Plants maraîchers. Embouteillages dans les pépinières à cause de la chaleur
L’écoulement des stocks des plants maraîchers connaît quelques difficultés. Des exploitants agricoles retardent les plantations à cause de la canicule. Aussi bien les agricultuers que les pépiniéristes sont pénalisés.
Le problème concerne essentiellement la région du Souss. «De nombreux agriculteurs ne récupèrent pas les stocks de plants maraîchers préparés par les pépinières de peur qu’ils soient brûlés à cause de la canicule. Ils préfèrent attendre un peu, le temps que les fortes chaleurs de ces derniers jours s’estompent», nous indique Omar Mounir, SG de l’Apefel (Association marocaine des producteurs et exportateurs de fruits et légumes).
La situation peut paraître anodine quand on ne connaît pas les particularités de ce type de cultures. «Un plant maraîcher, contrairement à celui dédié à l’arboriculture, ne peut pas être utilisé à n’importe quel stade de sa croissance. Il ne doit pas dépasser trois à quatre feuilles en général, sinon, il fait un mauvais démarrage et risque de stresser après la plantation. C'est un domaine qui exige beaucoup de rigueur», nous explique Abderrahmane Rifai, conseiller dans le domaine agricole. Il y va donc de la qualité même de la récolte.
L’agriculteur se retrouve face à un dilemme: récupérer son plant et prendre un risque en le plantant ou patienter sachant que le plant dépassera le stade opportun, et perdra en qualité.
Pour sa part, le pépiniériste doit s’adapter à des changements imprévus impactant la gestion de ses stocks.
«Le pépiniériste fait son planning de production en fonction des délais de livraison. Seulement, l’agriculteur a ses propres contraintes. Heureusement, ce n’est pas général. Les exploitations outillées peuvent planter même sous 40°», souligne notre expert.
Etre bien outillé suppose un niveau de qualité irréprochable de la terre, du plastique, du système d’aération… Une vieille serre par exemple aggrave le problème de la chaleur.
«Certains producteurs sont obligés de replanter à cause de ce problème. Par précaution, les quantités produites par les pépiniéristes dépassent toujours celles mentionnées dans les bons de commandes pour pouvoir répondre à une demande urgente», poursuit M. Rifai.
Notons qu'avant d'arriver chez l'agriculteur, le plant doit subir plusieurs générations de multiplication. Pour chaque génération, les conditions de production, encadrées par la loi, doivent être respectées afin de garantir l'identité variétale et l'état sanitaire. Le contrôle est assuré par l’ONSSA (Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires).
«Pour l’essentiel du maraîchage, les graines sont importées. Elles sont travaillées par les pépiniéristes qui les font germer pour la vendre par la suite sous forme de plants», explique un professionnel du domaine. A titre d’exemple, un kilogramme de graines de tomates coûte 250.000DH», précise-t-il.
Le 01 Septembre 2016
SOURCE WEB Par Médias 24
Les tags en relation
Les articles en relation
Usine de dessalement de l'eau de mer de Jorf Lasfar : Pour un développement industriel respectueux
L'usine de dessalement de l'eau de mer de Jorf Lasfar, réalisée au sein du Complexe industriel de Jorf Lasfar, a pour principal objectif de couvrir le...
Cochenille du cactus Le ministère de l’Agriculture lance un programme d’urgence
Le parasite s’attaque au cactus dans les provinces de Sidi Bennour, Rhamna et El Youssoufia. L’ONSSA rassure que l’utilisation des fruits et raquettes ...
L’écoulement de dangereux pesticides sur les marchés menace la santé des Marocains
L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a retiré de la vente 300 pesticides et 42 matières actives jugés dangereux pour...
Agriculture L’ADA se dotera d’une cartographie des risques
La mise en place d’une cartographie des risques permettra à l’ADA de disposer d’une vision détaillée et consolidée des risques de chaque direction, ma...
Maroc : Mystère autour de la disparition des abeilles dans certaines régions
La maladie n'est pas a priori à l'origine de la disparition des abeilles dans certaines régions, un phénomène qui reste assez nouveau à ce stade, a...
Agriculture : Vers un développement inclusif et durable du monde rural
Contribuer à l’amélioration des conditions de vies des populations des zones agricoles et rurales et réduire les disparités territoriales sont les objecti...
Agriculture. La Comader se restructure à l'occasion de ses dix ans
Créée en 2006, la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader) célèbre cette année son dixième anniversaire. Elle pr�...
L’ONSSA acte l’interdiction des pesticides à base de POE-Tallowamine
Une décision à saluer même si elle s’est fait attendre Substance le plus souvent chimique visant à détruire une ou plusieurs espèces d'êtres viv...
Satisfecit quant au démarrage de la campagne agricole
La mobilisation est plus que jamais de rigueur afin de mettre à profit des conditions climatiques favorables Lors de la réunion sur l’état d’avancemen...
60 ans que l'agriculture a tout faux
Des chercheurs français démontrent que les rendements des cultures sont plus élevés quand différentes plantes sont mélangées et qu’elles possèdent un ...
Agriculture : Un grand projet d’irrigation dans le pipe
Les eaux du fleuve Oum Errabia pourront irriguer 3.000 hectares de terres agricoles. L’annonce a été faite par le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannou...
Province d’Azilal : des atouts indéniables à mettre en valeur
L’agriculture, le tourisme et l’artisanat sont les trois grands secteurs d’activité de la province. L’offre touristique est contrariée par l’insuffi...