Menaces contre des intellectuels : la tolérance en péril face à la démagogie et aux dérives des réseaux sociaux
Lorsque des individus menacent deux intellectuels de les égorger, cela témoigne de la montée d'un extrémisme alimenté par la frénésie des réseaux sociaux et la démagogie de certains responsables politiques. Ces derniers, après avoir essuyé un échec aux dernières élections législatives, instrumentalisent l'Islam pour rester dans le jeu politique.
Seriez-vous surpris d'apprendre que, nous, citoyens de ce pays magnifique, manquons de tolérance, de démocratie et de liberté ? Le dialogue, dans lequel s'affrontent des idées opposées, est devenu une illusion. D'après le quotidien Assabah, des menaces de mort ont été proférées contre l'historien Abdelkhalek Koullab et le penseur Ahmed Assid. Une discussion sur les réseaux sociaux a pris une tournure dangereuse, les accusant de combattre l'Islam. Koullab rapporte que depuis deux ans, il s'est habitué à recevoir des menaces, principalement de la part de certains activistes résidant à l'étranger. "Les deux jeunes qui ont promis de m'égorger sont sûrement manipulés par des parties invisibles, qui me reprochent mon discours nationaliste modéré, exempt de racisme et de division entre les Marocains", a-t-il déclaré.
La tolérance est essentielle pour le vivre-ensemble. Sans elle, c'est la loi du plus fort qui s'impose, sans justice ni liberté, ouvrant la porte à la barbarie. La liberté, elle, dérange les extrémistes qui tranchent les débats par la violence. Comment peut-on espérer faire évoluer une société si les intellectuels sont menacés pour leurs critiques ?
Nous ne sommes pas en Corée du Nord, où règne une pensée unique et rigide, mais au Maroc, un pays réputé pour son ouverture sur le monde. Pourtant, certains se sentent autorisés à menacer ceux qui ne partagent pas leurs opinions, inspirés par des figures politiques adeptes de discours haineux. Ces dirigeants, ignorant les conséquences de leurs actions, trahissent les valeurs de l'Islam tout en vivant confortablement, satisfaits de leur propre arrogance.
Les réseaux sociaux, véritables égouts de la société, sont le terrain où s'expriment frustrations, jalousies et ignorance. La tolérance, elle, doit s'apprendre dès l'école, au même titre que le respect et l'intégrité. L'absence de la liberté de conscience dans notre Constitution laisse la porte ouverte aux attaques contre ceux qui pensent différemment. La Tunisie est l'un des rares pays musulmans à avoir osé inscrire ce principe dans sa loi suprême.
La liberté de conscience, c'est la liberté de croire ou non, un choix personnel qui ne devrait pas être dicté par des fanatiques prêts à ôter la vie pour imposer leur vision. Ces dérives dangereuses doivent être prises au sérieux par la justice, car il suffit parfois de peu pour que les mots se transforment en actes.
Le 27/08/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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