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Le Maroc poursuit sa chute dans l’Indice de l’Etat de droit

Le Maroc poursuit sa chute dans l’Indice de l’Etat de droit

Le Maroc a poursuivi sa baisse dans l’indice mondial de l’Etat de droit par rapport aux années passées. Dans l’édition de cette année, il s’est classé 94e au niveau mondial sur 140 pays.

Le Maroc a enregistré une baisse de quatre places dans l’Indice mondial de l’Etat de droit pour 2022, publié par le World Justice Project, basé à Washington, D.C.. Dans l'indice de l’année précédente, le royaume avait déjà chuté de 11 places. Ainsi, il se classe désormais à la 94e place sur 140, après avoir obtenu 0,48 point. Plus l’indice est proche de 1, plus le pays respecte l’Etat de droit, selon les paramètres établis par le rapport.

L’année dernière, le Maroc s’est classé 90e. En 2020, il a été à la 79e place, après avoir occupé la 74e en 2019. L’ONG, créée en 2006, fonde son évaluation de l’Etat de droit sur huit indicateurs : les restrictions aux pouvoirs du gouvernement, l’absence de corruption, le gouvernement ouvert, les droits fondamentaux, l’ordre et la sécurité, l’application des lois, le droit et la justice pénale.

Le Maroc se classe au 73e rang mondial avec 0,51 point dans l’indice des restrictions aux pouvoirs de l’Etat, un indicateur qui tient compte du contrôle du pouvoir judiciaire et législatif sur le gouvernement, ainsi que le rôle des organes de contrôle indépendants, ou encore les observations de la société civile sur la performance de l’exécutif.

En ce qui concerne l’absence de corruption, le Maroc se classe 89e avec 0,42 point. Le rapport a basé son évaluation sur le niveau de corruption dans le système judiciaire et militaire, ainsi que sur l’étendue de la corruption au sein des pouvoirs exécutif et législatif.

Par ailleurs, le Maroc se classe au 98e rang dans l’indicateur du gouvernement ouvert, avec 0,43 points, sur la base du classement des pays dans le droit d’accès à l’information et la participation citoyenne, en plus de l’accessibilité des lois et des données gouvernementales.

Quant aux droits fondamentaux, le Maroc s’est classé 114e avec un score de 0,42, notant que cet indicateur porte sur la liberté d'expression et le droit à la vie privée, en plus du droit à la vie et à la sécurité personnelle, le droit à l’emploi et à un procès équitable.

La justice pénale, point le plus faible du Maroc

En ce qui concerne l’indice d’ordre et de sécurité, qui s’intéresse à l’absence de la criminalité et de la violence civile, le Maroc se classe 93e, avec 0,68 point. Dans l'indice de mise en œuvre organisationnelle, il s’est classé 65e avec 0,51 points. Dans la justice civile, qui évalue l’accès à la justice, l’absence de discrimination et d’influence du gouvernement sur l’exécution des jugements, le Maroc se classe au 72e rang avec un score de 0,51.

En termes de justice pénale, le Maroc se classe au 96e rang avec 0,36 point. Cet indicateur se penche sur l’efficacité des enquêtes et des réformes du système judiciaire, ainsi que l’absence de discrimination et d’influence sur le pouvoir judiciaire.

Au niveau arabe, le Maroc s’est classé quatrième, derrière les Emirats arabes unis, (37e), suivis de la Jordanie (61e), puis de la Tunisie (71e) et de l’Algérie (89e).

Globalement, le Danemark arrive en tête du classement des pays les plus respectueux de l’Etat de droit, suivi de la Norvège, puis de la Finlande, de la Suède et des Pays-Bas. Quant aux derniers rangs, ils sont occupés par la République Démocratique du Congo, l’Afghanistan, le Cambodge et le Venezuela.

Le 23/11/2022

Source web par : yabiladi

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