Aziz Akhannouch au Club de L’Economiste «La campagne agricole sauvée»
L’essentiel de la production sécurisé
Elevage, arboriculture, maraîchage et cultures industrielles en bonne santé
Récolte céréalière: «Ni bonne, ni moyenne»
Le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, préfère veiller au grain. Il n’envisage pas, pour le moment, de se présenter aux élections. Pour lui, sa priorité est de terminer le processus de la campagne agricole (Ph. Khalifa)
La campagne agricole n’est pas compromise. Bien au contraire, 87% de la production est sécurisée. Le constat est fourni par Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, qui était l’invité du Club de L’Economiste. Pour ce qui est des céréales, la récolte attendue serait quelque peu en dessous de la moyenne. Et les chiffres seront annoncés officiellement le mardi 10 mai.
Pour le moment, l’élevage, les cultures sucrières, l’oléiculture, le maraîchage ainsi que les agrumes affichent une bonne santé. «Mieux, ces spéculations font preuve d’une résilience avérée», estime le ministre. Il faut dire aussi que le plan anti-sécheresse a permis d’estomper les contrecoups des mauvaises conditions climatiques. Bien que le déficit pluviométrique reste encore élevé par rapport à la normale (50%), le PIB agricole n’a pas été trop impacté. Tout au plus, il faut s’attendre à une baisse de 5 à 7%. «Alors qu’avant le déploiement de la stratégie agricole ce PIB accusait généralement un plongeon de 40% en cas de sécheresse», rappelle Akhannouch. Or, depuis 2008, le PIB agricole a progressé de 7% par an en moyenne. A tel point que la production végétale a augmenté de 30% sur la période de mise en œuvre du plan Maroc Vert (PMV). Rien que sur l’année 2015, elle a bondi de 15%.
Aujourd’hui, l’élan d’investissement constaté depuis 2008 permet de sécuriser plusieurs pans de l’économie agricole. Depuis le lancement du PMV, le montant annuel investi s’élève à 8 milliards de DH. Et en 2016, il devrait doubler, avec le déploiement de projets agro-industriels.
Pour le moment, la production sucrière locale, qui a atteint 510.000 tonnes, assure 43% des besoins de la consommation. Le rendement à l’hectare est de l’ordre de 12 tonnes de sucre alors qu’il ne dépassait pas les 6 à 7 tonnes. La production des olives se situe à 1,4 million de tonnes et celle des agrumes dépasse les 2 millions de tonnes. Reste à opérer quelques réglages pour cette dernière filière qui connaît un début de désintégration. C’est l’objectif de la stratégie agro-industrielle dont le lancement est imminent. Le ministère planche sur une offre qui ciblerait aussi l’industrie laitière, le maraîchage et l’oléiculture. Il s’agit d’assurer un soutien de l’ordre de 30% du coût d’investissement. Pour les agrumes, il est question d’instaurer une prime à l’écrasement.
L’opération sauvegarde du cheptel renforcée
L’opération sauvegarde du cheptel sera poursuivie. Pour le moment, 2,2 millions de quintaux d’orge subventionnée ont été vendus. Cinq autres millions de quintaux sont en train d’être mis dans le circuit. Au total, l’opération de vente de l’orge à prix bonifié devrait porter sur 8 millions de quintaux. A présent elle a touché 240.000 éleveurs. Parallèlement, le ministère de l’Agriculture prépare une autre opération ciblant les ovins mais cette fois avec l’aliment composé. Elle sera lancée le 15 juin prochain et portera sur 4 millions de quintaux via des avis d’appel d’offres.
Par ailleurs, l’opération d’encadrement sanitaire du cheptel qui consiste en la protection contre les maladies et parasites des ovins, caprins, bovins et camelins a été lancée le 20 avril et concerne la vaccination de 15 millions de têtes dans les zones ciblées sur une durée de 3 mois.
L’abreuvement du cheptel est aussi assuré grâce à l’opération d’aménagement et construction des points d’eau et de citernes dans toutes les zones à élevage.
Le dispositif d’encadrement des cultures de printemps a été déployé dans toutes les régions potentielles suite aux précipitations de mars. Le programme porte sur 400.000 ha dont plus de 250.000 déjà réalisés.
Verbatim
- Contrairement à ce qui a été avancé par certaines sources, le budget du Fonds de développement rural est de 1,6 milliard de DH et non pas de 50 milliards. Le disponible actuel sera exclusivement utilisé pour la lutte contre les effets du retard des pluies.
- Le texte instituant la police portuaire a été mal préparé. En tout cas, les professionnels n’y ont pas été associés. Pour le département de la Pêche, il n’est pas question de procéder à la saisie d’un bateau qui a séjourné 6 mois dans un port pour des raisons de repos biologique ou défaut d’infrastructure de maintenance.
- Difficile d’augmenter la tarification de l’eau d’irrigation. Elle représente déjà un coût exorbitant pour l’agriculteur. Néanmoins, la facture ne porte que sur le service déployé par les offices régionaux, elle ne concerne pas l’eau.
- Il faut trouver une solution à l’utilisation du gaz butane pour le pompage d’eau d’irrigation. Il y a lieu d’intensifier le développement des pompes solaires. Pour le moment, 6.000 ha sont équipés par ce type de matériel.
Le 03 Mai 2016
SOURCE WEB Par L’économiste
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vendredi 6 mai 2016
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