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175.000 pertes d’emplois dans le secteur agricole

175.000 pertes d’emplois dans le secteur agricole

La contraction du PIB agricole crée d’énormes dégâts

BAM relève sa prévision de croissance globale à 1,4% pour 2016

Le taux directeur reste inchangé à 2,25%

Sans surprise, le Conseil de BAM présidé par Abdellatif Jouahri a maintenu inchangé son taux directeur à l’issue de la réunion de septembre. L’analyse de la situation économique a donné lieu à une légère révision à la hausse de la croissance du PIB et des crédits (Ph. Bziouat)

La Banque centrale a maintenu son taux directeur à 2,25% après sa réunion trimestrielle de septembre. Sur les principaux indicateurs que surveillent les membres du Conseil, il n’y a pas de sujet particulier. A commencer par l’inflation qui a été de 1,6% en août. Une hausse des prix de l’ordre de 2% est idéal pour la Banque centrale. Elle devrait s’établir en moyenne à 1,6% sur l’ensemble de l’année 2016 et ralentir à 1,2% en 2017, sauf évolution au niveau de la réforme des subventions (sucre et gaz butane) notamment. Pour cela, il faudra attendre le programme économique du prochain gouvernement. Ce qui est sûr, c’est que le prochain chef de l’exécutif aura du pain sur la planche. L’un des défis sera de redresser durablement la croissance économique. Elle se limitera à 1,4% selon les dernières prévisions de la Banque centrale contre 1,2% auparavant. Ce léger regain ne change pas grand-chose. La contraction du PIB agricole crée déjà d’importants dégâts. Rien que sur le second trimestre, 175.000 pertes d’emplois ont été enregistrées dans le secteur agricole.

En revanche, dans les activités non agricoles, il y a du mieux. L’emploi est en hausse dans les services (70.000), le BTP (41.000) et dans l’industrie (38.000). Là aussi, il faudra que la croissance accélère pour résorber le chômage. Elle tourne autour de 3%, ce qui reste faible. Pour redonner confiance aux chefs d’entreprise et relancer l’investissement, il faudra notamment régler leurs problèmes de trésorerie en endiguant le mal des délais de paiement. Ils constituent un puissant facteur de blocage à l’investissement. Sur les huit premiers mois de l’année, les importations de biens d’équipements ont accéléré de 23% à 67 milliards de DH. Mais, cette flambée est trompeuse. Ce mouvement est tiré principalement par les grands groupes surtout publics comme l’OCP, l’ONCF ou encore l’ONEE qui déploient des programmes d’investissements massifs.

L’encours des crédits d’investissement accordés aux sociétés non financières privées a enregistré une légère hausse de 2% à fin juillet. A court terme, le crédit ne devrait pas connaître un rebond significatif. Bank Al-Maghrib table désormais sur 3% pour l’année 2016 et 4% pour l’année suivante.

Le 28 Septembre 2016
SOURCE WEB Par L’économiste

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