Une richesse naturelle de 1.218,1 milliards de dirhams à fin 2013

Représentant une valeur de 36.526 dirhams par habitant
La part de la richesse en céréales a connu un retrait revenant à 30% en 2013 contre 37% en 1999. Cette baisse a profité aux cultures fruitières dont la contribution a grimpé à 33% contre 24%.
Bien que le capital immatériel constitue une composante principale dans la richesse du Maroc entre 1999 et 2013, le capital naturel a été très dynamique sur ladite période. Les parts de la richesse naturelle se sont améliorées en quinze ans. Elles ont grimpé de 8,4% contre 6%. Selon le dernier rapport établi par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et Bank Al- Maghrib, cette hausse est tirée par l’appréciation de la richesse en phosphates. Cette dernière a affiché une progression annuelle moyenne de 19,2%, et ce suite à l’importante hausse des prix observée précisément en 2008. Des évolutions qui se sont répercutées sur la part du capital immatériel dont la part est revenue à 68,4% en 2013 contre 77,7% en 1999. A prix constants, la richesse naturelle s’est chiffrée à fin 2013 à 981,1 milliards de dirhams contre 404,9 milliards de dirhams en 1999. Elle se serait multipliée de 2,4. A prix courants, la richesse naturelle est évaluée à 1.218,1 milliards de dirhams, soit une valeur de 36.526 dirhams par habitant, représentant en moyenne 7,8% de la richesse totale sur la période 1999-2013. Zoom sur trois composantes de cette richesse.
Terres cultivées : La richesse a doublé
Constituant une composante importante du capital naturel avec une proportion de 48%, les terres cultivées ont vu leur richesse doubler sur la période 1999-2013. Elle est ainsi passée de 196,8 milliards de dirhams à 408 milliards de dirhams à prix courants. A cet effet, la richesse en cultures fruitières s’est améliorée de 6,7% pour atteindre à fin 2013 les 135,1 milliards de dirhams. De même, la richesse en céréales s’est améliorée de 4,4% représentant une valeur de 120,9 milliards de dirhams. Celle des g a progressé de 5,9% atteignant ainsi les 101,3 milliards de dirhams. A prix constants de 2007, la richesse des terres cultivées est passée de 207,3 milliards de dirhams en 1999 à 410 milliards de dirhams en 2013, en progression annuelle moyenne de 5%. Le CESE et Bank Al- Maghrib soulignent dans leur rapport un changement progressif de la structure de la richesse en terres cultivées à partir de 2006. La part de la richesse en céréales a connu un retrait revenant à 30% en 2013 contre 37% en 1999. Cette baisse a profité aux cultures fruitières dont la contribution a grimpé à 33% contre 24%. Les cultures maraîchères ont vu leur part tourner autour de 26%.
Viande bovine : Une part de 24,1% de la richesse en terres pastorales
«L’évaluation de la richesse des terres pastorales passe par celle de la valeur des produits issus de l’élevage», peut-on lire du rapport du CESE et la banque centrale. La richesse en terres pastorales est établie à 310,5 milliards de dirhams en 2013, en amélioration annuelle moyenne de 5,1%. La viande bovine est la richesse la plus importante. Elle représente une proportion moyenne de 24,1% de la richesse pastorale générée entre 1999-2013. La deuxième position revient au lait avec une part moyenne de 18%, suivi de la viande ovine dont les parts s’élèvent à 17,7%. La part de la richesse en terres pastorales a connu une augmentation en 2004. Se référant au rapport, elle s’est stabilisée autour de 2,6% sur la période postérieure contre 2,5% sur la période 1999-2003.
Richesse halieutique : Une croissance annuelle de 14,6%
La richesse halieutique a connu sur ladite période un net rebondissement. De 7,6 milliards de dirhams cette richesse s’est située autour de 51,1 milliards de dirhams en 2013. Ce saut s’illustre par une croissance annuelle moyenne de 14,6%. L’évolution observée reflète également une progression annuelle de 13,5% de la richesse de la pêche côtière dont la valeur est estimée à 24,2 milliards de dirhams. La pêche hauturière a affiché une progression annuelle de 12,7%, soit une richesse de 14,4 milliards de dirhams. La richesse de la pêche artisanale s’est renforcée annuellement de 29,8 atteignant à fin 2013 les 6,5 milliards de dirhams. A prix constants de 2007, la richesse halieutique a progressé en moyenne annuelle de 14,2%, à 51,4 milliards de dirhams en 2013. Le rapport démontre par ailleurs que la pêche côtière représente la part la plus importante de la structure de la richesse halieutique sur la période 1999-2013. Cette proportion est évaluée en moyenne de 46,7%. Celle de la pêche hauturière est estimée à
30,8% au moment où la part de la pêche artisanale est estimée à 12,1%.
Le 17 Novembre 2017
Source Web : Aujourd'hui le Maroc
Les tags en relation
Les articles en relation

Malgré la crise sanitaire, les réserves de change du Maroc augmentent
Les Avoirs officiels de réserve (AOR) se sont accrus de 39 milliards de dirhams (MMDH) par rapport à leur niveau de fin décembre 2019, permettant de couvrir ...

Symposium international L’université apporte sa contribution à la réflexion sur le modèle de d
Cette séance inaugurale a été l'occasion pour l'assistance de se faire une idée de la vision du nouveau modèle économique et social. Ph. Seddik ...

L'histoire de la monnaie marocaine du «rial hassani» et «franc marocain» au dirham
En 1881, le sultan Moulay El Hassan instaure le «rial hassani» comme monnaie locale. Avec l'avènement de la protection française, le «rial» sera aband...

Dialogue flou
Le CESE, dans son rapport 2017, insiste sur le dialogue social. Il demande, entre autres, «l’institutionnalisation». On peut entendre la demande de manière...

IA et enseignement supérieur au Maroc : enjeux et défis
Depuis son émergence, l’intelligence artificielle (IA) bouleverse en profondeur les modèles économiques et les modes de vie à l’échelle mondiale. Véri...

Code de la famille: Le CESE préconise une « révision ambitieuse »
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a préconisé une "révision ambitieuse" du Code de la famille en marge de la célébration de la Journ...

Engagements de Benali envers le Secteur Minier
Le secteur minier joue un rôle essentiel dans l'économie nationale du Maroc en raison de son infrastructure géologique riche, a déclaré la ministre de ...

Rapport 2018 de BAM sur les infrastructures financières Comment débrider l’inclusion financière
L’enquête de BAM sur les micro-entreprises, les TPE et les entrepreneurs individuels montre que le faible volume d’activité est le principal frein à la b...

Startups innovantes Le nouveau fonds pour les investissements verts arrive
2018 sera marquée par le lancement de «Green Innov Invest», un fonds spécialisé dans les startups innovantes opérant dans les secteurs verts et du dévelo...

Catastrophes naturelles : le CESE lance une consultation citoyenne
Le bilan partiel des catastrophes naturelles – notamment les inondations, les séismes, la sécheresse et les vagues de chaleur – ayant sévi depuis plus d�...

FMI: Les banques marocaines vulnérables aux risques de concentration du crédit
Evaluant la stabilité du système financier dans son ensemble, le Programme d’évaluation du secteur financier (PESF) du FMI note que le système financier...

Les lois organiques sur l'Amazigh et le Conseil des langues promises pour juin
En attente d’adoption depuis 2016, les deux projets de lois organiques relatifs au caractère officiel de l’Amazigh et au Conseil national des langues et de...