Sécurité économique Par Nadia SALAH
Cela devait arriver! Vu la manière pathologique et infantile dont sont pensés les retards de paiement, impossible d’échapper à cette logique: les banques se méfient des effets que leurs clients leur apportent à réescompter (Lire article). Et elles ont raison de le faire.
En effet, on est revenus aux temps obscurs où il fallait se méfier de tout. Qui sinon les banquiers peuvent encore tenir et imposer que les principes du commerce loyal s’appliquent. De plus, il faut bien rappeler que les établissements financiers apportent des sommes colossales à l’Etat pour rendre solvable une partie de ses dettes de TVA.
Contre taux d’intérêt, c’est vrai et heureusement. Ce montage ne sera pas périlleux si ce gouvernement et les deux ou trois suivants s’emploient à gérer correctement les finances publiques. Chacun devra garder en tête que cette gestion est le seul bon moyen de développer le pays et de donner à ses habitants les meilleures chances de succès.
En attendant, le mal est fait; la défiance est installée.
Dès lors, comment reconstruire la fiabilité des effets de commerce. Les banquiers ne sont pas aveugles. Ils ont été les premiers à voir se dégrader la fiabilité de cet outil irremplaçable pour la fluidité des échanges, pour la rémunération des producteurs, PME ou TPE. Une part d’entre eux est sur le seuil de la bancarisation: soit ils viennent d’y entrer, soit ils vont y entrer.
Chez tous ces producteurs, les instruments de refinancement sont les outils de la sécurité, pour eux, pour leurs collaborateurs et pour leur famille. Dans ce pays d’entrepreneurs qu’est le Maroc, le sort de chacun dépend de la fluidité et de la fiabilité du commerce entre tous.
La fiabilité des effets de commerce n’est pas une question marginale. Au contraire. Il faut bien comprendre qu’elle est au centre de la croissance du Maroc. Et aussi, peut-être surtout, le centre de la sécurité économique des familles qui y habitent.
Le 30 Avril 2018
Source Web : L’économiste
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mercredi 2 mai 2018
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