Rejet des eaux contaminées de Fukushima : quels sont les risques pour la santé ?

Le rejet des eaux contaminées de Fukushima dans le Pacifique devrait débuter ce 23 août, si la météo est favorable. La communauté internationale a exprimé son inquiétude sur les conséquences possibles sur la biodiversité et la santé et annoncé des mesures. Qu'en est-il vraiment ?
11 mars 2011. Un tsunami dévaste le nord-est du Japon. Des vagues gigantesques -- parfois plus de 30 mètres -- se fracassent sur la côte. À Fukushima, la déferlante ne fait « que » 15 mètres mais c'est suffisant pour mettre hors-service les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire, provoquant la fusion de trois des quatre réacteurs. 140 tonnes d'eau par jour sont nécessaires à leur refroidissement. Contaminées par les éléments radioactifs, il faut ensuite les entreposer. Aujourd'hui, c'est l'équivalent de 536 piscines olympiques qui dort dans des cuves, soit 97 % de la capacité d'entreposage du site. En 2021, le couperet tombe : ce sera le rejet progressif dans le Pacifique, étalé sur une durée de 40 ans. Bien sûr, pas question de relâcher une eau contaminée.
QUELQUE 1,34 MILLION DE TONNES D'EAUX DOIVENT ÊTRE DÉVERSÉES DANS LE PACIFIQUE. © SANTI, ADOBE STOCK
Des eaux filtrées et en théorie sans danger
Le Japon met au point un système de filtration par absorption permettant de débarrasser l'eau de 62 des 64 nucléides qu'elle contient encore, à l'exception du carbone 14 et du tritium. C'est celui-ci qui inquiète car, lié à des molécules organiques, il peut présenter un risque pour la santé. Zélé, le Japon sollicite l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique. Son rapport, rendu le 4 juillet, estime le projet « conforme aux normes de sûreté internationales ». Comprenez : la radioactivité de l'eau ne doit pas dépasser les 60 000 becquerels par litre, et la radioactivité des eaux de Fukushima ne devrait pas dépasser les 1 500 becquerels. C'est peu, mais toujours trop pour rassurer la Chine et les nations insulaires voisines. D'après un sondage, 80 % des sud-coréens redoutent les conséquences du rejet de l'opération. Au point que des habitants, affolés, ont décidé de faire des stocks de sel, provoquant une pénurie.
Le 23/08/2023
Source web par : futura-sciences
Â
Les tags en relation
Les articles en relation

Vidéo. COP26: appel à accélérer l'adaptation aux effets du changement climatique
Une cinquantaine de responsables internationaux ont appelé à Rotterdam hier, lundi 6 septembre 2021, à accélérer la préparation aux effets du changement c...

Tsunami en Indonésie: recherche de survivants, le bilan grimpe à 281 morts
Les secouristes indonésiens recherchaient fébrilement lundi des survivants au tsunami qui a fait au moins 281 morts, alors que les experts mettent en garde co...

IPBES 2024 : Deux rapports inédits sur les solutions aux crises mondiales de la biodiversité et du
Cinq ans après un rapport marquant sur l'état alarmant de la biodiversité mondiale, l'IPBES (Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et ...

Tourisme et environnement : le pari de Thierry Teyssier
Thierry Teyssier, pionnier du tourisme expérientiel, fait un pas de plus en s’engageant dans le tourisme régénératif. À travers son initiative 700 000 he...

2024 : une nouvelle année, un nouvel espoir ?
Le monde entier se réveille lentement en ce premier jour de 2024. La nouvelle année a été célébrée par le monde avec des feux d’artifice ou encore des ...

Les oasis à l'épreuve du réchauffement climatique
Ces zones de végétation isolées devraient connaître une nette diminution des disponibilités en eau dans le futur Comme tout sur notre chère planète Te...

Le Maroc bientôt «Tsunami ready»
Les catastrophes de Sumatra en 2004 (250.000 morts) et du Japon en 2011 (20.000 morts) ont révélé les lacunes des systèmes d’alerte mondiaux en cas de tsu...

Des nouveautés au Jardin zoologique de Rabat
Le Jardin zoologique de Rabat a ouvert, vendredi, son vivarium dédié à la présentation de différentes espèces de reptiles d’Afrique dans des reproductio...

Le Maroc choisi pour un projet onusien de sécurité nucléaire en Afrique
Le Maroc a été choisi aux côtés de trois autres pays par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour contribuer à la mise en oeuvre d’...

Apprendre A Conjuguer Durabilite Tourisme Interne Richesses Et Developpement Territorial Révision D
Le monde rural marocain, trop longtemps négligé demeure une solution importante pour le futur Marocain. Par la gestion humaine rapportée à sa géographie, s...
![Le Maroc va devenir membre associé de l'Agence Internationale de l'énergie atomique [nucléaire].](/images/actualite/aiea-vienne88.jpg)
Le Maroc va devenir membre associé de l'Agence Internationale de l'énergie atomique [nucléaire].
Le Maroc deviendra dans les prochaines semaines, un membre associé de l'Agence Internationale de l'énergie atomique. Après des nombreux efforts, l...

19e Moussem des Dattes de Taghjijt : Promouvoir les Énergies Renouvelables pour Sauvegarder l'Écos
La 19e édition du Moussem national des dattes de Taghjijt se tiendra du 7 au 10 novembre, à 80 km de Guelmim, sous le thème «?L’exploitation des énergies...