Influenceurs sur les réseaux sociaux : Un métier en pleine expansion au Maroc
Ils sont un des canaux de communication actuels les plus efficaces
Si les campagnes publicitaires traditionnelles se valent toutes, ce n’est pas le cas pour ces influenceurs. Il existe un influenceur adapté à chaque budget. Les influenceurs facturent différemment et proposent des tarifs variables.
Être influenceur sur les réseaux sociaux est devenu un véritable métier de nos jours. Cette tendance est en plein boom au Maroc. De plus en plus de jeunes se tournent vers ces influenceurs pour savoir quel produit acheter, quelle destination choisir pour ses voyages ou encore quelle activité sportive suivre. Même s’il est rare que les gens en fassent leur temps plein, la tendance commence à s’installer et les influenceurs, tout comme les agences de communication et annonceurs, l’ont bien compris.
«Notre mission est de nous assurer que les messages que les entreprises et marques souhaitent diffuser soient entendus et compris par un maximum d’individus appartenant aux cibles définies. C’est pour cela que nous proposons des approches comprenant la conception des messages et leur adaptation aux différents publics, avec une sélection des canaux de diffusion ad hoc. Nous conseillons ainsi à nos clients les différents leviers à activer pour réussir leur action de communication, que ce soit des médias classiques, des influenceurs, ou tout autre canal», explique Loubna Debbarh, directrice des relations presse d’une agence de communication. Pour elle, les nouveaux médias, blogs et autres supports du canal digital jouent un rôle complémentaire auprès d’autres cibles, aux intérêts plus spécifiques.
C’est ainsi que plusieurs organes de la scène médiatique se sont orientés vers ce créneau en dédiant une branche de leur activité aux leaders d’opinion sur Internet.
Pourquoi les annonceurs s’intéressent-ils tant à ces influenceurs ? Les influenceurs sont un des canaux de communication actuels les plus efficaces. En effet, pour un annonceur, il est plus facile de connaître sa cible à travers une campagne faite en collaboration avec un influenceur. Si les campagnes publicitaires traditionnelles se valent toutes, ce n’est pas le cas pour ces influenceurs. Il existe un influenceur adapté à chaque budget. Les influenceurs facturent différemment et proposent des tarifs variables.
Autre avantage des influenceurs, celui du taux d’engagement.
Les partenariats ont pour but premier de rendre une campagne virale. Les influenceurs aux grandes communautés disposent souvent d’une audience passive lorsque les micro-influenceurs, au nombre d’abonnés bien moins conséquent, invitent à plus d’interaction. Qu’en est-il des influenceurs au Maroc? Parmi eux, l’on peut citer Hanine Boudalh, plus connue sous le pseudonyme HanineMotivation.
Du haut de ses 23 ans, la jeune marocaine a su amasser près de 26.000 followers.
Principalement axée sur tout ce qui est fitness et bien-être, Hanine n’a réellement rencontré le succès qu’un an et demi après s’être lancée dans l’aventure. «Bien que j’aie commencé, de manière générale, il y a deux ans, cela fait à peine 6 mois que mon «following» a commencé à se développer. C’est arrivé principalement après le Salon du sport qui a eu lieu à Casablanca, beaucoup de meetings», explique la jeune influenceuse. Pour Hind Mouatik, connue sous le pseudonyme de Moroccan Road Tripper, cela n’a été qu’une question de quelques mois. «Le nombre de followers est passé de quelques centaines à des milliers en l’espace de quelques mois, et en une année j’ai accumulé un bon nombre sur mon compte Instagram, ma page Facebook et le reste de mes réseaux sociaux», se souvient-elle. Si pour ces deux jeunes influenceuses, les réseaux sociaux font partie de leur quotidien, ce n’est pas tout ce qu’elles font de leurs vies. En effet, de son côté, Hanine Boudalh est actuellement étudiante à l’ENCG de Casablanca en Management de sport où elle veut décrocher son master. Quant à Hind Mouatik, elle travaille pour un fonds d’investissement. Donc pour les deux, il s’agit de trouver un équilibre entre médias et vie quotidienne. «Je ne vais pas dire que c’est facile, j’arrive à concilier les deux parce que tout ce qui est santé et bien-être est une passion pour moi. Je fais cela avec plaisir, pour essayer d’inspirer les gens à mieux prendre soin d’eux. Mais bien que ce soit important pour moi, le plus important sont mes études», confie Hanine. Quant à Hind, afin de pouvoir rester active sur les réseaux sociaux en postant des images provenant de tout le Maroc, elle organise ses voyages selon ses jours de congé et ses week-ends libres. «Avec mon mari, on essaye de vivre notre passion tout en balançant plaisir et devoir, voyages et travail», conclut-elle. Bien qu’elles viennent de domaines différents, elles sont bien d’accord sur la manière de réussir à travers les réseaux sociaux. Selon elles, il faut obligatoirement avoir un thème. La deuxième chose est qu’il faut savoir être soi-même, malgré les commentaires désobligeants ou autres critiques. Tout comme à l’étranger, le métier d’influenceur commence à devenir lucratif au Maroc, comme nous l’explique HanineMotivation qui est actuellement ambassadrice pour une marque de sportswear. «J’ai signé un contrat avec cette marque après avoir été contactée via Instagram. Mon rôle est de faire des shootings avec eux, je dois être présente lors de pop-up store et beaucoup d’autres choses. Pour l’instant tout se passe bien et j’espère que cela va continuer».
En ce qui concerne Moroccan Road Tripper, la jeune marocaine n’est pas encore arrivée à ce stade. «Certes, quelques hôtels ou maisons d’hôtes m’ont remarquée, mais je ne peux pas dire que c’est mon métier. La plupart du temps, je prends sur mon temps et mon argent personnel pour pouvoir voyager. Mon but premier est de partager mes voyages et la beauté de mon pays à travers mes photos». Les influenceurs marocains sont à suivre de près et sont promis à un bel avenir.
Le 24 février 2018
Source Web : Aujourd'hui le Maroc
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mardi 27 février 2018
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