Secteur touristique et conscience climatique: «La Déclaration de Casablanca» voit le jour

Faire face au changement climatique s’impose de plus en plus comme défi majeur, et ceci à tous les niveaux. L’indissociabilité de ce fléau d’une activité phare comme celle du tourisme n’étant plus à démontrer, plusieurs pays se sont engagés à revoir leurs politiques et à y inscrire la notion climatique.
Dans ce sens, il a été procédé hier, lundi, à la signature de la «Déclaration de Casablanca». Celle-ci concerne les pays de la méditerranée occidentale et les engage dans une démarche de réduction de l’impact du tourisme sur les changements climatiques. Détails.
A la veille de la Medcop 22, qui se déroulera les 18 et 19 juillet a? Tanger, les ministres du tourisme des pays de la méditerranée occidentale se sont donné rendez-vous hier lundi, à Casablanca. Un conclave qui a pour premier objectif de définir des solutions autour des liens entre les facteurs climatiques et l’activité touristique et qui s’inscrit dans le cadre de la quatrième Conférence des ministres du tourisme du dialogue de la méditerranée occidentale 5+5. Intervenant à cette occasion, le ministre du tourisme Lahcen Haddad a précisé qu’il s’agit d’un cadre de réflexion, de concertation, d’échange d’expertises et de bonnes pratiques entre les pays membres. Le domaine du tourisme «constitue indéniablement un pilier majeur de nos économies respectives, mais qui doit plus que jamais faire face a? des enjeux majeurs et potentiellement menaçant pour la pérennité de ces mêmes économies», avait-il fait savoir.
Cette réunion ministérielle a regroupé les ministres du tourisme des pays du Dialogue 5+5 qui ont tous adopte? et signe? la «Déclaration de Casablanca» que l’on décrit comme étant «une nouvelle pierre dans l’édifice de la coopération touristique entre les pays de cette région».
Il s’agit en effet de pas moins de dix pays riverains du bassin occidental de la Méditerranée, a? savoir les cinq pays de l’Union du Maghreb Arabe (Maroc, Mauritanie, Tunisie, Algérie et Libye) ainsi que cinq pays de l’Europe occidentale (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal). L’ensemble de ces signataires s’engage dorénavant à œuvrer pour limiter l’impact des activités du tourisme sur le climat, notamment via la promotion des modes de transport doux, la diversification de l’offre touristique pour alléger la pression sur le littoral et l’utilisation des ressources en eau dans les activités touristiques.
La Déclaration de Casablanca concerne également la collaboration des institutions, qu’elles soient nationales ou interrégionales, pour le développement d’un tourisme responsable et durable. Ces dispositifs ne seront pas, selon Lahcen Haddad, sans offrir a? la région «la possibilité d’être pionnière et exemplaire en termes de réduction de l’empreinte de l’activité sur l’environnement et ce, en développant des outils de mesure d’impact comme le bilan carbone du secteur au niveau des principales destinations touristiques et des programmes d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques».
A noter dans ce sens que dans ce changement climatique, le tourisme a sa part de responsabilité dans la mesure où les transports touristiques et les énergies utilisées dans les installations du secteur ne sont pas sans conséquences. Au total en effet, et au niveau mondial, le secteur contribue a? hauteur de 5% aux émissions de CO2.
Le 12 Juillet 2016
SOURCE WEB Par Aujourd'hui le Maroc
Les tags en relation
Les articles en relation

#AMDGJB_Tourisme Pourquoi les opérateurs privés espèrent davantage du prochain gouvernement
Au lendemain de la proclamation officielle des résultats définitifs des législatives, les opérateurs privés attendent beaucoup du futur exécutif. Malgré ...

Comment intégrer la RSE dans le tourisme
La Green Growth Academy de la CGEM fait étape à Marrakech Une marche de son plan d’action pour la COP22 La Smit a imaginé 8 corridors thématiques ...

Le tourisme côtier marocain face aux enjeux climatiques : vers une nécessité d’adaptation durab
Une étude récente de la Banque mondiale met en lumière la vulnérabilité du Maroc face aux changements climatiques extrêmes, soulignant que la filière du ...

Plus de 5 millions de touristes ont visité le Maroc à fin mai 2023
Les arrivées touristiques ont atteint 5,1 millions à fin mai 2023, soit une croissance de 20% par rapport à la même période de 2019, année de référence ...

Marrakech parmi les 10 meilleures villes touristiques du monde, surpassant Berlin et Montréal
Une ville marocaine se distingue parmi les dix meilleures destinations touristiques mondiales, surpassant des métropoles célèbres comme Berlin en Allemagne e...

Tourisme : une rémission prometteuse au Maroc
Les opérateurs touristiques ont de quoi se réjouir. Les derniers chiffres de l’Organisation mondiale du tourisme montrent que la reprise dans la région MEN...

Agadir/Certification des restaurants : Hyatt Regency Taghazout ouvre le bal
L’hôtel Hyatt Regency Taghazout devient le premier établissement hôtelier au Maroc à obtenir le certificat «Know your meal», en matière de transparence...

Les défis du projet Neom en Arabie Saoudite : ambitions et réalités
Le projet Neom, une vision ambitieuse portée par le prince héritier d'Arabie Saoudite, Mohammed Ben Salmane (MBS), fait face à des défis majeurs malgré...

Le Conseil régional Souss-Massa approuve des partenariats de plus de 4 milliards de dirhams
Lors de sa session ordinaire de juillet 2024, le Conseil de la Région Souss-Massa a approuvé des projets de conventions de partenariat d'une valeur totale...

14ème édition des MDT : La place du tourisme dans le CESE
La 14ème édition des Mardis du Tourisme tombe vers mi-ramadan, le 21 mai courant, calendrier à mi-échéance entre l’entame d’un mois de piété et les p...

Tourisme: Marrakech, un cas d’école en Afrique
Qualité du produit, renforcement de l’aérien, PPP… les recettes de la performance C’est une performance exponentielle que celle enregistrée par Marr...

Pierre Failler et Ewan Trégarot : « Protéger un écosystème, ça ne coûte pas très cher, et ç
Pierre Failler et Ewan Trégarot, de l’université de Portsmouth, ont coordonné une étude inédite financée par le Fonds français pour l'environnement...