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Comment la Tunisie veut sortir du tourisme de masse

Comment la Tunisie veut sortir du tourisme de masse

Nommé il y a un mois à peine, le nouveau ministre du Tourisme et de l’Artisanat tunisien René Trabelsi, est venu à Paris présenter un nouveau projet touristique pour le pays. Objectif : convaincre les Français de revenir aussi nombreux qu'en 2010.

À quelques jours des fêtes de fin d’année, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat René Trabelsi, fraîchement nommé, et Sami Gharbi, directeur de l’office national du tourisme tunisien en France, ont reçu la presse pour partager une bonne nouvelle : près de 800 000 touristes français ont visité la Tunisie en 2018. Une belle fréquentation à laquelle les TO français ont largement contribué, selon les derniers chiffres du Seto.

"On est parti de loin mais aujourd’hui, le nombre de Français en visite en Tunisie ne cesse d’augmenter", se réjouit René Trabelsi. "On vise un million de touristes français en Tunisie en 2019."

Par comparaison, 1,2 million de Français avaient voyagé en Tunisie en 2010. Et pour tenter d’atteindre cet objectif, le ministère compter diversifier son tourisme — "La Tunisie ne peut pas se résumer au tourisme balnéaire", assure René Trabelsi —, grâce à plusieurs outils.

1/ Sport, culture, thalasso : développer le tourisme thématique

C’est l’un des objectifs affichés du nouveau ministre : faire sortir les touristes français des vacances purement balnéaires et faire (re)découvrir les richesses du pays. Le sport, la culture, la thalasso, le Sahara, le golf… Autant de thématiques sur lesquelles la Tunisie compte mettre l’accent.

"Je travaille actuellement avec le Quai d’Orsay pour réduire la partie rouge sur le site Conseils aux voyageurs et permettre aux Français de venir dans le désert tunisien", assure le ministre. Des événements sportifs et culturels pourraient y être organisés, dont un rallye et la tenue des Dunes électroniques (festival de musique électronique).

2/ Faire venir les touristes en basse saison

Multiplier les possibilités de tourisme doit aussi servir à un autre but : réussir à vendre la Tunisie entre novembre et mars. Pour y parvenir, "le parc hôtelier est en cours de remise à niveau", assure René Trabelsi, avec une montée en gamme à la clé et une attention particulière portée à la sécurité et l’hygiène.

Les événements sportifs et culturels chers au ministre du Tourisme seraient par ailleurs organisés durant la basse saison ou en ouverture de la saison estivale pour booster le tourisme.

3/ Bénéficier de l’Open Sky africain

L’Afrique travaille actuellement à l’ouverture à la concurrence (et notamment aux low cost) dans son ciel. Un chantier long et ambitieux qui bénéficierait à la Tunisie. Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat a d’ailleurs rappelé que la Tunisie a déjà ouvert le transport aérien aux low cost (à l’exception de l’aéroport de Tunis-Carthage, pour lequel Air France bénéficie d’un contrat avec Tunis Air). "L’aéroport de Tunis est saturé, c’est pourquoi on veut inciter les touristes à arriver à Monastir, à Tozeur, à Djerba, à Sfax", martèle René Trabelsi.

En attendant une possible signature de l’Open Sky africain en mars prochain, et rendre encore plus accessible la Tunisie pour les Français... et les autres (Américains, Chinois, Russes…).

 Le 17 décembre 2018

Source web par: tour hebdo

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