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TGV Tanger-Kénitra: les expropriations ont coûté 1 MM DH

TGV Tanger-Kénitra: les expropriations ont coûté 1 MM DH

Viaduc d'El Hachef au sud de Tanger: 3.466 mètres, un milliard de dirhams.

Médias 24 a pu apprendre auprès de l’ONCF que l’acquisition des terrains nécessaires à la construction de la ligne à grande vitesse (LGV) a coûté 1 milliard de dirhams au total au transporteur ferroviaire marocain.

Lorsque l’ONCF présente son projet de TGV à des visiteurs extérieurs, elle le fait généralement en une dizaine de points, dont voici les premiers:

1.  la naissance du projet, avec le brainstorming qui a démarré en 2003, la première convention en 2007, avant le lancement des travaux en septembre 2011. 

2. le matériel roulant,

3. Le centre de maintenance,

4. La préparation de l’exploitation,

5. Le génie civil et les équipements ferroviaires.

1.800 hectares et 4.500 parcelles

Et puis 6, il y a le volet foncier. Celui qui fait beaucoup de bruit les premières années, parce qu’il faut exproprier des centaines d’hectares de terrain.  Parfois cela se passe (le plus souvent) à l’amiable, parfois au tribunal.

Pour construire les 200 km de LGV en double voie entre Tanger et Kénitra, l’ONCF a exproprié 1.800 ha dont 360 de forêts.  L’entreprise de Rabie Khlie précise que «2.100 hectares ont été reboisés».

Ces 1.800 hectares expropriés,  indique l’ONCF, étaient répartis sur 4.500 parcelles, sur une zone qui va du sud de Tanger à Moghogha jusqu’au nord de Kénitra, près du péage autoroutier.

Selon un responsable de l’ONCF, «à décembre 2015, le dossier des expropriations est apuré à plus de 95%; il reste quelques cas devant les tribunaux. Au Maroc, la procédure est assez claire. Une fois la décision d’exproprier pour “intérêt public“ prise par le gouvernement et le décret publié au Bulletin officiel, le dossier passe aux communes et aux préfectures, qui sont averties et le bénéficiaire de l’expropriation peut commencer ses démarches“.  

Les 200km de LGV traversent 20 communes au total. Les premières procédures d’expropriation ont été lancées en mai 2009.

«L’expropriation précise l’ONCF, concerne le terrain, mais aussi l’indemnisation de constructions ou le coût des murs d’enceintes ou des grillages, s’il y a lieu».

Remembrement

A titre comparatif, si les expropriations ont coûté un milliard de dirhams à l’ONCF, le budget global du projet TGV Maroc est estimé à 30 MMDH. Autre comparaison: un milliard de dirhams est ce que coûtera l’ouvrage du viaduc d’El Hachef, long de 3.466 mètres et fait de béton et d’acier.

Dans ce type de projet, un milliard de dirhams c’est à la fois peu et beaucoup d’argent. Mais les expropriations restent un sujet sensible, car elles touchent aux personnes et aux ménages et à leurs biens.

Un autre problème se pose, lorsque l’ONCF a dû exproprier des terrains agricoles dans le Gharb ou dans le Loukkos et que des propriétés agricoles se sont retrouvées coupées en deux par le tracé du TGV.

Là, ce sont les offices régionaux de mise en valeur agricoles du Gharb et du Loukkos qui prennent le relais. Il faut remembrer, voir avec les propriétaires comment, après leur avoir indemnisé les surfaces expropriées, «recoller» les morceaux pour que leur propriété soit à nouveau constituée d’un seul tenant et ne soit plus traversése au milieu par un train qui roule à 320 km/h.

Le 28 Mai 2016
SOURCE WEB Par Médias 24

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