Fiscalité des Influenceurs au Maroc : Les Revenus en Ligne Désormais Soumis à un Impôt de 30%

Le marketing d’influence, qui génère des revenus colossaux, entre désormais dans le champ fiscal marocain. Longtemps exonérés d’impôt, les influenceurs, youtubeurs et créateurs de contenus en ligne sont désormais soumis à une taxation spécifique.
Un marché florissant et lucratif
Les influenceurs, figures incontournables des réseaux sociaux comme YouTube, Instagram, Snapchat ou TikTok, diffusent des contenus publicitaires destinés à influencer les habitudes de consommation de leurs millions de followers. Représentant un marché mondial estimé à plus de 13 milliards de dollars en 2021, le marketing d’influence s’est également imposé au Maroc. Ici, une communauté dynamique d’influenceurs promeut des produits variés – de la cosmétique au voyage, en passant par l’immobilier – souvent sans formation spécifique ni investissement important.
Avec des revenus mensuels pouvant atteindre entre 100 000 et 150 000 dirhams, certains influenceurs marocains mènent une vie fastueuse, financée par des marques prêtes à payer pour promouvoir leurs produits. À l’abri des obligations fiscales, nombre d’entre eux ont alimenté des comptes bancaires à l’étranger, échappant ainsi au contrôle des autorités.
La fiscalité rattrape les influenceurs
Alertée par cette situation, la Direction générale des impôts (DGI) a décidé de mettre fin à cette évasion fiscale. Depuis 2023, l’administration envoie des avis de régularisation à plus d’une centaine d’influenceurs, exigeant le paiement des impôts sur les trois dernières années. Le projet de loi de finances 2025 va encore plus loin en instituant un taux d’imposition de 30% sur les revenus des influenceurs et créateurs de contenus.
Adaptation aux spécificités numériques
L’administration fiscale a adapté ses outils pour répondre aux particularités des activités en ligne, notamment la non-localisation des transactions, l’utilisation massive des plateformes numériques et l’exploitation des données. Parallèlement, l’Office des changes traque les comptes étrangers non déclarés et oblige les influenceurs à se conformer à la réglementation nationale.
Une nouvelle ère pour le marketing d’influence
Avec ces mesures, le Maroc suit l’exemple des pays occidentaux en imposant une équité fiscale aux acteurs du digital. Désormais identifiés et contraints de se soumettre aux obligations fiscales, les influenceurs devront revoir leurs pratiques et aligner leurs activités sur une nouvelle ligne… de conduite.
Le 03/12/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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