Le projet de loi-cadre de l'éducation devant le Conseil Azziman
Omar Azziman, président du Conseil supérieur de l'enseignement. (Photo MAP)
Avec un retard certain, le projet de loi-cadre sur l'enseignement arrive enfin devant le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique. Celui-ci a commencé son examen, et travaillera "aussi vite que possible".
Le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) entame l’examen du projet de loi-cadre relatif à la réforme du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, annonce un communiqué du Conseil. On se rapproche enfin de ce moment fatidique et tant attendu, celui où la stratégie de réforme de l'enseignement et de la formation sera à l'abri des hésitations, des reculs et pour tout dire, des idéologies.
Mardi 6 septembre, le Conseil a tenu une session extraordinaire consacrée à ce sujet, après saisine du chef du gouvernement, qui a demandé l’avis du Conseil. Benkirane voulait que ce dernier se prononce rapidement, dans un délai d’un mois.
Le délai normal, prévu par les textes, est de deux mois. Le Conseil a décidé de faire aussi vite que possible, en annonçant toutefois qu’un délai d’un mois sera impossible à tenir. Ce cas de figure n’est pas prévu dans les textes. En l’absence de mécanismes précis, le Conseil a décidé d’accélérer la cadence, sans plus.
Il a constitué une commission ad hoc, qui élaborera l’avis demandé par le chef du gouvernement. Elle procèdera à toutes auditions qu’elle jugera nécessaires.
La loi-cadre, rappelle le Conseil, doit doter la vision stratégique 2015-2030 d’un cadre légal, qui lui assure la continuité et la met à l’abri des aléas. La commission devra notamment étudier la concordance de ce projet de loi-cadre avec la Constitution et les orientations royales relatives à la réforme de l’Education.
Au cours de la séance extraordinaire du mardi 6 septembre, Omar Azziman, président du conseil, a estimé que le moment était historique:
"C’est pour notre pays un très grand moment, parce que depuis l’Indépendance nous n’avons pas réussi à nous entendre sur les grandes orientations, les grands principes et les grands choix devant régir notre système éducatif. Ce handicap, a incontestablement hypothéqué l’évolution de notre système éducatif et exposé notre école aux caprices des contingences et des changements intempestifs.
"Fort heureusement, nous n’en sommes plus là. Nous avons réussi, en dépit des obstacles et des difficultés, à crever les abcès, à rapprocher les positions et à trouver un terrain d’entente dans l’intérêt de l’école, dans l’intérêt des générations montantes et donc dans l’intérêt supérieur de la nation".
Ce que le Roi en dit
Le Roi Mohammed VI avait demandé l’élaboration d’une loi-cadre et ce, au cours du discours du Trône de… juillet 2015.
Le Roi a appelé à une réforme de l'enseignement, dans le cadre d'un "contrat national contraignant", qui doit se départir de "tout égoïsme et de tous calculs politiques qui hypothèquent l'avenir des générations montantes, sous prétexte de protéger l'identité".
"Nous appelons à l'élaboration de cette réforme (de l'enseignement) dans le cadre d'un contrat national contraignant, à travers l'adoption d'une loi-cadre cernant la vision à long terme et mettant fin à l'interminable cercle vicieux de la réforme de la réforme", a dit le Souverain.
Le Souverain a indiqué que les Marocains cherchent un enseignement ouvert et de qualité, fondé sur l'esprit critique et l'apprentissage des langues, "un enseignement qui permette à leurs enfants d'accéder au marché du travail et de s'insérer dans la vie active".
Le Roi a souligné, dans ce cadre, que contrairement à ce que prétendent certains, l'ouverture sur les langues et les autres cultures ne portera aucunement atteinte à l'identité nationale.
"Bien au contraire, elle contribuera à l'enrichir, d'autant plus que l'identité marocaine est, grâce à Dieu, séculaire et bien enracinée et qu'elle se distingue par la diversité de ses composantes, qui s'étendent de l'Europe jusqu'aux profondeurs de l'Afrique", a dit le Souverain, rappelant que la Constitution appelle à l'apprentissage et à la maîtrise des langues étrangères.
"Partant de là, la réforme de l'enseignement doit viser au premier chef à permettre à l'apprenant d'acquérir les connaissances et les habiletés et de maîtriser les langues nationales et étrangères, notamment dans les filières scientifiques et techniques, qui ouvrent les portes de l'insertion sociale", a précisé le Souverain.
Le Roi n'a pas manqué également de mettre l'accent sur l'importance de la formation professionnelle, devenue aujourd'hui la clé de voûte dans tous les secteurs de développement.
"La réforme souhaitée ne pourra être cohérente que si l'on s'affranchit du complexe qui fait penser que le baccalauréat est une question de vie ou de mort pour l'élève et sa famille et que celui ou celle qui ne l'obtient pas n'a pas d'avenir", a dit le Roi, qui a appelé pour le changement de "l'opinion négative" de certains citoyens, qui pensent que la formation professionnelle est une filière dévalorisante, utile que pour les petits métiers et un refuge pour ceux qui n'ont pas réussi leurs études.
"On devrait passer de l'enseignement académique classique à une double formation garantissant aux jeunes la possibilité d'obtenir un emploi", a plaidé le Roi, qui a souligné que les Marocains n'aspirent qu'à être rassurés sur l'avenir de leurs enfants, en ayant la certitude que ces derniers bénéficient d'une formation propre à leur ouvrir les portes du marché de l'emploi.
Le Souverain a appelé dans ce cadre au renforcement des instituts de formation aux différentes filières, notamment les nouvelles technologies, l'industrie automobile, l'aéronautique, les professions médicales, l'agriculture, le tourisme, le bâtiment et bien d'autres.
Parallèlement à cela, il faut assurer une formation professionnelle renouvelée et de haute qualité, plus particulièrement dans les filières qui nécessitent des études supérieures, a ajouté le Roi, qui s'est dit satisfait du niveau honorable auquel les Marocains se sont hissés dans les différentes branches scientifiques.
Ce niveau a permis au Maroc de disposer d'une main d'œuvre hautement qualifiée et apte à travailler au sein des différentes entreprises mondiales, plus spécifiquement celles qui choisissent le Maroc pour élargir leurs investissements et étendre leur rayonnement.
Le 07 Septembre 2016
SOURCE WEB Par Médias 24
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samedi 10 septembre 2016
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