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Eaux et forêts: 2017, une année riche en réalisations et une ligne de continuité d’actions entreprises

Eaux et forêts: 2017, une année riche en réalisations et une ligne de continuité d’actions entreprises

L’année 2017 a été fructueuse pour le Haut-commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification (HCEFLCD) avec une nette amélioration en matière d’aménagement des forêts, de reboisement, de lutte contre les incendies et de protection de la biodiversité, a souligné le Haut-commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification, Abdeladim El Hafi.

« Nous sommes dans une forme d’amélioration permanente d’année en année, en s’inscrivant dans une ligne de continuité d’actions entreprises et en adoptant une approche participative qui favorise l’introduction de nouveaux modèles de développement inclusif qui permettent de travailler en partenariat avec les ayants-droit, les coopératives et les associations pour construire une économie sociale« , a relevé M. El Hafi dans un entretien à la MAP.

« C’est une véritable révolution au niveau de l’approche. Auparavant il y avait ceux qui détruisent l’espace et d’autres qui le réhabilitent, maintenant nous sommes dans une autre forme de gestion partenariale, en travaillant de concert avec la société civile au service du développement local », s’est-t-il félicité.

Le bilan 2017 par rapport aux missions du HCEFLCD peut être résumé en plusieurs axes. Au niveau du reboisement, qui constitue l’un des moteurs principaux des actions du Haut-Commissariat, nous sommes passés à une cadence de 45.000 hectares reboisés par an, alors que la moyenne ne dépassait pas 15 hectares par an, a-t-il fait savoir.

« Nous avons augmenté la cadence, amélioré la qualité du travail et on a fait un recours aux espèces autochtones, c’est-à-dire des espèces forestières adaptées à chaque contexte et territoire pour leur permettre de réussir le maximum possible dans un écosystème naturel », a-t-il expliqué, notant que le HCEFLCD travaille sur des écosystèmes naturels afin de permettre à chaque arbre de survivre lui-même en adaptation avec le climat et le sol.

Concernant la biodiversité, il a souligné que le Maroc est en 2ème position après la Turquie dans le bassin méditerranéen en termes de richesse biologique. « Pour préserver cette biodiversité, nous avons mis en place un système d’airs protégés, c’est à dire des parcs naturels et des réserves biologiques », a-t-il soutenu, ajoutant que « plus de 2 millions d’hectares ont été sanctuarisés afin de régénérer la faune et la flore pour certaines espèces menacées ».

S’agissant de la lutte contre les principales fragilités climatiques, M. El Hafi a indiqué que l’ouverture d’un centre national de lutte contre les risques climatiques forestiers permettra de lutter contre les incendies des forêts, notant que la superficie du couvert forestier touché par les incendies ne dépasse pas 0,05 pc, un effort colossal, qui place le Maroc en tête dans le bassin méditerranéen à la fois en termes de pourcentage de forêts touchées par les incendies et de performance.

Il a, ainsi, fait savoir qu’au niveau d’incendies de forêts, le Maroc est à moins de trois hectares par incendie alors que la moyenne à l’échelle méditerranéenne dépasse les 16 hectares.

En matière de lutte contre la désertification, le Haut-commissaire a relevé qu’en 2017 plus de 850.000 hectares ont été totalement traités ce qui a permis de limiter l’érosion, de réduire l’envasement des barrages, d’augmenter le disponible en eau au niveau de la capacité des barrages et même de rendre cette eau disponible pour les autres usages.

Sur ce point, il a relevé que le Haut-commissariat œuvre pour consolider la cadence afin de limiter les effets des changements climatiques et pour faire des bassins versants de véritables amortisseurs de l’érosion et de la perte de sol et de couvert forestier, mettant en avant l’importance de sécuriser les ressources en eau, considérées comme moteur essentiel pour le développement mais aussi un défi majeur actuel et pour les années à venir.

M. El Hafi a rappelé la signature, lors de la COP22 à Marrakech, de la convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification pour que le Maroc abrite l’unité régionale de lutte contre la désertification, parlant d’ »un acquis important » parce qu’en abritant ce centre, le Maroc va travailler de concert avec les pays africains pour promouvoir l’adaptation au changement climatique en Afrique.

Le Maroc préside également l’Observatoire du Sahel et du Sahara (OSS) qui regroupe 22 pays africains pour la période 2016-2020, avec comme objectif la surveillance environnementale, la gestion des ressources naturelles, et appuie ses pays membres pour la mise en œuvre des conventions internationales sur l’environnement, notamment celles relatives à la lutte contre la désertification, à la diversité biologique et aux changements climatiques.

Dans la même veine, il a relevé que la consolidation des acquis en termes de foncier forestier a été l’un des objectifs majeurs du Haut-Commissariat en cette année, en sécurisant la totalité de 9 millions d’hectares du foncier forestier, expliquant qu’un foncier qui n’est pas délimité n’est pas sécurisé.

« Pour cela nous avons limité 98 pc du domaine forestier et immatriculé les domaines forestiers qui sont limitrophes des autres statuts fonciers », a-t-il dit, notant qu’en 2017 plus de 5 millions d’hectares ont été homologués, ce qui veut une « prouesse extrêmement importante » compte tenu de la complexité du foncier de manière générale au Maroc.

« Parler des changements climatiques et leurs impacts est devenu un débat consommé, il faut passer à l’action dans l’urgence, il n’y a plus le temps de parler il faut agir », a-t-il insisté, avant de conclure: « le Maroc est très actif dans cette mobilisation internationale pour sauver la planète. »

Le 20 Décembre 2017

Source Web : Maroc-Diplomatique

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