste, c’est cette coopération pour le développement et la croissance pour faire de l’Afrique un meilleur continent".

"Le Maroc est le partenaire essentiel dans cette perspective compte tenue de l’ancienneté des relations. Le Maroc et la France sont les deux principaux moteurs de cette relation entre l’Europe et l’Afrique".

"Nous sommes convaincus que le Maroc est l’interlocuteur clé, en raison de sa relation avec le continent africain, de la confiance dont il jouit dans toute cette région et de ses propres succès".

"Je suis ici pour travailler à l’intensification des relations européens et le Maroc et pour faire que la relation entre le Maroc et la France soit un des axes du développement de ce partenariat entre l’Europe et l’Afrique". 

"Le continent africain est jeune et plein de potentiel, mais il est aussi confronté à d’immenses défis, à des besoins en matière d’énergie, d’urbanisation, de formation des jeunes et évidemment à des problèmes politiques, etc. Nous ne pouvons avoir qu'une approche globale si on veut que l’Afrique connaisse un développement plus harmonieux dans les années qui viennent".

Le 19 Avril 2016
SOURCE WEB Par Médias 24

 

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