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Il faut revoir les états généraux du tourisme au Maroc

Il faut revoir les états généraux du tourisme au Maroc

Dans exactement un mois, la communauté internationale célébrera la Journée Mondiale du Tourisme qui aura lieu le 27 septembre 2021, marqué par plus de dix-huit mois de crise de pandémie covid19 dans le monde entier.

Durement impactée, l’industrie du tourisme reste pourtant le secteur qui pourra toujours préserver la solidarité sociale et sociétale et engager comme d’habitude de nouveaux emplois. Pour sa part, le tourisme marocain, comme toutes les autres destinations touristiques mondiales, devra tout entreprendre pour retrouver sa place numéro 1 en nombre de touristes en Afrique, comme il l’a été en 2019.

Certes, les rapatriements de devises ont pratiquement atteint les 80 milliard de dirhams, ce qui en fait le premier pourvoyeur en devises, avec la perspective d’atteindre, vu le potentiel touristique naturel de notre pays et ses caractéristiques, 140 milliards de dirhams à l’horizon 2030 pour peut-être 20 millions de touristes. En effet, la période post covid19 interpelle le Gouvernement, les acteurs politiques, les professionnels, les ONG, les présidents de régions, pour entamer une véritable réflexion sur les nouveaux objectifs que pourraient tracer une vision 2030 du développent du tourisme marocain. Cette vision devra inéluctablement créer un équilibre nouveau entre le balnéaire qui est toujours en construction, d’ailleurs nous constatons avec bonheur les actions de la CDG et de la SMIT avec de gros investissements au nord d’Agadir pour une station balnéaire exceptionnelle 3 et 4 étoiles, nous voyons, aussi, l’évolution depuis 2005 de la fameuse et magnifique station de Marchica dotée de 37 km de lagune remise à niveau et qui donne une prévision exceptionnelle aux cotés de la station de Saadia. Nous voyons également que la région de Tanger Bay se reconstruit avec des rénovations d’hôtels au même titre que pour Agadir et Taghazout, Casablanca, etc….

Toutefois, il faut que les professionnels du tourisme prennent leurs responsabilités, avec la nouvelle présidence de la CNT, en organisant, pourquoi pas, le 27 septembre « les états généraux du tourisme » à Rabat ou à Casablanca, afin de réunir les professionnels autour de la même table et donner les grandes orientations pour une reprise sereine du tourisme post covid 19. C’est surtout à ce moment-là que les premiers résultats des élections nationales du 8 septembre donneront le signal d’un prochain gouvernement -attentif ou pas- aux nouvelles orientations et objectifs que le 27 septembre aura à fournir à l’ensemble de la communauté touristique marocaine.

Les professionnels du tourisme ont usé, utilisé, abordé énormément de lobbying par courrier, par consensus, par différentes actions, communiqués de presse, études, pour malheureusement  un résultat complètement en-deçà de ses aspirations, en-deçà de l’importance de cette industrie. D’ailleurs, le contrat-programme 2020-2022 n’a vu aboutir que 2 points à peine parmi les 21 actés.

En effet, la plupart des professionnels ne comprend pas ce silence du Gouvernement, ils savent combien le Gouvernement est attentif quand une des industries marocaines est en péril, exemple le textile l’industrie et l’agriculture. Mais pour le tourisme, très peu d’importance accordée. Peut-être pensent-ils que le tourisme est très tertiaire et que c’est une industrie à faibles retombées économiques, ce qui est à la fois réducteur à tort et complément erroné.

C’est ce que devrait comprendre le prochain Gouvernement qui saura déclarer le tourisme comme une industrie capitale pour le Maroc, d’ailleurs les premiers signes salutaires consisteraient, pour plus d’efficacité, à joindre le ministère du Tourisme à celui de l’Economie et des Finances, afin de lui donner ainsi les capacités financières, humaines, d’organisation et de gestion pour manager la mise en place d’une nouvelle stratégie d’un tourisme régional, national et durable. Ce qui est en mesure de créer cette transversale unicité et confirmer définitivement la poussée des plans de développement régionaux tout en étant, bien sûr, la main dans la main avec la Direction des Collectivités Locales du ministère de l’Intérieur, le ministère de la Culture et le ministère de l’Artisanat.

Voilà le 27 septembre, date historique de tous les défis pour les professionnels du tourisme, afin d’agir réellement sur le terrain et construire un nouveau lobbying porteur. Car toute la machine est à l’arrêt et les entreprises sont pratiquement en faillite de trésorerie… Mais malgré cette regrettable situation catastrophique, on a l’impression qu’on tape dans le mur et que l’écho n’arrive totalement pas aux différents responsables.

Le 27 août 2021

Source web Par : premium travel news

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