Détection de fraudes et stockage des données : Le fisc renforce sa «big data» !

Le virage digital est une étape inévitable pour l’administration publique. C’est une approche que la Direction générale des impôts a entamée depuis quelques années.
En effet, après une décennie sous le signe de la dématérialisation, l’administration fiscale passe à la vitesse supérieure en renforçant sa «big data». Face à la multiplication du nombre des usagers des services en ligne et la nécessité de rendre efficace son système de stockage, la DGI travaille en effet sur le renforcement de ses données tout en parant à la fraude. Pour l’administration fiscale, les traitements analytiques et le croisement des différentes données, à la fois en interne et aussi avec des données mises à disposition par les partenaires de la DGI, demandent des efforts importants aux utilisateurs qui doivent accéder à plusieurs applications et effectuer de nombreuses recherches pour accomplir leur mission.
Partant de là, le projet cible plusieurs volets dont la mise en place d’un entrepôt de données, la collecte des données, l’identification, le traitement, visualisation et analyse des données, disposer d’une vision 360°, les alertes, les besoins en informations, les droits de contrôle, ou encore la sécurité des accès.
Traitement massif des données
Pour y parvenir, la DGI vient donc de lancer une étude dans ce sens visant à mettre en œuvre un système de recoupement et d’analyse des données (SRAD). Ce dernier est destiné à jouer un rôle d’intégration et de valorisation des données issues des différentes applications de la DGI et également des données fournies par les partenaires, en vue d’améliorer l’efficacité et la pertinence des contrôles. Dans son projet le fisc espère maîtriser le traitement massif des données, la gestion de la qualité des données, et leur rattachement à un référentiel consolidé des contribuables. L’architecture du projet devra également disposer des capacités de détection de fraude à travers des règles configurables, et aussi à travers des algorithmes de «Machine Learning», indique la Direction générale des impôts ajoutant qu’elle devra également permettre la visualisation des résultats au travers de plusieurs vues configurables.
En termes de stockage des données, la technologie qui sera mise en place devra supporter les fortes sollicitations en termes de volume de données, mais également de demandes des utilisateurs. L’entrepôt de données devra assurer la continuité de service et les meilleurs temps de réponse compte tenu de l’usage et permettre l’intégration des systèmes actuels et futurs de la DGI.
Une vision 360° sur les fiches profil des personnes
Du côté de ce qu’appelle l’administration fiscale la «Vision 360°», celle-ci doit générer automatiquement les fiches profil des personnes et les mettre à la disposition des utilisateurs et intégrer des mises à jour de manière automatique. La Vision 360° doit faire apparaître l’ensemble des données concernant une personne durant toutes les périodes prises en charge avec possibilité de filtrer pour une période déterminée par les utilisateurs.
Pendant les 10 dernières années, la DGI a conduit un programme ambitieux de dématérialisation qui a touché aussi bien ses processus internes que les déclarations des contribuables. Ainsi, les projets menés ont abouti à la mise en œuvre d’un système intégré de la taxation (SIT) ou encore des services des impôts en ligne (SIMPL). Pour l’administration fiscale, ce programme a permis de constituer un ensemble de bases de données centralisées correspondant aux différentes applications mises en place.
Dernièrement la Direction générale des impôts s’est penchée sur la fiabilisation et la généralisation de ces applications à l’ensemble des contribuables. Cette opération a permis une plus grande disponibilité et fiabilité de l’information fiscale.
Notons que la DGI dispose d’un ensemble de services en ligne. Dernier en date : le téléservice permettant aux contribuables soumis à l’impôt sur le revenu sous le régime du résultat net réel (RNR) ou du résultat net simplifié (RNS) d’éditer les états de synthèse conformes à la déclaration du revenu global à travers l’espace SIMPL-IR ou encore l’application «Daribati» (disponible sur Play Store pour Android et App Store pour iOS). Celle-ci permet aux particuliers d’adhérer aux services SIMPL et bénéficier de l’ensemble des services offerts aux adhérents comme la télédéclaration, télépaiement, accès au compte fiscal ou encore la consultation des attestations en ligne.
Le 02 janvier 2020
Source web Par Aujourd'hui Le Maroc
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