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COP16 Biodiversité : Chiffres Clés et Enjeux Mondiaux pour Préserver les Écosystèmes face aux Dangers Humains

COP16 Biodiversité : Chiffres Clés et Enjeux Mondiaux pour Préserver les Écosystèmes face aux Dangers Humains

Les experts sont formels : la biodiversité, des sols aux océans, est menacée par l’activité humaine, qui doit impérativement se "réconcilier avec la nature" pour éviter une catastrophe écologique et économique. Ce diagnostic alarmant, basé sur des données précises, a conduit à l’adoption de l’accord de Kunming-Montréal et de ses 23 objectifs visant à enrayer le déclin de la biodiversité d’ici 2030. Voici un tour d’horizon des chiffres clés discutés lors de la COP16 sur la biodiversité à Cali, en Colombie.

Trois quarts des terres altérées par l’homme

Près de 75 % de la surface terrestre a subi une dégradation importante, touchant des écosystèmes entiers, depuis les forêts défrichées jusqu’aux zones humides, qui ont perdu 87 % de leur superficie en trois siècles. Ce bilan, dressé par la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), souligne les impacts majeurs sur la faune, la fertilité des sols, la qualité de l’air, et même la disponibilité d’eau potable. Les terres dégradées affectent aujourd’hui le bien-être de 3,2 milliards de personnes et menacent 4 milliards d’habitants des zones arides d’ici 2050. Toutefois, selon l’IPBES, les bénéfices de la restauration écologique sont dix fois supérieurs à leurs coûts, d’où l’objectif de restaurer 30 % des terres dégradées d’ici la fin de la décennie.

Un million d’espèces en péril

Sur les 8 millions d’espèces connues de la planète, un million sont menacées d’extinction, d’après les estimations de l’IPBES, incluant environ 10 % des insectes. Cette érosion de la biodiversité impacte de manière cruciale les pollinisateurs, essentiels pour les cultures alimentaires, et les récifs coralliens, dont dépendent 850 millions de personnes pour leur subsistance et protection côtière. Dans un contexte de réchauffement climatique, la disparition des récifs pourrait atteindre 70 % avec un réchauffement de 1,5°C, et jusqu’à 99 % si la température augmente de 2°C.

Les "cinq cavaliers de l'Apocalypse" de la biodiversité

L’ONU identifie cinq menaces majeures d’origine humaine : la destruction des habitats, la surexploitation des ressources, le changement climatique, la pollution, et les espèces invasives. Ces facteurs, surnommés les "cinq cavaliers de l'Apocalypse", ont entraîné une perte de 2 à 11 % de la biodiversité mondiale au XXe siècle, et le changement climatique pourrait devenir la première cause de destruction d’ici 2050.

Une économie mondiale dépendante de la nature

Plus de la moitié du PIB mondial, soit environ 58 000 milliards de dollars, repose sur la nature et ses "services écosystémiques", incluant l’agriculture, la pêche, et l’industrie agroalimentaire. Les ressources naturelles comme le bois, les céréales et les poissons sont indispensables à l’économie mondiale. Cependant, la notion de "services écosystémiques" est critiquée par certains écologistes, qui dénoncent la financiarisation de la nature.

Des subventions coûteuses pour l’environnement

Bien que la nature apporte des services essentiels, des milliards de dollars de fonds publics financent encore des activités polluantes, comme l’exploitation des énergies fossiles et l’agriculture intensive. L’accord de Kunming-Montréal vise à identifier et réduire ces subventions "néfastes", évaluées jusqu’à 2 600 milliards de dollars par an, en diminuant de 500 milliards de dollars d’ici 2030.

En fixant des objectifs concrets, la COP16 sur la biodiversité vise à inverser la tendance et à préserver l’équilibre de la planète pour les générations futures.

Le 28/10/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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