La croissance molle pour deux ans encore

Le Maroc est-il condamné à une croissance molle? Celle-ci ne devrait pas dépasser 2,7% du PIB cette année et devrait atteindre 3,4% en 2020. Ce qui reste insuffisant pour l’économie. Les principales raisons: la faible campagne agricole et la lente évolution du non agricole.
Le Maroc a besoin d’une politique «expansionniste». Dans son édition du jour, L’Economiste, qui revient sur les prévisions du Haut Commissariat au plan (HCP), rapporte que les prévisions de croissance pour 2019 sont pessimistes et donne les perspectives pour 2020. Ainsi, la croissance ne devrait pas dépasser les 2,7% du PIB d’ici la fin de l’année, en raison «d'une mauvaise campagne agricole et du difficile décollage du non agricole, sans oublier la conjoncture internationale». En effet, «la valeur ajoutée dégagée par le secteur primaire diminuera de 2,1%, concourant négativement à la croissance du PIB (-0,3 point en 2019)», écrit le journal, et ce en grande partie en raison du recul de 40% de la production céréalière. A l’inverse, les activités non agricoles devraient s’améliorer de 3,2% suite, notamment, à l'accroissement des activités secondaires de 3,5%. Dans ce sillage, «les industries de transformation vont rester sur un trend haussier, alors que les industries mécaniques, métallurgiques et électriques devraient ralentir en raison de la baisse prévue dans le secteur automobile au niveau mondial». La situation est plus difficile dans les industries textiles qui afficheront une évolution de 3,8%. Le rythme de croissance de l’industrie agroalimentaire sera également modéré, à 2,8%. Le BTP ne dépassera pas les 1% de croissance.
Au niveau des services, une progression de 3% est prévue même si, comme le relève L’Economiste, «les services marchands vont s'améliorer, mais sans retrouver le dynamisme enregistré avant 2012». L’amélioration serait induite par «le renforcement des activités commerciales, des services rendus aux entreprises et des services d’hébergement. Les services financiers, la communication et les services de l’éducation et de la santé seraient moins dynamiques». Les services fournis par les administrations publiques devraient dégager une valeur ajoutée en hausse de 3,4%, suite à la valorisation des salaires accordée dans le cadre du dialogue social.
Le journal explique que la croissance attendue pour 2019 sera portée par «la demande intérieure, en particulier la consommation des ménages» dont la contribution devrait s'élever à 3,2 points. «La demande extérieure contribuerait négativement à l'évolution du PIB pour la deuxième année consécutive», écrit le quotidien économique.
En prévision, un léger redressement de la croissance à 3,4%, avec une campagne céréalière moyenne et une demande intérieure constituant toujours le principal moteur de la croissance, avec une contribution à hauteur de 3,5 points.
Le 10/07/2019
Source web Par Le 360
Les tags en relation
Les articles en relation

#MAROC_AGROPOLIS_BIOTECHNOLOGIES: Un opérateur de Biotechnologies s’installe à Agropolis
Onze ans après le démarrage de sa commercialisation, la zone industrielle Agropolis à Meknès s’enrichit d’un premier laboratoire de biotechnologies. Les...

Et Jouahri pessimiste sur la croissance
En termes de perspectives, BAM a revu sa prévision de la croissance pour 2016 à la baisse à 1%. Cette décision fait suite à l’ajustement, sur la base des...

Une embellie économique mondiale teintée de risques à plus long terme
La Banque mondiale est plus optimiste sur la croissance économique autour du globe cette année mais elle demeure réservée sur la capacité de la soutenir à...

Pluviométrie : La campagne agricole 2019-2020 pas si verte que ça
Le Maroc a sorti le grand jeu pour la campagne agricole 2019-2020, afin de redonner un boost à l’économie nationale. Toutefois, il semble que les choses ne ...

Etat d’urgence pour la filière des légumineuses
Superficie, rendement à l’hectare, production, consommation.... un tableau de bord bien mitigé Du statut de 2e exportateur mondial, le Maroc est devenu u...

Le développement de l'agro-industrie en ligne de mire
Deux contrats-programmes signés en marge du SIAM Deux contrats-programmes sur le développement de l’agro-industrie et l’agriculture ont été signés, ...

Crise de l’élevage marocain : Sécheresse, coûts et réformes
Entre 2016 et 2024, le cheptel national a chuté de 38 %, avec une baisse notable des femelles reproductrices, passées de 11 millions à 8,7 millions de têtes...

Le Maroc sur la voie des pays de l’Europe du Sud
Les recommandations de la Banque mondiale pour une croissance inclusive d’ici 2040 Selon la banque, les institutions et les services publics peuvent être ...

Budget: Des signes de redressement de l'activité économique
Les prémices du redressement de l’activité économique en 2021 semblent se refléter positivement sur les finances publiques de l’État à travers le bon ...

Dépenses de compensation: Grosse économie sur le gaz butane
A fin août, le montant global a atteint 5,6 milliards de DH, en baisse de 56,5% La part du sucre se renforce de 8 points de croissance La moyenne des cou...

Meilleurs employeurs en Afrique 2022 : cinq entreprises marocaines dans le «top 29»
Cinq entreprises marocaines figurent dans le top 29 des meilleurs employeurs en Afrique pour l’année 2022, a annoncé l’organisation « Best Places To Work...
Point de conjoncture - Avril 2016 –
La croissance économique nationale aurait sensiblement ralenti au premier trimestre 2016, s’établissant à +1,7%, en rythme annuel, au lieu de +5,2% un trim...