Comment les petits fellahs pourraient devenir grands
Meilleur accès au financement via un produit dédié
Assurance pour se protéger des aléas climatiques
Programme de mise à niveau des professionnels piloté par l’ADA
Connaissant les spécificités du secteur, le ministère de l’Agriculture a concocté une offre spéciale en direction des projets qui s’inscrivent dans le cadre de l’agriculture solidaire. Celle-ci comprend de multiples composantes. La première porte sur le financement des projets solidaires. Ainsi, pour contourner les obstacles du petit fellah, l’Etat a créé la société de financement pour le développement agricole (Tamwil El Fellah). Cet organisme accorde des crédits à un taux d’intérêt de 8% sur le court terme et 8,5% sur le moyen et le long terme pour un capital allant jusqu’à 100.000 DH par exploitation et par an. Ce mécanisme s’appuie sur un Fonds de garantie de l’Etat à hauteur de 60%. L’autre composante a trait à une assurance spécifique. Le petit fellah peut assurer son exploitation moyennant 26 DH l’hectare. Ces cotisations de l’assurance agricole sur les céréales et les légumineuses sont subventionnées par l’Etat à hauteur de 90%. En partenariat avec la Mamda, l’Etat a signé une convention relative à l’assurance multirisque climatique pour couvrir les récoltes céréalières et légumineuses contre l’ensemble des risques climatiques comme la sécheresse, la grêle, le gel, l’excès d’eau et le vent violent. La contribution de l’Etat se situe entre 53 et 90%, en fonction du niveau de garantie. Ce produit a couvert une superficie de 300.000 ha à partir de la campagne de 2012 avec un objectif d’atteindre 1 million d’ha . Un deuxième produit d’assurance destiné à l’arboriculture fruitière a été lancé en 2014. Il propose une couverture contre les principaux risques qui menacent la filière notamment la grêle, le gel, le vent, le chergui et les hautes températures.
D’autres actions d’appui complémentaires sont intégrées pour subvenir aux besoins financiers des petits agriculteurs comme l’acquisition d’animaux, la distribution de ruches, achat de petit matériel. Ces composantes sont complétées par un encadrement de proximité. D’ailleurs, le ministère de l’Agriculture a redynamisé la vulgarisation auprès des petits agriculteurs. En effet, la mise en place de la nouvelle stratégie du conseil agricole s’inscrit dans ce cadre. Elle vise à passer d’un conseiller pour 3.800 agriculteurs à 1 conseiller pour 1.350 agriculteurs. Elle prévoit également la modernisation des structures de proximité, des outils de communication et la gestion de la connaissance pour garantir un service de qualité, note un document du ministère de tutelle.
Ainsi, une direction dédiée au développement de la commercialisation des produits du terroir a été créée au sein de l’ADA. Cette agence de développement agricole a lancé des programmes de mise à niveau des groupements d’exploitants dans le but d’améliorer la qualité de la production et de perfectionner le mode de gouvernance des différentes organisations d’agriculteurs. Dans ce travail, une importance particulière est accordée à la gestion financière et au marketing, développés par ces groupements. Pour l’heure, le programme de mise à niveau a concerné 180 groupements de produits du terroir, rassemblant plus de 15.000 petits agriculteurs.
Terroir du Maroc
La labellisation des produits agricoles constitue un levier important pour valoriser l’offre marocaine. L’ADA a procédé à l’enregistrement du label collectif «Terroir du Maroc» en tant que marque collective avec son règlement d’usage auprès de l’Ompic et à l’échelle internationale. A ce jour, 20 produits ont obtenu l’autorisation d’usage de ce label. De même, le ministère de l’Agriculture a reconnu 15 signes distinctifs d’origine de qualité. Il s’agit du safran, l’argane, l’huile d’olive, la rose de Kalâat Mgouna, la clémentine, le fromage de chèvre, les dates, les grenades,…
Le 23 Décembre 2016
SOURCE WEB Par L’économiste
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lundi 26 décembre 2016
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