La réforme de l'Education sera lancée par... Abdelilah Benkirane
Le chef du gouvernement a rencontré mercredi le président du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique, Omar Azziman.
Résultat: la réforme sera incessamment lancée, sous la supervision du chef du gouvernement.
Selon nos sources, M. Benkirane va défendre cette réforme et la "vendre". Les précédentes polémiques vont être certainement enterrées.
Abdelilah Benkirane a en effet présidé mercredi une réunion de la commission ministérielle chargée de l'Education et de la formation, avec la participation de 18 ministres ainsi que de M. Azziman. A cette occasion, Omar Azziman a rappelé les grandes lignes de la stratégie nationale de réforme. Ont été également exposées les mesures prioritaires élaborées par le Ministère de l'Education nationale.
un décret du Chef du gouvernement viendra instaurer une commission technique interministérielle chargée de la mise en oeuvre de la nouvelle vision de l'Education.
Si personne ne conteste l'urgence et la nécessité de réformer le système éducatif marocain, les orientations en revanche divisent.
Depuis plusieurs mois, les débats fusent à bâtons rompus entre les partisans des différents courants. D'une part, le chef de l'Executif s'obstine à utiliser l'arabe comme langue principale d'enseignement dans les différents cycles scolaires. De l'autre côté, plusieurs voix s'élèvent au Conseil supérieur de l'éducation réclament un enseignement des matières scientifiques en langue étrangère.
Interrogé par Médias 24, Noureddine Ayouch, membre du CSEFRS et fondateur de la fondation Zakoura Education témoigne: "Lors d'une réunion du conseil tenue il y a environ deux semaines et à laquelle j'ai assisté, M. Omar Azziman a déclaré que le Roi est intervenu sur la question des langues d'enseignement, estimant qu'il est contre-productif d'enseigner les matières scientifiques en arabe jusqu'au baccalauréat et passer brusquement aux matières étrangères au cycle supérieur."
Le danger, selon notre interlocuteur, réside dans le fait que certaines parties abordent le problème d'un point de vue idéologique. Souvenez-vous: lors d'une intervention début décembre devant la Chambre des représentants, le chef du gouvernement avait ouvertement critiqué la volonté du ministre de l'Education nationale, Rachid Benmokhtar d'introduire la langue française dans l'enseignement des matières scientifiques. M. Benkirane avait affirmé qu'il était préférable d'attendre la loi-cadre sur l'Education.
Les expériences pilotes menées depuis deux ans par l'Education nationale, et qui consistaient à enseigner les matières scientifiques en langue française, anglaise et espagnole dans certaines écoles, viennent d'être évaluées. Aucune communication n'a, pour l'heure, été faite à ce propos. Toutefois, des sources internes nous ont confié que les résultats obtenus sont plus que satisfaisants.
Par ailleurs, en plus de la question de la langue d'enseignement, d'autres points restent à éclaircir. Il s'agit de l'enseignement pré-scolaire, auquel le gouvernement doit réserver un budget adéquat et la situation des écoles religieuses.
Sur ce dernier point, le CSEFRS recommande que les programmes enseignés dans ces écoles soient revus et harmonisés, afin de propager davantage les valeurs d'ouverture et de tolérance.
Le principal chantier sera toutefois l'élaboration de la loi-cadre, à laquelle le Roi a appelé, pour mettre la réforme de l'Education à l'abri des aléas politiques.
L'élaboration de cette loi-cadre, la liste des mesures prioritaires, le planning de mise en œuvre de la réforme, feront l'objet de décisions qui seront prises dans les prochaines semaines et le programme sera annoncé officiellement lors du lancement. Telle a été la conclusion de la réunion de ce mercredi entre Benkirane et Azziman, apprend Médias 24 de source autorisée.
L'arbitrage royal a permis de dépasser les différends.
Le 06 Janvier 2016
SOURCE WEB Par Médias 24
Les tags en relation
Les articles en relation
Maroc: 21% de femmes députées dans le nouveau Parlement
La nouvelle chambre basse du Parlement au Maroc, issue des élections législatives du 7 octobre, comptera 21% de femmes, un chiffre en légère progression. ...
Droits des femmes : Ouahbi répond à Benkirane (et au camp conservateur)
Actuellement en convalescence après une opération chirurgicale, Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice et secrétaire général du PAM, réaffirme son enga...
#MAROC_ISRAE_Aziz_Rabbah: «j'irai en Israël en tant que représentant de l’Etat et je prendrai m
Aziz Rabbah, ministre et dirigeant du PJD, a déclaré qu’il se rendrait en Israël si ses responsabilités ministérielles l’imposaient. Il dit prendre ses...
Le Maroc veut contrôler l’espace aérien du Sahara
L’Espagne et le Maroc tenteront prochainement de trouver une solution au problème de la délimitation des eaux canariennes et marocaines, mais aussi des eaux...
Budget 2017: voici les principales dispositions qui seront adoptées par le Conseil de gouvernement
Pour faire face à la situation née de la non adoption du projet de loi de finances 2017, le Conseil de gouvernement examinera, conformément aux dispositions ...
Education islamique : Hassad défend une révision des manuels qui «ne porte pas atteinte à l’is
Cet après-midi à la Chambre des représentants a eu lieu le premier face-à-face entre les députés du PJD et le ministre de l’Education nationale sur le p...
Séisme : l’ONMT a? pied d’œuvre pour la destination touristique Maroc
De?s le lendemain du se?isme, l’Office national marocain du tourisme (ONMT) a mis en place une cellule de crise pour faire face aux retombe?es sur le secteur ...
Maroc/Sahara : Qatar réitère son soutien à l'initiative d'autonomie des provinces du sud
L'Etat du Qatar a réaffirmé, mardi, son soutien à la marocanité du Sahara et son appui à l'initiative sérieuse, réaliste et crédible d'auton...
Le Maroc lance une campagne internationale pour vanter ses multiples potentialités
Le Maroc a lancé une campagne (audiovisuelle) pour renforcer son image à l'international. Cette opération visé à faire connaître les multiples potenti...
6 observations à chaud autour du "séisme politique"
Cette tribune fait suite au limogeage, par le roi Mohammed VI, de trois ministres, un secrétaire d'Etat, le patron de l'ONEE, et de la sanction de cinq...
À chaque parti politique sa vision pour réformer la Moudawana
Le mardi 26 septembre dernier, le roi Mohammed VI ordonnait la réforme du Code de la famille, donnant au gouvernement Akhannouch un délai n’excédant pas si...
Carte RAMED : Couverture médicale gratuite ou chèque en bois ?
9,2 millions de Marocains profitent du RAMED (régime d’assistance médicale gratuite pour les indigents), tel est le chiffre brandit avec fierté par M. Benk...


jeudi 7 janvier 2016
0 
















Découvrir notre région