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Maroc : Le prochain gouvernement sous l’influence de super-ministres technocrates

Maroc : Le prochain gouvernement sous l’influence de super-ministres technocrates

A l’heure où le PJD et le PAM se disputent la première place du podium aux législatives du 7 octobre, le prochain chef du gouvernement aura des prérogatives limitées. Que ce soit sous la « présidence » d’Abdelilah Benkirane ou d’un autre prétendant, il devra se plier à la présence à ses côtés de super-ministres. Détails.

Le prochain chef du gouvernement, dans la lignée de l'exécutif actuel, ne devra guère jouir de l'ensemble de ses prérogatives pourtant énoncées dans la constitution. Des secteurs clés manqueront à son emprise, désarmant ainsi le cabinet politique de ses principaux leviers d'action. L’influence des technocrates qui a progressivement pris de l'ampleur sous le mandat de Abdelilah Benkirane, devrait se poursuivre, et ce quelque soit l'étiquette politique du prochain chef de gouvernement.

L’Agriculture et la Pêche, l’Education nationale et l'Industrie et le Commerce, échappent totalement à l’autorité de l’actuel chef de l’exécutif. Et ces trois titulaires de départements clés devraient, sauf coup de théâtre, être reconduits dans leurs fonctions quelque soit la couleur de la formation qui rempotera les législatives du 7 octobre.

Les technocrates en force

Aziz Akhannouch, Rachid Belmokhtar ainsi que Moulay Hafid Elalamy, qui vient de rejoindre le club des super-ministres à l’issue du conseil des ministres du 23 juin, veillent à l’exécution de stratégies inscrites dans la durée et qui dépassent le mandat de l’exécutif. Toutes sont préparées et élaborées sans concertation avec l’actuel chef du gouvernement et ses fidèles. En plus du Plan Maroc vert, les pouvoirs du ministre de l’Agriculture ont été renforcés avec la tutelle sur le fonds doté de 55 milliards de dirhams destiné au développement du monde rural et des zones montagneuses.

Son collègue à l’Education nationale a sa propre stratégie pour la réforme de l’enseignement public, privé et l’originel. La Vision 2015-2030 a été adoptée lors du conseil du ministre du 6 février à Laâyoune. Elle avait nécessité deux années de préparation. Et enfin, Elalamy a également la sienne depuis le 23 juin dernier. Elle prévoit une refonte totale des organismes étatiques chargés du Commerce et de l’Industrie pour une meilleure promotion de la place du royaume dans le monde des investissements.

D’autres secteurs clés pourraient tomber, directement ou indirectement, dans l’escarcelle des technocrates. En effet, le scénario ayant conclu au déplumage du ministère de l’Energie et des Mines d'une bonne partie de ses prérogatives serait à l’étude pour l’appliquer au département du Tourisme. Une tendance qui pourrait toucher d’autres ministères où les politiques, hommes ou femmes, ont échoué dans leur gestion.

Le 15 Juillet 2016
SOURCE WEB Par Ya Biladi 

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